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MVP Ranking des Français de Pro B n°2 : Jaiteh, la jeunesse au pouvoir

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1 (+1) – Mam’ Jaiteh (Boulogne, 6e ex-aequo avec 7v – 5d) : 15,3 points à 64,4%, 10,4 rebonds, 0,5 passe, 1 interception et 1,8 balle perdue pour 21,3 d’évaluation en 28 minutes.

Dans notre premier ranking de la saison, nous parlions de surprise quand nous avions évoqué le début de saison de très bonne facture de l’ancien pensionnaire du Centre Fédéral. Mais dorénavant, ce terme semble vraiment inapproprié pour décrire le jeune prodige, tant il n’a fait que confirmer lors des journées suivantes. Beaucoup plus scoreur depuis la 7e journée (4 matchs sur 6 au dessus des 15 points) que lors de l’entame du championnat (1 match seulement au delà de cette barre), Mam’ Jaiteh a incontestablement montré à tous les observateurs qu’il était bien LE futur gros potentiel français. Toujours aussi précis dans ses interventions (65 % aux tirs sur la période avec plus de 11 tirs tentés en moyenne, il a également su améliorer légèrement son engagement (11,8 rebonds depuis 5 matchs contre 9,6 sur les 7 premiers) tout en restant concentré pour chiper quelques ballons ça et là. Forcément, le leader de la génération 94 est maintenant la cible première des adversaires du SOMB et cela se ressent parfois (10 d’évaluation contre Pau et 12 contre Bordeaux), ce qui nous surprend parfois maintenant, tant on s’est habitué à voir notre géant préféré sortir des performances ultra solide, au niveau de celles d’un Américain. Attention également à sa gestion du ballon, qui peu parfois s’avérer hasardeuse (5,3 ballons perdus en moyenne sur les 3 derniers matchs). Mais le jeune intérieur, encadré par Germain Castano et Olivier Bourgain, sait garder la tête froide, ne force pas ses shoots, et se remet vite dans le rythme, comme l’a prouvé son énorme match contre Rouen (33 points à 15/18, 18 rebonds pour 39 d’évaluation en 36 minutes) qui lui a valu le trophée de MVP de la 11e journée. En résumé, ce sont toutes les raquettes de l’antichambre qui craignent l’arrivée de Jaiteh sur leur parquet, et ce dernier n’en finit pas de justifier ces craintes, se classant 6e à l’évaluation, 2e au rebond, 6e à l’adresse générale de toute la Pro B !

Photo : Jean-Philippe Carlier – SOMB

2 (-1) – Julien Lesieu (Saint-Quentin, 8e ex aequo avec 6v – 6d) : 16,9 points à 53,5%, 10,4 rebonds, 1,9 passe, 1,2 interception et 2,1 balles perdues pour 21,0 d’évaluation en 31 minutes.

Si l’on regarde les chiffres, le rendement de Julien Lesieu entre nos deux rankings reste constant, l’intérieur Saint-Quentinois prouvant ainsi qu’il peut afficher une régularité comparable à celle qui le caractérisait les années précédentes à l’étage inférieur. Alors que son équipe a connu une baisse de régime logique vu les nombreuses blessures qui ont décimé l’effectif, il serait bien trop sévère d’imputer les défaites à l’ancien espoir du BCM. Encore plus présent au rebond (6 matchs sur 6 au dessus des 8 prises) et toujours capables de grosses sorties offensivement (5 matchs sur 6 à plus de 17 points), Lesieu semble être le point d’ancrage essentiel dont a besoin son équipe, le pilier sur lequel s’appuyer pendant la tempête, imperturbable. Semblant vouloir impliquer alors davantage ses coéquipiers en attaque (3,3 passes décisives de moyenne depuis 4 matchs), le Français cherche à amener ses coéquipiers avec lui, dans le sillage d’une saison bien au dessus des espérances et des pronostics de début de saison. Avec l’arrivée des différents pigistes au SQBB, nul doute que ses camarades suivront sans jamais douter le chemin idéal que leur trace Julien Lesieu.

Photo : Seb-G

3 (NC)– Jonathan Rousselle (Boulogne, 6e ex-aequo avec 7v – 5d) : 14,8 points à 48,0% dont 37,1% à 3 points, 1,8 rebond, 3,8 passes, 1,4 interception et 1,8 balle perdue pour 14,2 d’évaluation en 30 minutes.

