Arrivé en France l’été dernier après avoir connu les sommets du basket européen, Panagiotis Giannakis découvre actuellement la Pro A. Un championnat qu’il juge comme « différent » de tout ce qu’il a pu expérimenter jusque-là. Un mois et demi après la reprise de la saison, Le Dragon s’est confié à Yann Ohnona de L’Équipe. S’il revient d’abord sur le formidable money-time contre Poitiers dont il estime « qu’il pourrait changer en profondeur l’équipe« , l’entraîneur de Limoges a surtout disserté sur les forces et faiblesses du basket français. Un jugement sans concession :
« Je trouve que ce Championnat n’est pas assez ouvert sur l’extérieur. Le basket est un sport global. La Pro A doit ouvrir les yeux, regarder comment il est joué ailleurs et intégrer ce qui s’y fait. Coachs, joueurs, arbitres, dirigeants, tout le monde est concerné. Sur le terrain, je vois des choses incohérentes d’un match à l’autre. J’essaie de m’adapter, et j’espère pouvoir apporter quelque chose. [...]
Si je comprends pourquoi les équipes sont si peu performantes en Euroleague ? Oui… L’un des problèmes est que vous jouez à sept, huit joueurs. Pourtant, les règles en autorisent jusqu’à douze ! Afin de pouvoir disputer deux, trois matchs par semaine, faire tourner, pouvoir jouer dur et faire des fautes si nécessaire. Tu peux aussi leur apprendre à être efficaces, même sur le banc. Quand tu joues à sept et qu’à chaque saison tu changes trois éléments, que reste-t-il de ce que tu as construit ? Comment demander à un joueur de progresser quand il doit tout reprendre à zéro chaque année ? »
Retrouvez l’intégralité de l’entretien passionnant de Panagiotis Giannakis dans L’Équipe du jour.