Après une saison de purgatoire, Limoges retrouve la lumière. Ce soir, à Beaublanc, le CSP va disputer son premier match de la saison à domicile. Face à Strabourg.
L’occasion pour l’équipe limougeaude de poursuivre son apprentissage des principes mis en place par Panagiotis Giannakis, l’entraîneur grec arrivé cet été. Comme le confie le président, Frédéric Forte, dans un entretien accordé à l’Equipe.
« (…) Sur le terrain, c’est un long processus. À Nanterre (succès, 70-68), on a vu qu’on était en apprentissage. On n’est même pas au début du collectif. Nos joueurs ont le bagage pour sauter, sprinter, dunker mais ce n’est pas ce qu’on leur demande. On est donc encore au point où on leur fournit les repères basiques pour réapprendre à jouer sur d’autres fondamentaux. »
Fred Forte : « J’espère que Giannakis rempilera… »
Mais le président limougeaud appelle à la patience. Et rappelle que le club ne vise cette saison que le maintien. Avant des ambitions à moyen terme.
« L’arrivée de Giannakis répond à un double objectif : se maintenir cette saison et prendre le temps de mettre en place des choses sur la durée. Cette année, on a le temps de travailler. Dans une carrière, le plus souvent, on est dans la recherche urgente du résultat. C’était notre cas depuis huit ans, depuis la Nationale 1 (3e niveau national). Là, l’idée est de poser les bases de l’équipe et du club pour les années suivantes.
Comment peut-on se projeter plus loin que les deux prochaines années ? Giannakis a signé deux ans. Il n’y a pas d’équipe sans entraîneur, c’est le premier maillon de toute la chaîne. S’il avait signé cinq ans, je tiendrai un autre discours, et j’espère qu’il rempilera… N’oublions pas qu’on arrive de Pro B, on est là pour construire, on a passé quasiment huit ans en dehors du haut niveau. »
Car même si le club et son entourage est ambitieux, le président Forte prévient : le CSP n’aura jamais un budget digne des grosses écurie d’Euroleague. A moins de l’arrivée d’un gros investisseur (étranger?)…
« Le club doit progresser et le budget viendra mais on n’en est pas là. On n’aura jamais 10 millions d’euros. Alors, la différence ne sera pas financière. Si tu n’as pas l’argent pour acheter Diamantidis, il faut proposer quelque chose autour qui lui donne envie de venir, lâche le président avant de conclure, en réponse à un journaliste de L’Equipe. « Si un investisseur s’intéresse au CSP à Limoges, je lui laisse ma place dans la seconde qui suit. »