Il reste un peu plus de 3 minutes à jouer à l’Astroballe entre l’Asvel et Nanterre, la JSF est devant (75-72). Pour la dernière fois du match. Johan Passave-Ducteil se voit siffler une faute technique et est contraint de rejoindre le banc, laissant Villeurbanne s’envoler vers la victoire. Extrêmement dépité en conférence de presse, le pivot banlieusard a contesté cette décision arbitrale :
« C’est sûr qu’il y a beaucoup de regrets car on les dominait aux rebonds en contrôlant plus ou moins le match. Et puis après, il y a cet incident qui fait basculer la rencontre. J’ai même pas de mots pour l’expliquer, rien n’est sorti de ma bouche donc ça me dérange de perdre comme ça. J’estime qu’on s’est fait voler. On me dit que c’est les consigner mais si lever les bras est une menace pour l’arbitre… On s’est battu avec nos armes, on était devant jusque-là. C’est tout. »
Présent à ses côtés, son entraîneur Pascal Donnadieu était plus mesuré. S’il estime également que la faute technique est discutable, l’entraîneur francilien préfère retenir la bonne prestation de ses troupes :
« Ce soir, on a montré beaucoup d’envie, de générosité. Je suis fier de ce que les garçons ont produit. J’ai trouvé l’arbitrage très cohérent pendant tout le match mais la faute technique est extrêmement sévère. Ça s’est passé devant moi, Jo ne dit rien, il lève à peine les bras. C’est un tournant super important du match. En plus, on n’avait qu’un seul pivot ce soir donc s’il y avait bien un joueur à protéger, c’était lui. Ça aurait peut-être mérité un avertissement mais là, c’est très très très sévère. Si l’on doit mettre une faute technique chaque fois qu’un joueur lève les bras, il y en aurait beaucoup. Surtout, je vais retenir le match courageux de mes joueurs. On a montré des bonnes choses. Même si c’est la déception qui revient à chaud, c’est une bonne base de travail pour les 13 matches à venir. Si l’on reproduit les mêmes efforts, cela nous permettra, je l’espère, de grappiller les quelques succès qui manquent pour nous maintenir. »
Photo : Claire Macel