S’il y en a bien un parmi les Boulonnais qui a profité du fait que son coéquipier Mam’ Jaiteh soit ciblé par toutes les défenses de Pro B, c’est bien lui. C’est simple, depuis notre dernier classement, Jonathan Rousselle marche sur l’eau (18,0 points à 55% aux tirs dont 47% à 3 points, 1,8 rebonds, 4,8 passes et 2,0 interceptions pour seulement 1,8 balle perdue) et affiche un superbe 19,8 d’évaluation. Toujours aussi agressif balle en main comme il sait le faire, l’ancien espoir du BCM dispose d’un vrai impact au scoring sur le jeu de son équipe, que ce soit par ses pénétrations comme par ses tirs longue distance, mais également par sa propension à trouver ses coéquipiers dans les bonnes positions. Alors que son début de saison était plus poussif (11,5 points à 40% dont 25% derrière la ligne majorée, 1,8 rebond, 2,8 passes pour 8,5 d’évaluation en 27 minutes sur les 6 première rencontres), l’arrière nordiste a su rebondir et commence petit à petit à faire de sacré dégâts au coeur des défenses de l’antichambre, comme le montrent ses deux derniers matchs : 18 points, 3 rebonds, 9 passes et 5 interceptions contre Rouen puis 23 points, 8 passes contre Bordeaux. Cela fait d’ailleurs de lui le 5e meilleur Français à l’évaluation. Mieux, avec son meneur en hausse, et malgré la blessure de son compère Zaïnoul Bah, l’équipe de Germain Castano multiplie les bons résultats puisqu’elle a enregistré 4 victoires sur ses 5 dernières confrontations. Si Rousselle parvient à conserver la maîtrise dont il vient de faire preuve, et qu’il ne force pas ses tirs longue distance, cette bonne dynamique n’est pas près de disparaître…

Photo : Vincent Janiaud

4 (NC– Angelo Tsagarakis (Châlons-Reims, 4e ex-aequo avec 8v – 4d) : 14,3 points à 50,0% dont 50,0% à 3 points, 2,1 rebonds, 1,2 passe, 1,0 interception et 1,3 balle perdue pour 12,3 d’évaluation en 28 minutes.

Après Rousselle, place à une nouvelle révélation de ces dernières semaine, à savoir Angelo Tsagarakis, le shooteur fou du CCRB. Comme son acolyte boulonnais, l’ancien joueur du PL entre dans le classement par la grande porte, puisqu’il atterrit directement à la 4e place de ce deuxième ranking de la saison. Pourquoi une telle progression ? En premier lieu, la première explication tient dans le fait que l’ex Burgien a intégré le cinq majeur de Nikola Antic lors de la 7e journée, pour ne plus le quitter. Temps de jeu en hausse (33,2 minutes depuis 6 matchs contre 23,7 auparavant) et responsabilité accrues donc, qui donne à ce shooteur l’occasion de mieux exprimer ses qualités au sein de l’effectif reimois. Et le moins que le l’on puisse dire est que Tsagarakis s’évertue à ne pas gâcher les minutes qui lui sont offertes, puisque ce dernier est tout simplement bouillant depuis 6 matchs : 54,0% à 3 points pour 7 tirs tentés derrière la ligne en moyenne ! Ne forçant pas les positions et laissant le jeu venir à lui, l’arrière français a sorti ces derniers temps de bien belles ardoises avec 26 points contre Boulogne, 23 contre Bordeaux et encore 24 contre Charleville. S’il n’est pas forcément très impliqué dans les autres secteurs du jeu, il reste attentif en défense et arrive à ne pas gaspiller les ballons qui arrivent jusqu’à lui. Comme un symbole, le CCRB surfe sur la réussite de son pétard ambulant pour aligner 5 succès sur les 6 derniers matchs. De bon augure pour la suite, donc, afin de relancer la course à la montée aux côtés de Pau, Evreux et Antibes.

Photo : Vincent Janiaud

5 (-1) – David Denave (Pau-Orthez, 1er avec 10v – 2d) : 9,7 points à 54,0% dont 39,4 % à 3 points, 3,3 rebonds, 5,4 passes, 1,4 interception et 2,9 balles perdues pour 13,4 d’évaluation en 30 minutes.

