En déplacement à l’UFR Staps de Rouen la semaine dernière, à l’invitation des étudiants en marketing et management du sport, Alain Béral, le président de la LNB, a fait le point sur le dossier des wild-cards et l’avenir du basket LNB. A cette occasion, il évoque, dans un long entretien accordé à Paris Normandie, la possibilité de rapprochements régionaux entre clubs voisins afin de créer de grands clubs régionaux. A l’image de Reims et Châlons qui se sont rapprochés et qui joue alternativement dans les deux villes. Pour permettre au basket français de passer un cap et de disposer de moyens financiers plus conséquents pour briller à terme sur la scène européenne.
« Ce qu’ont fait Reims et Châlons-en-Champagne, c’est bien… Il pourrait y avoir un grand club en Normandie comme d’ailleurs Reims, Châlons et maintenant Epernay veulent le faire en Champagne. (…)
Pour la Pro A et le niveau européen, pourquoi effectivement ne pas penser aux départements et aux régions, en donnant des matches à une ville et à l’autre comme à Reims/Châlons. Ça se passe bien au niveau des collectivités et du public, qui suit. Pourquoi ne pas imaginer un rapprochement Rouen-Evreux, Rouen-Le Havre ou Rouen-Le Havre-Evreux ? Ce sont des idées que je développe. Je n’ai rien contre le basket de ville mais si on veut aller au dessus, il faut trouver les moyens pour y parvenir. Sinon, on reste chez soi pour faire plaisir à son public. Il y a des équipes de Pro B qui sont très heureuses d’y être et veulent y rester. Il faut respecter ça aussi. Pour aller au-dessus en revanche, il faut envisager des solutions inédites. »
Le président de la Ligue glisse au passage qu’un tel projet de rapprochement serait actuellement en gestation entre Lille (Pro B) et Orchies (N1).
Par ailleurs, Alain Béral se dit satisfait du nombre de candidatures (10) qu’a reçu la LNB, et précise que la Ligue prendra volontairement du recul au moment de l’étude des candidatures. Charge à la commission indépendante de sélectionner les dossiers les plus solides.
« Les dossiers seront examinés par une commission très indépendante, par des spécialistes d’économie, de marketing.Les élus de la Ligue ne participent pas à ces discussions. La commission scrutera les dossiers dans leur forme et dans leur fond et décidera ceux qui sont le plus à même d’amener de la pérennité. La commission va établir un ranking, de 1 à 10. Elle nous expliquera pourquoi l’un est meilleur que l’autre, pourquoi il est le plus crédible, surtout dans les chiffres et les engagements des partenaires et des collectivités. »
Photo : Seb-g