Hier soir, l’Elan Béarnais était privé de C.J. Jackson contre Lille, ce dernier étant blessé au dos. Cela ne les a pas empêché de gagner avec 21 points d’avance (95-74). Et comme l’ont souligné de nombreux observateurs du match, Claude Bergeaud peut remercier ses jeunes. Outre les d’ores et déjà « anciens » Rémi Lesca (7 points en 13 minutes) et Florian Lesca (9 d’évaluation en 10 minutes), Paul Turpin (4 points à 2/2 en 3 minutes) et Pierre Pelos (2 rebonds en 2 minutes) ont pu rentrer. Mais c’est surtout le jeune pivot Diatta Diop (3 points à 1/1, 7 rebonds, 3 pds et 2 fautes pour 12 d’évaluation en 16 minutes) qui a un gros impact dans la rencontre.
Jackson absent, c’est le vétéran Mory Correa qui l’a remplacé dans le cinq majeur. Seulement voila, ce dernier a été touché par les fautes (4 en 11 minutes). Pour la deuxième fois de la saison en championnat – il avait joué 3 minutes contre Denain (1 rebond, 1 contre et 1 balle perdue) -, Claude Bergeaud a donc du envoyer le jeune pivot sénégalais (2m09) d’à peine 20 ans. Et l’ancien joueur de Ferreteria San Isidoro en EBA (la quatrième division espagnole, l’équivalent de la NM2, en 2009/10) puis de Sferic de Terrassa (2010/11) en première division catalane, en dessous de l’EBA, a satisfait son coach.
« On ne savait pas comment allait réagir Diatta en match pro face à de vieux briscards, a expliqué Claude Bergeaud en conférence de presse. C’est un gamin très sérieux et concentré. Avec une bonne défense, un rebond de capté, et même un panier inscrit, il a donné une forme de confiance à l’équipe. Est-ce que cela durera ? Je ne sais pas mais en tous les cas ce soir, heureusement que nous avons les jeunes. Cela valide tout le boulot et les investissements que l’on fait sur notre Centre de Formation. »
De son côté, le natif de Yeumbel est évidemment très content d’avoir pu passer autant de temps sur le parquet et d’avoir bien joué.
« J’ai eu la possibilité de rentrer en jeu et de pouvoir faire des choses simples comme m’avait demandé le coach. En jouant simplement, je réduisais ma marge d’erreur et c’est ce que je me suis attaché à faire. J’ai la chance de pouvoir m’entraîner avec les Pros, avec des joueurs comme Charles (Jackson). C’est une grosse opposition, c’est dur mais cela me permet de me préparer physiquement. Cela fait forcément plaisir de se retrouver sur le parquet avec ses jeunes coéquipiers comme Paul Turpin ou Pierre Pelos (avec qui il joue en NM3, NDLR). »