Revenu à Bourg après une saison réussie à Orléans en Pro A, David Monds vit actuellement une transition entre deux des coaches les plus rigoureux de LNB : Philippe Hervé et Frédéric Sarre. Interrogé par Vincent Janiaud de La Voix de l’Ain, le pivot américain a disserté sur les différences de philosophie entre les deux techniciens :
« Au niveau de l’exigence en défense c’est assez similaire. Mais Philippe Hervé prône une défense ouverte. Les cinq joueurs sont toujours ouverts à la balle, les appuis tournés vers la balle alors que Frédéric Sarre a une défense plus classique dans les appuis des fois fermés à la balle. Philippe Hervé lance plutôt un défi mental. Il est dans la provocation mentale alors que Fred est plus dans l’exigence physique de dureté, d’impact. Et sur les derniers matchs à Orléans, Philippe Hervé a mis en place une défense avec des trappes sur la ligne de fond pour le poste bas et j’y trouvais bien mon compte. C’était une défense assez dynamique et j’aimais bien ça. Les deux coachs vont beaucoup dans la préparation physique car ce sont des coachs très exigeants sur l’intensité qui est mise en défense. Il y a une grosse partie du travail qui est axé sur la préparation physique notamment le lundi où il y a un entraînement sans ballon et où on ne fait que courir. Philippe Hervé fait ça et Fred Sarre aussi. La différence c’est que Fred me laisse plus jouer mon jeu sur 35, 40 minutes alors que Philipe Hervé part du principe qu’un « big man », un poste 5, ne peut pas jouer plus de cinq minutes au regard de l’intensité qu’il demande de mettre sur le terrain. C’est pour ça que Georgi Joseph jouait 20 minutes et moi aussi. »
Malgré un effectif prestigieux pour la Pro B, la JL Bourg n’arrive toutefois pas à décoller au classement. Après avoir échoué aux portes de la finale de Pro A la saison dernière, David Monds connaît la clé du succès. Trop fébriles à l’extérieur, les Bressans apparaissent comme une proie facile. Et l’ancien pivot de l’OLB veut changer cette image :
« L’année dernière à Orléans, on avait installé la peur dans le championnat. Quand les « mecs » regardaient le calendrier, ils disaient « ouah, on va perdre contre Orléans ». Maintenant il faut qu’on arrive à faire la même chose à Bourg. Là, pour l’instant, ils pensent qu’ils peuvent gagner et, quand on va à l’extérieur, ils pensent qu’ils peuvent nous battre. Il faut qu’on installe un peu plus cette peur. L’équipe ne fait pas peur. J’ai déjà dit dans le vestiaire qu’on a tous des profils de Pro A. Il y a des joueurs qui ont joué en Pro A, des joueurs qui ont le niveau de Pro A, des américains qui ont connu la Pro A. Donc aujourd’hui le curseur des résultats n’est pas où il devrait être. Il faut qu’on « touch up », qu’on remonte tout ça, qu’on se prépare mentalement mieux pour les matchs à l’extérieur. Il faut absolument que ça se manifeste sur le terrain. »
La victoire acquise au bout du suspense à Nantes hier soir insufflera peut-être un début de changement. La JL Bourg en aura bien besoin car c’est le leader Évreux qui arrive la semaine prochaine dans l’Ain.