1 (+4)– Jeremiah Wood (Évreux, 1er ex-aequo avec 9v – 2d) : 18,6 points à 66,2%, 10,3 rebonds, 4,5 passes, 1,5 interception et 2,1 balles perdues pour 26,5 d’évaluation en 34 minutes.
Un triple double, 6 victoires de suite, et jamais un seul match en dessous de 18 d’évaluation depuis le début de la saison. N’en jetez plus, la coupe est pleine. C’est peu dire que Jeremiah Wood a repris de main de maître les rênes de la Pro B. En plus de cette impressionnante régularité, il a également signé de vrais coups d’éclat, comme lors de son dernier match contre Bordeaux (20 points à 9/13, 17 rebonds, 4 passes et 2 interceptions pour 36 d’évaluation). Et comment passer sous silence le match qui l’a sacré MVP de la 7e journée ? 20 points à 10/13, 11 rebonds, 12 passes pour 39 d’évaluation en 36 minutes, soit un triple double somptueux pour venir à bout du HTV de Jean-Aimé Toupane. A la fois rebondeur, marqueur et passeur de très grande qualité pour sa taille, l’Américain dispose en sus d’une très belle adresse aux tirs, si peu de déchets qui font de lui le leader indispensable et charismatique d’une ALM qui n’en finit plus de monter et se retrouve maintenant devant, simplement à égalité avec le géant Pau-Lacq-Orthez. 5e de notre premier classement après 5 matchs, l’intérieur ebroïcien effectue donc cette fois-ci une véritable remontée dans le Ranking et il sera bien difficile d’aller le chercher s’il continue sur ce rythme. Premier élément de réponse ce samedi, puisque c’est l’ogre palois qui recevra Wood et ses coéquipiers. L’occasion pour lui de se mesurer à un certain CJ Jackson…
2 (+8)– CJ Jackson (Pau-Orthez, 1er ex-aequo avec 9v – 2d) : 16,2 points à 69,2%, 9,9 rebonds, 1,3 passe, 1,9 interception et 2,9 balles perdues pour 22,7 d’évaluation en 31 minutes.
A l’heure où ils vont se rencontrer dans le gros choc de cette 12e journée de Pro B, CJ Jackson est en effet le dauphin de Wood dans notre nouveau classement, alors qu’il n’était que 10e du précédent. C’est donc LA progression qui est à noter, même si nous vous avions annoncé dans notre précédent Ranking que son importance allait crescendo au sein de l’effectif palois. Alors pourquoi un tel bouleversement au sommet des étrangers de Pro B ? Force est de reconnaître que le pivot américain sait être persuasif, puisqu’il a signé un replet 44 d’évaluation contre Denain (MVP de la 6e journée) avant de faire encore mieux avec 47 d’éval dans la victoire de son équipe à domicile contre Le Portel (MVP de la 8e journée). Très appliqué à chacune de ses sorties, l’ancien pensionnaire du championnat turc gâche peu, ne surjoue pas et sait rester discret quand le riche effectif palois semble ne pas avoir réellement besoin d’aide. A l’inverse, quand il est sollicité, l’intérieur américain s’attelle avec courage et détermination à sa tâche, démolissant tout sur son passage. Pour preuve, ses performances de mammouth ont systématiquement été réalisées dans matchs accrochés, ce qui souligne son importance parmi les hommes de Claude Bergeaudet prouve combien il est décisif. Si l’ancien étudiant d’Illinois soigne toujours ses décisions au tir et tente rarement un shoot qu’il se sait incapable de rentrer, attention cependant à ne pas trop tomber dans la facilité comme cela a été le cas contre de Boulogne : dans un match quasiment gagné dès le premier quart (29-17 après 10 minutes), Jackson avait le sourire aux lèvres, péchant aussi bien dans la discipline (5 fautes en 12 minutes) qu’aux balles perdues (7 ballons échappés !). Difficile cependant de lui reprocher ce petit écart, tant le Palois a su porter ses coéquipiers vers les sommets depuis 6 matchs
3 (-2)– Wendell McKines (Rouen, 13e ex-aequo avec 4v – 7d) : 20,2 points à 49,7% (37,8 % à 3 points), 10,5 rebonds, 0,8 passe, 1,5 interception et 1,0 balle perdue pour 24,0 d’évaluation en 33 minutes.
