Cette saison encore, l’objectif de Saint-Vallier est le maintien en Pro B, et cette saison encore Laurent Pluvy et ses hommes sont en bonne position pour réussir leur pari puisqu’ils occupent la 12e position avec une marge de 2 victoires sur le premier relegable. Au sein d’un effectif plutôt remanié, Harry Disy apparaît comme l’un des hommes de base du SVBD grâce à son ancienneté au club (même si ce n’est que sa 2e saison) et sa polyvalence.
A 28 ans, le parcours de l’ancien joueur de la JL Bourg est assez peu commun dans l’univers de la LNB, puisqu’après avoir connu le Centre Fédéral, les Junior College et la NCAA, il a commencé sa carrière professionnelle à l’âge de 23 ans avec le club bressan. Dans l’Ain, Disy connut une première expérience compliquée en tant que 4e intérieur d’une formation ambitieuse, désireuse de remonter dans l’élite à la suite de sa descente au terme de la saison précédente.
Avec un temps de jeu minime (9 minutes de moyenne), il n’eut pas réellement l’occasion de s’exprimer derrière les chevronnés Cédric Melicie ou Boakai Lalugba. A la suite de deux saisons en Angleterre, le cousin de Ronny Turiaf démontra en NM1 (Roche-la-Molière) qu’il avait sa place dans l’antichambre.
Ce joueur doté de bonnes qualités athlétiques confirma ce constat dès la saison passée dans la Drôme avec une année pleine (9,1 points, 5,4 rebonds pour 9,4 d’évaluation) pour son retour en Pro B.
Cette année, ses chiffres ont à peine baissé (8,2 points, 4,5 rebonds et 8,8 d’évaluation) et lui permettent de s’installer parmi les bons intérieurs JFL du championnat.
Dans une équipe avec de grosses individualités sur les lignes arrières avec Erick Craven ou Roy Booker, l’intérieur saint-vallierois parvient à tirer son épingle du jeu alors que ses équipiers dans la raquette Dramane Diarra et Ibrahima Koma se révèlent plus discrets.
Capable de sortir de grosses prestations comme contre Boulogne (20 points, 6 rebonds et 24 d’évaluation) il se montre légèrement moins régulier que sur la fin de l’exercice 2011-2012 (10 des 12 dernières journées à au moins 8 points, dont 8 au dessus de 11 points) mais reste un joueur fiable sur lequel son coach peut s’appuyer.
Il semble d’ailleurs retrouver cette linéarité dans les performances récemment avec 6 des 8 derniers matchs dans lesquels il cumulait 9 d’évaluation minimum.
L’ancien pensionnaire de la BBL est même en légère progression concernant son adresse (53,1 % aux tirs contre 49% l’an passé et 33,3 % contre 23,5 % à trois-points), à l’exception des lancers-francs où il tourne à un petit 51,6 %.
Ce joueur capable d’évoluer sur les postes 4 et 5 commet encore un grand nombre de fautes (3,24 par match soit le 12e joueur le plus sanctionné de Pro B), à l’image du secteur intérieur de Saint-Vallier (Diarra et Rouse figurent également dans le Top 20) mais cela s’explique en partie par sa grosse énergie et son intensité sur le parquet.
Harry Disy et ses partenaires ne devront malgré tout pas baisser de pied afin d’assurer le maintien du SVBD qui se place actuellement pile entre les prétendants aux playoffs et ceux luttant pour ne pas descendre en NM1 (avec 7 victoires, l’équipe compte 2 succès d’avance sur le 17e et 2 de retard sur le 7e).