En rotation d’Antoine Diot au cours des campagnes internationales, Olivier Romain (1,80 m, 24 ans) et Benoît Mangin (1,91 m, 24 ans) ont amassé bon nombre de récompenses au cours de leurs été chez les Bleus. Maintenant, c’est en Pro B que ces meneurs continuent leurs gammes. Et les deux champions d’Europe Juniors ont réalisé le meilleur match de leurs carrières respectives hier. Dans l’ombre des Nicolas Batum, Antoine Diot, Ludovic Vaty et autres Edwin Jackson, les deux joueurs commencent aussi à porter haut les couleurs de la génération dorée 88-89 dans le monde professionnel.
- En passe de prolonger son contrat pour un an avec Saint-Quentin, Olivier Romain continue d’empiler les bonnes performances. Déjà auteur d’un match référence à Bourg-en-Bresse le 1er décembre avec 26 d’évaluation, le double champion d’Europe (2004 et 2006) a largement amélioré son record hier à Nantes avec 33 d’évaluation en 32 minutes.
Avec 29 points (à 6/8 aux tirs dont 5/6 à 3 points et 12/14 aux lancers-francs), 3 rebonds, 4 passes, 3 interceptions, 2 balles perdues et 7 fautes provoquées, l’ancien joueur de Dijon a récité sans conteste la meilleure prestation de sa carrière. Un symbole de sa montée en puissance (7,9 points à 51%, 2,3 rebonds et 2,3 passes cette saison), lui qui ne cesse du grignoter du temps de jeu au détriment de Jimmal Ball dans la rotation picarde.
- Responsabilisé très tôt chez les pros (dès 17 ans en Pro A avec Reims), Benoît Mangin a mis du temps avant de confirmer ses belles dispositions entrevues chez les jeunes. Passé par le RCB, Nantes, Charleville-Mézières, Châlons-Reims et Le Portel, le natif de Clamart revit depuis son arrivée au Portel.
Déprimant au CCRB en 2010-2011 (3,7 d’évaluation), il s’est bien relancé l’an dernier avec l’ESSM (7,1 d’évaluation, record professionnel égalé) avant de véritablement exploser cette saison (9,1 points à 58% aux tirs – un pourcentage remarquable pour un meneur -, 2 rebonds et 4,1 passes pour 11,5 d’évaluation).
Lui qui n’avait dépassé qu’une seule fois la barre des 20 d’évaluation depuis le début de sa carrière (le 30 avril 2010 à Boulazac avec Charleville) l’a déjà surpassé trois fois cette saison, dont deux pointes à 28, la dernière en date hier soir. Auteur de 13 points (à 5/7 aux tirs), 4 rebonds, 13 passes , 1 interception et 2 fautes provoquées en 34 minutes, Benoît Mangin a en effet réalisé un match parfait face à Hyères-Toulon. Double médaillé avec les Bleuets (or à l’Euro 2006, bronze au Mondial 2007), les performances de l’ancien international juniors constituent un autre grand motif de satisfaction de la superbe saison stelliste.
Dans l’ombre d’Antoine Diot, ces deux autres meneurs de la génération dorée 88-89 ont attendu leurs heures pour se faire un nom dans le monde professionnel. Maintenant, s’ils parviennent à conserver ce rythme, il ne serait pas surprenant de les voir rejoindre la Pro A à terme. C’est tout ce qu’on peut leur souhaiter…