Après départ en fanfare, puisqu’il occupait la première place de notre premier ranking de la saison, Wendell McKines est maintenant plus connu des défenseurs de Pro B, et son impact s’en ressent. Face à des adversaires mieux préparés à contenir ses arabesques, l’intérieur volant du SPO est véritablement ciblé, et son pourcentage aux tirs est en baisse, signant 5 matchs sur 6 en dessous des 47% depuis la 5e journée. Alors qu’il beaucoup moins en réussite aux tirs, l’Américain force donc un peu, même s’il se rattrape par une grosse activité au rebond (trois matchs sur six au dessus des 13 prises). Malgré tout, l’élève de Laurent Sciarra fait peu de passes décisives (jamais + de 2 sur un match) et nul doute que son coach va s’atteler à modifier tout cela dans un futur proche, puisque son compère O’Darien Bassett connait lui une vraie montée en pression, grâce à l’attention que cristallise son coéquipier. Il faut par contre noter cependant que McKines commet peu de balles perdues, ce qui montre chez lui une certaine intelligence de jeu. On compte donc sur lui pour redresser le tir et mieux s’habituer aux traitements de faveur qu’il connaîtra vraisemblablement jusqu’à la fin de la saison…
4 (-2)– Tim Blue (Antibes, 3e ex-aequo avec 8v – 3d) : 19,5 points à 54,9% (37,5 % à 3 points), 7,6 rebonds, 2,9 passes, 0,9 interception et 2,2 balles perdues pour 21,3 d’évaluation en 34 minutes.
A l’inverse de McKines, Tim Blue n’a pas forcément baissé de pied depuis le début de saison, après une entame qui l’avait placé tout en haut de la hierarchie des meilleurs étrangers de Pro B. Par contre, le bilan comptable sur la période s’avère très mitigé pour les hommes d’Alain Weisz, qui ont enregistré leurs 3 défaites lors des 6 derniers matchs. Malgré un match raté contre Boulogne dans le naufrage de son équipe, l’ailier fort américain apporte toujours autant dans tous les compartiments du jeu avec un pourcentage au tir des plus respectables et en sus une très belle adresse à 3 points pour son poste. Cependant, attention à ne pas trop forcer ses tirs. Il n’en est pas moins malgré tout une réelle menace derrière la ligne majorée, ce qui lui permet d’étirer les défenses, notamment pour son coéquipier Moussa Badiane, qui joue près du cercle. Toujours aussi spectaculaire, Blue provoque de nombreuses fautes qui en font l’un des joueurs qui sont le plus souvent présent sur la ligne des lancers. A lui donc d’impulser un nouvel élan pour les Sharks, maintenant que Luc Louves est arrivé pour le suppléer. Plus frais et plus lucide grâce à une rotation de qualité, nul doute qu’il ne fera pas bon croiser la route de l’Américain et son équipe, revanchards après cette mauvaise passe.
5 (-2)– Wilbert Brown (Aix-Maurienne, 5e ex-aequo avec 7v – 4d) : 22,5 points à 49,7% (26,7 % à 3 points), 8,1 rebonds, 1,7 passe, 1,6 interception et 2,3 balles perdues pour 22,1 d’évaluation en 35 minutes.
Malgré un bilan comptable correct, le meilleur marqueur du championnat a légèrement déçu depuis quelques matchs. Auteur d’une très grosse prestation contre Denain (30 points à 13/20, 14 rebonds, 2 passes pour 39 d’évaluation en 33 minutes) qui masque des performances moins reluisantes que sur les premiers matchs, Wilbert Brown semble en tout cas beaucoup moins tranchant qu’à l’ouverture du championnat. Semblant en panne d’adresse sur les autres rencontres, l’ailier américain a parfois compensé par une grosse présence aux rebonds, mais il reste cependant moins saignant sur les lignes de passes (jamais plus d’une interception par match depuis la 5e journée) et n’implique pas systématiquement ses coéquipiers (2 fois plus de 3 passes décisives sur l’ensemble des rencontres qu’il a disputées). Alors qu’Erroyl Bing vient de se blesser séieusement, Antoine Michon a donc besoin que son leader se reprenne et revienne de blessure avec de biens meilleures dispositions. C’est à ce prix que l’ambitieux Aix-Maurienne pourra continuer sur ce rythme et jouer un vrai rôle en haut du classement.
