A la veille de la réception de Cholet à Beaublanc, déjà décisive au vu du contexte actuel pour le CSP Limoges, Frédéric Forte, le président limougeaud fait le point sur la situation de son équipe dans un long entretien au quotidien régional Le Populaire du Centre. Le président demande du temps et de la patience à son public.
« Je n’ai aucun doute sur le fait que la bascule va se faire mais je ne sais pas quand. On le voit déjà qu’il y a des joueurs qui ont basculé. Nobel, par exemple, il est aujourd’hui aux portes de l’équipe de France. Il a franchi un palier énorme. Et avec la réforme au niveau du calendrier international, il y aura des matches de l’équipe de France pendant l’année où il n’y aura pas les joueurs NBA ce dont il pourrait profiter. En revanche, Jo (Gomis) qui a un énorme passé de joueur, il veut tellement coller au discours du coach qu’il fait tous les efforts mais c’est presque à son détriment parce qu’il a perdu de la spontanéité dans son jeu. C’est juste une question de temps. Aujourd’hui, il y a des joueurs qui sont en train d’avancer et d’autres qui reculent. »
« Nobel (Boungou Colo) est aux portes de l’équipe de France »
Concernant Ty Walker, le pivot américain du club, le président ne cache pas qu’il ne terminera (sans doute) pas la saison dans le Limousin. Un joueur plus expérimenté devrait venir le remplacer dans les semaines à venir. Le club scrute déjà le marché.
« L’idée avec Ty, c’était qu’avec son potentiel énorme, on lui donne un peu de temps pour savoir de quel côté il allait basculer. Quand on le signe, on savait qu’il y avait deux chances sur trois qu’il ne finisse pas la saison avec nous. Mais on savait aussi que s’il la passait avec nous, il nous aiderait à passer un cap. Ty, il est mal depuis quelque temps et il faut qu’il nous montre très rapidement ce qu’il est capable de faire et quel est son niveau. Ça fait un mois qu’on regarde le marché, on donne encore un peu de crédit à Ty mais on est prêt à agir très rapidement. On a sans doute besoin de quelqu’un de plus fort pour stabiliser l’équipe comme l’a fait Brockman. On ne cherche pas quelqu’un qui va marquer 25 points. D’autant que ces joueurs-là ne viennent pas en France. »
Même si le staff et son équipe garde toute sa confiance, le président n’en reste pas moins conscient de la difficulté de la tâche qui attend son club d’ici la fin de saison. La lutte pour le maintien promet d’être âpre.
« On est en danger depuis le début mais il ne faut pas jouer avec la peur au ventre. On sait qu’on va être dans un mini-championnat à 8 clubs où deux vont descendre et deux joueront les play-offs. Il faut en passer par là pour espérer aller gagner ces matches en fin de saison. Le jeu est risqué, bien sûr. Comme il y a deux ans où on l’avait perdu. Qu’on nous laisse la possibilité de le gagner. Il ne faut pas faire le bilan maintenant, mais à la fin de la saison voire de la deuxième saison. Aujourd’hui on met en place un système pour durer. »
Photo : Damien Mingot