La saison 2009-2010 était la dernière de Lamine Kanté en Pro A, et c’était déjà avec Poitiers, année de la découverte de l’élite pour le club de la Vienne. Sans être dominant, l’ailier originaire de Courbevoie avait bouclé un exercice tout à fait correct à l’âge de 23 ans (5,8 points et 2 rebonds pour 4,7 d’évaluation).
Désireux de trouver des responsabilités afin de continuer sa progression, ce grand amateur de « nuggets » – comme vous pouvez le voir dans le dernier Vis Mon Match - était parti à la découverte de la Pro B dans le Nord, successivement avec les promus de l’époque Boulogne puis Denain. Cette expérience dans l’antichambre a bien eu les effets escomptés puisque le champion de Pro B 2009 a pris une nouvelle dimension au cours de ces deux années avec une saison 2011-2012 bouclée en tant que deuxième marqueur français du championnat, derrière David Denave avec 14,79 points de moyenne.
Son retour au PB86 s’est donc fait tout en douceur pour un joueur qui connait parfaitement la maison. Sous les ordres du coach Ruddy Nelhomme qui le connaît parfaitement, Kanté tient le rôle de joker de luxe sur les postes extérieurs en rotation des Américains Anthony Smith et Tony Dobbins. Malgré le fait qu’il débute les rencontres sur le banc, cet ailier très athlétique dispose d’un temps de jeu conséquent (23 minutes par match) qui lui permet de s’exprimer sur des séquences importantes.
Blessé durant quelques semaines cette saison, celui qui fut formé au Mans puis à Chalon a bien stabilisé son shoot avec des pourcentages très corrects (45,5 % aux tirs dont 39,6 % à trois-points, soit sa meilleure réussite en carrière dans ce domaine). En confiance au sein d’une organisation qu’il connaît bien, il doute peu lorsqu’il s’agit de prendre ses responsabilités comme l’illustrent ses 9,3 tirs tentés par match.
Dans une situation collective délicate dans la course au maintien (Poitiers occupe la quinzième position avec un bilan de 6 victoires et 13 défaites), Lamine Kanté réalise donc une saison plus qu’intéressante sur le plan individuel (11,54 points par match, neuvième meilleur marqueur français de Pro A) et prouve qu’il peut peser dans cette division. Encore assez enclin aux déchets avec 2,23 pertes de balle en moyenne (dix-neuvième dans cette catégorie), le Poitevin âgé de 25 ans peut à terme devenir un JFL majeur du championnat s’il continue à progresser et à gommer certaines imprécisions.