6 (=)– Brian Boddicker (Pau-Orthez, 1er ex-aequo avec 9v – 2d) : 19,1 points à 56,7% (45,6 % à 3 points), 4,7 rebonds, 2,5 passes, 1,5 interception et 2,3 balles perdues pour 20,0 d’évaluation en 31 minutes.
Un modèle de stabilité ! C’est la première impression qui ressort quant on pense à l’ancien joueur de Chalon. En effet, Brian Boddicker s’établit comme la force tranquille de Claude Bergeaud. Avec en plus de ça une adresse à 3 points en hausse, il demeure toujours aussi régulier et présent un peu partout. Boddicker dégage énormément de sérénité, guide à la perfection ses jeunes partenaires et confirme chaque jour un peu plus qu’il n’a décidément rien à faire en Pro B. Depuis notre dernier classement, où l’Américain était déjà 6e, il a maté Le Portel avant d’assommer Boulogne. Opposé à Mam’ Jaiteh, l’ancien Havrais a voulu marqué son territoire et de quelle façon ! 27 points à 10/15 dont un impressionnant 6/8 à 3 points, agrémentés de 7 rebonds, 4 contres et 4 interceptions en 32 minutes. Bilan, 36 d’évaluation et une victoire de 25 points contre une équipe du SOMB qui venait d’infliger une correction aux Sharks d’Antibes. En résumé, Bergeaud dispose là du complément parfait de CJ Jackson, toujours très appliqué aux tirs, qui ne force jamais. Une assurance tout risque, en somme.
7 (NC)– Sherman Gay (Le Portel, 3e ex-aequo avec 8v – 3d) : 16,4 points à 67,0%, 6,6 rebonds, 0,8 passe, 1,0 interception, 1,6 contre et 1,8 balle perdue pour 20,3 d’évaluation en 31 minutes.
Ca y est, voilà enfin le retour de notre marsupilami préféré dans un top 10 qui était son jardin l’an passé. Alors que Sherman Gay gaspille toujours aussi peu ses munitions, le Jamaïcain porte son équipe du Portel vers une très belle série depuis 6 matchs (5-1). Encore une fois bien présent aux rebonds et aux contres, l’ancien leader du FOPB a bien lutté contre Pau avant de triompher de Lille et Nantes, signant à chaque fois des prestations convaincantes, avec au moins 24 d’évaluation du chacune de ces sorties.Et même quand moins d’opportunités semble s’offrir, l’ancienne idole des supporters provençaux laisse le jeu venir à lui. Le parfait exemple de cela est son match contre Denain, où il n’a pris que 8 tirs, préférant ne pas surjouer pour ne pas handicaper son équipe. C’est d’ailleurs une habitude pour cet intérieur monté sur ressorts, puisqu’il a signé seulement 3 matchs sur 11 à plus de 10 tirs tentés. S’il pourrait provoquer plus de fautes, on peut avancer l’idée que cela est le reflet de son jeu tout en contrôle, qui fait encore une fois mouche dans la troupe d’Eric Girard, en embuscade derrière Evreux et Pau.
8 (-1)– Errick Craven (Saint-Vallier, 7e ex-aequo avec 6v – 5d) : 15,1 points à 50,0% (28,6 % à 3 points), 5,6 rebonds, 7,9 passes, 2,7 interceptions et 5,1 balles perdues pour 19,8 d’évaluation en 35 minutes.
Au sein d’une équipe de Saint Vallier qui déjoue de plus en plus les pronostics et vient de connaître un redressement spectaculaire (4 victoires sur les 6 derniers matchs), Errick Craven tient bien évidemment une place prépondérante dans les succès des siens. Très sollicité par Laurent Pluvy puisqu’il ne souffle que 5 minutes par match en moyenne, l’ancien Dijonnais reste un véritable chef d’orchestre pour ses coéquipiers. Avec ces nombreuses minutes passées sur le parquet, l’ancien meilleur joueur de la division n’est bien sûr pas à l’abris de nombreux ballons perdus, mais sa participation accrue au rebond et sa présence sur les lignes de passes en défense permettent de compenser légèrement ce défaut. Hyperactif, le Californien n’est pas vraiment un shooteur mais il provoque des fautes, étire les défenses et distribue le jeu avec aisance et vista. Surtout, il est le meilleur passeur et le meilleur intercepteur du championnat. Le meneur drômois a notamment porté les siens vers une belle victoire à Bordeaux avec 22 points à 8/12, 4 rebonds et 10 passes pour 29 d’évaluation en 35 minutes. Et il faut également souligner son superbe match contre Bourg, où il a assommé les Burgiens avec 21 points à 6/9 assortis de 8 rebonds et 8 passes. Craven fait donc un retour aux affaires remarqué sous la houlette de coach Pluvy, qui a décidément le chic pour rebooster des joueurs en panne de confiance.
