Encore battu samedi à Nancy, Limoges glisse lentement mais sûrement vers le bas du classement, sans donner l’impression de réagir. Dans le Limousin, le temps presse, la crise couve et la réception de Cholet en fin de semaine s’annonce déjà décisive. Car la méthode Panagiotis Giannakis tarde à porter ses fruits. Les joueurs limougeauds et le staff ont une semaine pour se préparer, et faire face aux difficultés.
Des difficultés que ne nie pas Frédéric Forte, le président du Limoges CSP, dans un entretien accordé à l’Equipe.
« Ça demande beaucoup d’adaptabilité et c’est évident que chacun doit faire un pas vers l’autre. On ne peut pas mettre en place un système aussi différent sans qu’il y ait des résistances au changement, un temps de compréhension. Il y a un niveau d’exigence extrêmement élevé de la part du coach. Le système est figé, mais à l’intérieur de ce système, les possibilités sont importantes. Le cadre est rigide, mais sur le terrain, c’est aux joueurs de faire le bon choix. »
Le président ne cache pas que se pose en interne la question du décalage entre les exigences du coach, rompu aux joutes de l’Euroleague, et le niveau et les caractéristiques des joueurs dont il dispose.
« Il y a un vrai choc de cultures. Mais on ne va pas accepter de mettre en place un système pour faire plaisir aux joueurs. Partout où j’ai joué à l’étranger, ça a rarement été les joueurs qui décidaient. (…) On entend tout le temps les joueurs français dire : « On n’a pas notre chance, on n’est jamais responsabilisés. » Là, ils le sont et, à un moment donné, il faut renvoyer. C’est à eux de montrer qu’ils méritent d’être sur le terrain »