Tout va bien, merci pour lui. Alors qu’il avait loupé deux matchs à cause d’une fracture du nez qui l’a obligé ensuite  à jouer avec un masque lors des rencontres suivantes, David Denave continue d’apporter au riche effectif palois de diverses façons, comme il sait le faire. Moins présent au scoring que lors du début de championnat, il s’est avéré plus présent dans les autres secteurs pour faciliter le vie du collectif. Plus en retrait suite aux performances gargantuesques de son pivot CJ Jackson, l’ancien Dromois n’en demeure pas moins un rouage important de la mécanique de Claude Bergeaud, comme il a su le montrer lors du choc contre Evreux. C’est bien lui qui a hérité de la balle de match, et qui a su provoquer la faute puis rentrer les lancers francs décisifs, offrant ainsi une victoire précieuse à son équipe contre son dauphin malgré un match très moyen jusque là (5 d’éval en 29 minutes). Sa vision du jeu fait la différence (3 matchs au dessus de 8 passes et la victoire pour son équipe à chaque fois) et son apport au rebond reste important, tout cela n’étant qu’une partie de l’investissement important de l’ancienne gachette de Saint Vallier. En prouvant qu’il pouvait être aussi important dans une équipe jouant la montée, Denave est donc en train de réussir son pari, avant d’aller tâter le cuir à l’échelon supérieur.

6 (+1) – Steve Ho You Fat (Évreux, 2e ex-aequo avec 9v – 3d) : 12,8 points à 40%, 6,5 rebonds, 1,7 passes, 0,7 interceptions et 2,8 balles perdues pour 14,2 d’évaluation en 28 minutes.

Irrégularité, quand tu nous tiens. Les matchs s’enchaînent mais la rengaine semble être toujours la même du côté de l’Ebroïcien. Alors que ses coéquipiers Jeremiah Wood et Clevin Hannah sont de vrais métronomes, apportant toujours un écho important à chacune de leurs sorties, Steve Ho You Fat continue de faire la pluie et le beau temps pour son équipe. Il suffit de regarder la succession de ses matchs pour se rendre compte : 12 d’évaluation puis 15 puis 27 puis 6 et enfin 11 lors de l’affiche contre Pau. L’ancien Antibois reste donc une énigme pour l’ensemble des observateurs, même si ses coups de chaud sont bien précieux dans les matchs important, comme ses 21 points et 7 rebonds contre Aix-Maurienne par exemple. Malgré ses temps faibles, son équipe arrive à engranger de nombreuses victoires, et force est de reconnaître que l’apport de l’ancien espoir choletais ne se limite pas aux simples statistiques. En tout cas, s’il s’est montré moins dispendieux dans sa sélection de tirs, Ho You Fat n’arrive parfois pas à laisser son jeu s’exprimer, et se doit de compenser ces manques par une belle activité au rebond et en défense. Si les troupes de Rémy Valin s’en accommodent et  enchaînent les succès, il n’y a pas de raison de s’en inquiéter…

7 (-4) – Moussa Badiane (Antibes, 2e ex-aequo avec 9v – 3d) : 10,0 points à 59,7%, 7,1 rebonds, 1,6 passe, 2,7 contres et 1,8 balle perdue pour 16,5 d’évaluation en 29 minutes.

Alors, en baisse le pivot des Sharks ? Sur le stric plan statistique, difficile de reprocher quelque chose au frère de Pape. Pourtant, sur le plan comptable, Moussa Badiane et son équipe, qui surfaient sur une superbe dynamique avant la blessure de Shaun Fein, ont bien du mal à repartir de l’avant depuis. Ils ont en effet semblé moins maîtres de leur sujet lors de ces dernières semaines, avec 3 défaites enregistrées sur les 7 derniers matchs. Si le pivot français a signé une très belle performance dans la très large victoire de son équipe contre le HTV avec 10 points, 12 rebonds, 4 contres et 3 interceptions, cela cache des matchs plus ternes que lors de l’entame du championnat. Si sa présence défensive reste énorme et qu’il demeure le principal moyen de dissuasion de la raquette antiboise, il n’a été que très peu trouvé offensivement, ne tentant jamais plus de 7 tirs lors des 6 derniers matchs, avec en sus moins de 3 fautes provoquées en moyenne. Il faudra donc que ses coéquipiers utilisent à nouveau ses bras tentaculaires pour repartir sur le bon rythme de croisière, alors que le choc contre Pau se profile à l’horizon, et les Sharks n’auront alors plus le droit à l’erreur.

8 (NC– Antoine Mendy (Pau-Orthez, 1er avec 10v – 2d) : 13,8 points à 51,3 %, 4,4 rebonds, 1,3 passe, 1,8 interceptions et 2,3 balles perdues pour 12,4 d’évaluation en 25 minutes.