9 (-5)– Jason Siggers (Lille, 9e ex-aequo avec 5v – 6d) : 20,4 points à 45,8% (40,9 % à 3 points), 5,3 rebonds, 3,2 passes, 1,8 interception et 2,1 balles perdues pour 20,7 d’évaluation en 34 minutes.
Normalement, en tant que leader incontesté de son équipe, on pouvait espérer de Jason Siggers que ses performances aient un réel impact sur résultats de ses troupes, et que son bon comportement entraînerait les autres joueurs du LMBC dans son sillage. Malheureusement, ce n’est pour l’instant pas le cas et après un bon début de saison (3 victoires dont une contre Pau et 2 défaites), les joueurs d’Abdou NDiaye s’enfoncent progressivement puisqu’ils ont subi leur quatrième défaite de suite vendredi dernier contre Nantes. Pourtant, le capitaine lillois s’emploie pour garder son équipe à flot et ne ménage pas ses efforts. Avec près de 14 tirs tentés en moyenne à chaque sortie, l’ancien joueur du SPO reste le principal atout offensif des rouge et blanc, qui dépendent donc beaucoup de son adresse. Attention donc pour l’Américain à son pourcentage aux tirs, car la défaite demeure inévitable quand il est en échec (2 défaites sur les deux matchs où il a été en dessous des 13 d’évaluation). En plus de ça, il est très utilisé, ce qui n’aide pas quand il s’agit de prendre un shoot crucial après 35 minutes intenses où tout repose sur soi. Malgré tout, il serait vraiment sévère d’imputer à l’arrière nordiste la responsabilité des revers de son équipe. Très présent au rebond pour son poste, Siggers a fourni pas moins de 4 matchs a plus de 25 évaluation depuis notre précédent classement, et est sans doute le premier joueur à ne pas blâmer quand il s’agit d’évoquer les prestations de Lille. Malgré ça, ce scoreur né devra porter les siens vers la victoire lors des prochaines échéances, sous peine de totalement laisser de côté les ambitions lilloises du début de saison.
10 (-2)– David Monds (Bourg, 9e ex-aequo avec 5v – 6d) : 18,0 points à 53,0%, 8,5 rebonds, 2,5 passes, 1,0 interception et 2,1 balles perdues pour 21,7 d’évaluation en 29 minutes.
Même si depuis notre premier ranking, David Monds est mieux individuellement, son équipe peine à assumer son statut d’épouvantail de l’antichambre. Malgré un recrutement ambitieux dont l’Américain était l’une des têtes d’affiches, la JL se situe pour le moment dans le ventre mou du classement, derrière par exemple un Saint Vallier qui l’a nettement battu 103-85 lors de la dernière journée. C’est d’ailleurs la capacité des joueurs de Fred Sarre à alterner le bon (victoires contre Lille et Châlons-Reims) et le moins bon (défaites contre Saint Vallier et Denain) qui est frappante, et son pivot a d’ailleurs signé sa plus faible marque de la saison contre les hommes de Laurent Pluvy, avec 9 points et 10 d’évaluation. A part ça, l’ancien joueur orléanais reste capable de très grosses perfs, notamment ses 34 d’évaluation contre Denain malgré la défaite ou encore son 33 d’évaluation dans la victoire contre le CCRB, qui lui a valu le titre de MVP de la 10e journée. Attention toutefois pour Monds de ne pas dévisser, puisque les deux fois où son pourcentage aux tirs est tombé sous les 40%, ce sont 2 défaites qu’a enregistré son club. Cela montre en tout cas l’importance de l’intérieur américain dans le jeu de son équipe.