Pigiste médical de l’emblématique Amadi McKenzie du côté de Boulazac en cette fin d’année 2012, l’ancien joueur NBA Quinton Ross a gentiment accepté de répondre à nos questions au sujet de son arrivée dans le Périgord et des moments forts de sa carrière. Fort de ses 458 matches NBA entre Los Angeles, Dallas, Memphis, Washington et New Jersey, il redécouvre en ce moment le basket européen après une première expérience en Belgique en 2003-2004
Bonjour Quinton et merci d’accepter de répondre à nos questions. Pour commencer comment te sens-tu après bientôt deux semaines à Boulazac et ton premier match contre Orléans ?
En fait je me sens plutôt bien ici, je n’ai pas trop ressenti les effets du décalage horaire et c’est très plaisant de rejouer au basket dans une équipe. Malheureusement on a perdu pour mon premier match mais, personnellement, je ne m’en suis pas trop mal sorti pour un début après très peu de temps dans le groupe. En tout cas ça fait du bien de rejouer au basket en professionnel.
Quel est ton impression concernant le niveau de jeu pour le moment ?
Il est assez élevé, que ce soient les gars de l’équipe ou lors du premier match, les gars sont vraiment des bons joueurs de basket. Il y a pas mal de joueurs athlétiques et globalement c’est vraiment un bon niveau de jeu.
Que penses-tu des infrastructures à Boulazac, en particulier le Palio ?
J’adore le Palio, c’est vraiment une belle et grande salle. C’est étonnant de trouver une arène aussi grande et moderne dans une petite ville comme ici, ça m’a beaucoup surpris mais j’aime vraiment cette salle. C’est super pour les fans et c’est vraiment de belles conditions pour jouer.
Justement lors de ton premier match qu’as-tu pensé de l’ambiance ?
C’était vraiment chaud, il y avait une grosse ambiance et les fans étaient très présents. Il y avait des encouragements durant tout le match et le public est resté dans le match pendant les 40 minutes. C’était vraiment de belles sensations de jouer dans une salle qui nous soutenait comme ce fut le cas.
Quelles sont les plus grosses différences entre la NBA et le jeu ici selon toi ?
Oh, tu sais, ça reste du basket, que tu sois en France ou aux USA c’est toujours le même sport. Forcément en NBA tu affrontes des stars, des individualités extraordinaires mais, au final, je ne suis pas sûr qu’il y ait tant de différences que ça. C’est du basket professionnel, donc les différences ne sont pas énormes.
Selon toi, quelles sont tes principales qualités dans le jeu ?
Tout d’abord, je pense que l’une de mes grosses qualités est d’être toujours à fond, de donner mon maximum quand je suis sur le terrain. Je souhaite toujours proposer une défense dure pour dominer l’adversaire et en attaque j’estime être plutôt un bon shooteur. J’espère pouvoir apporter cela à mon équipe au cours de mon passage ici.
Aimerais-tu rester toute la saison en France ?
Oh oui, bien sûr. Si c’est possible je serai ravi de pouvoir faire le reste de la saison en France mais ça ne dépend pas que de moi. Cela fait deux semaines que je suis ici et les choses se passent bien, je me sens bien en France. J’ai un contrat de 6 semaines ici, nous verrons bien ce qui s’offrira à moi à la fin de ce contrat et j’aviserai en conséquence.
Et à 31 ans, espères-tu encore un retour en NBA pour la fin de ta carrière ?
Forcément que j’aimerai avoir cette opportunité mais, tu sais, la NBA est un business et les choses sont difficiles. De toute manière je vais donner mon maximum et nous verrons bien ce qui se passe. Si j’en ai la possibilité j’essaierai encore mais je ne sais pas si cela se réalisera car la NBA a un fonctionnement assez particulier.
Avec le recul, quel est ton meilleur souvenir dans cette ligue ?
Ma période aux Clippers, en particulier ma seconde année lors de laquelle nous avons fait un beau parcours en playoffs. Ça restera comme l’un de mes meilleurs moments en NBA car le groupe était vraiment super et ça ma permis de vivre de grands moments dans ma vie de basketteur. Oui, au final c’est vraiment cette saison-là, en 2006, que je retiendrai.
Entre tous les coéquipiers que tu as côtoyé, lequel était selon toi le meilleur ?
Probablement Dirk Nowitzki, ce gars-là travaille tellement. Tout ce qui lui arrive est mérité car il est toujours au maximum et n’arrête jamais de travailler son jeu, c’est assez impressionnant. Avant et après les entrainements il n’arrêtait pas de continuer à se perfectionner, à répéter les shoots.
Et à l’opposé, lequel de tes adversaires t’a le plus impressionné ?
Je serai tenté de dire Kobe car je l’ai affronté lorsqu’il était au plus haut. C’est vraiment un joueur incroyable, offensivement je pense que je n’ai jamais affronté quelqu’un d’aussi doué, c’est un vrai gagneur. Après, je dois avouer que, sur la fin, Lebron James m’a aussi pas mal marqué, mais dans un style différent. Cela se jouerait vraiment entre les deux mais le choix est trop difficile.
Tu as été coaché par de grands entraîneurs, que t’ont-ils appris au cours de ta carrière ?
Je pense que ce que la chose la plus importante que m’ont apporté mes coachs en NBA est le sens du professionnalisme. Grâce à eux je suis devenu un grand professionnel mais cela s’apprend avec les années et cette conscience professionnelle vient en partie de ce que vous inculquent vos entraîneurs.
Enfin, que peut-on te souhaiter à présent ?
Simplement que je joue bien et que l’équipe soit performante et puisse avoir de bons résultats.
Photos : Boris Delagnes / Catch & Shoot