A première vue, les matchs d’Antoine Mendy peuvent paraître très correctes si on les analyse comme ça, de but en blanc. Mais lorsque l’on voit que tout cela est réalisé en seulement 25 minutes de temps de jeu, dans un effectif aussi riche que celui de Pau, on comprend mieux l’ampleur de la performance réalisée par l’ailier français. Sans jamais forcer ou presque, en laissant le jeu venir à lui et en touchant à tout des deux côtés du terrain, l’ancien joueur de Reims reste une force tranquille, à l’image de son coéquipier Brian Boddicker. Présent aussi bien à la périphérie que dans la raquette, le Français reste capable de coups d’éclat comme ses 21 points et 11 rebonds contre Saint Vallier, alors que son équipe lâchait pied, ou encore ses 14 points, 7 rebonds et 5 passes pour relancer la machine contre Boulogne. Valeur sure et homme de confiance de Claude Bergeaud, Mendy sera encore mis à contribution tout au long de l’année pour porter l’Elan Béarnais vers une nouvelle montée en Pro A, lui qui était déjà du voyage dans l’antichambre en 2009-2010. Son expérience de l’exercice sera donc très précieuse pour les Palois, qui retrouveraient alors une division bien plus adaptée à leur standing.

9 (NC– Gary Chathuant (Rouen, 10e ex-aequo avec 5v – 7d) : 13,5 points à 42,1%, 5,4 rebonds, 1,2 passe, 0,7 interception et 2,5 balles perdues pour 14,3 d’évaluation en 35 minutes.

Belle saison une nouvelle de la part de l’ailier gaudeloupéen, véritable baroudeur de notre Pro B, lui qui effectue cette année sa neuvième saison dans l’antichambre. Après Brest, Bourg et Châlons-Reims, c’est maintenant sous les couleurs de Rouen que Gary Chathuant laisse s’exprimer ses très belles qualités athlétiques. Sous les ordres de Laurent Sciarra, il retrouve un rôle offensif plus important que ces dernières années, où il se trouvait dans des effectifs sans doutes plus riches que celui du SPO cette saison. Très présent au rebond malgré son mètre quatre vingt dix, l’ancien Brestois a connu quelques coups de chaud, notamment contre Boulogne avec 25 points, 11 rebonds et 4 passes pour une évaluation de 32 en 40 minutes. Si pour le moment les succès ne sont pas forcément au rendez-vous, l’expérience du Français reste très précieuse au sein d’un effectif Rouennais qui s’avère très jeune. Attention toutefois à ne pas trop solliciter Chathuant, qui affiche ainsi un pourcentage aux tirs plutôt bas par rapport à sa moyenne en carrière, et qui ne pourra donc pas toujours palier aux carences du groupe. C’est donc maintenant à son coach de faire le boulot pour impliquer au mieux ses coéquipiers derrière le guide qu’il est en train de devenir.

10 (NC)  – Nicolas Gayon (Nantes, 10e ex-aequo avec 5v – 7d) : 12,0 points à 51,8% dont 48,1% à 3 points, 2,8 rebonds, 1,8 passe, 1,1 interception et 1,0 balle perdue pour 13,2 d’évaluation en 21 minutes.

Si l’on devait reprendre les différents commentaires faits pour les joueurs au dessus, on pourrait voir en Nicolas Gayon un mélange d’Angelo Tsagarakis et d’Antoine Mendy. Aussi précis et régulier que l’arrière du CCRB à longue distance, le Nantais reste utilisé avec parcimonie par Guillaume Quintard, puisqu’il foule le parquet un peu plus de 20 minutes en moyenne. Auteur d’une performance majuscule pour emmener son équipe à la victoire contre Lille (23 point, 5 rebonds et 2 passes en 22 minutes seulement !), il reste assez impliqué au rebond tout en ne gâchant que très peu les ballons qui lui passent entre les mains. En sus, le Français reste un métronome pour l’Hermine, puisque son équipe s’est imposée à chaque fois qu’il a franchi la barre des 16 d’évaluation (5 fois qui correspondent donc aux 5 victoires nantaises). C’est dire l’importance qu’à Gayon dans la bonne marche de Nantes, qui connait pour le moment un début de saison pas à la hauteur des attentes. Si le Français arrive  à reproduire plus fréquemment de telles performances, nul doute que son équipe saura rebondir lors des prochaines rencontres.


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