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ITW Gordan Zadravec (ex Vichy, Besançon), assistant au KK Zagreb

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Il y a tout juste dix ans, la Pro A c’était ça : Besançon, Bourg en Bresse, Reims etc. Pau-Orthez dominait le championnat, Laurent Foirest était MVP Français, Rick Hugues MVP étranger, Pape Philippe Amagou meilleur jeune… et Catch & Shoot n’existait pas.

Sur le parquet il y avait du lourd : Rashaun Turner, Cyril Julian, Jason Rowe, Laurent Sciarra, Randolph Childress, Sandro Nicević… C’est à dire des étrangers référencés, des internationaux Français, des futurs NBAers… Ce qui amènerait à dire pour certains : « C’était mieux avant. »

photo : JA Vichy

Parmi tout ce beau monde, une exception, un Croate de 35 ans à la mèche rebelle, Gordan Zadravec de la JA Vichy.

Il ne sautait pas et pourtant prenait plus de 7 rebonds par match. À un âge avancé pour un basketteur, il passait plus de 31 minutes sur le terrain. Lent, il finit meilleur marqueur et avec la meilleure évaluation de son équipe tout en assurant un maintien tranquille pour le club auvergnat.

En 2003/04, la JA Vichy détenait alors dans son effectif un joueur hors du commun, la grande satisfaction de cette saison. Il termina sixième meilleur joueur et premier Bosman à l’évaluation en Pro A (18,5).

Grâce à un style unique et une technique au-dessus de la moyenne, mais surtout une combativité et une intelligence du jeu digne des plus grands Yougos, le natif de Zagreb était tout simplement un assurance tout risque à ce niveau mais surtout un joueur que l’on ne rencontre plus de nos jours en Pro A.

Passé par la suite à Besançon, puis une dernière tournée dans les pays de l’Est avant de prendre sa retraite en 2008, nous avons retrouvé l’ancien international croate chez lui à Zagreb pour un entretien old school.

Pour commencer peut tu nous faire un rapide résumé de ta carrière ?

Ma carrière a été très, très longue. Dix-huit ans. Dix ans comme joueur chez moi en Croatie et huit ans à l’étranger (Gordan a pris sa retraite à 39 ans, NDLR). J’ai commencé dans mon club du KK Zagreb puis je suis passé par la France (Vichy et Besançon), la Bosnie-Herzégovine (Siroki), la Slovénie (Ljubljana), la Pologne (Slupsk) puis je suis revenu au KK Zagreb pour y terminer ma carrière. Tout au long de ces années, j’ai eu d’autres offres de clubs croates mais je n’ai jamais voulu jouer dans un autre club que le KK Zagreb.
J’ai beaucoup aimé jouer à l’étranger, j’ai été dans des endroits magnifiques et je garde en moi des merveilleux souvenirs partout où je suis passé.

Tu as également été international croate à un moment de ta carrière.

Tout à fait. J’ai porté le maillot croate une cinquantaine de matchs, à chaque fois que j’entendais l’hymne national, c’était un bonheur absolu. J’étais très fier de porter les couleurs de la sélection car c’est un immense honneur de représenter son pays. J’ai aussi été élu meilleur joueur de mon pays en 1998.

Tu es arrivé en France lors de la saison 2003/04 dans le club de la JA Vichy, quels souvenirs gardes-tu de ce passage sous le maillot jaune et vert ?

J’ai vraiment passé du bon temps à la Jav, on avait une bonne équipe malgré un effectif renouvelé de moitié, on avait terminé à la douzième place (14v-19d) du championnat. Je garde un superbe souvenir des supporteurs en particulier, ils étaient incroyables ! J’ai vraiment beaucoup de respect pour eux, ils étaient derrière nous chaque week-end, que ce soit à la maison comme à l’extérieur, c’était vraiment l’un des meilleurs public de France.
Je sais que Vichy à vécu deux années catastrophiques avec deux descentes et sont maintenant en NM1 mais j’espère de tout cœur qu’ils arriveront à remonter en Pro A le plus rapidement possible car ce public mérite de voir de la Pro A tous les samedis.

La saison suivante tu as évolué à Besançon en Pro B, comment cela c’est passé ?

Besançon c’était assez spécial, la Pro B ce n’était pas mon niveau et puis l’équipe était mauvaise. Je garde un bon souvenir de M. Hubert Papin qui était un président gentil et sympathique et aussi des supporteurs qui nous ont longtemps supporté malgré le fait que nous ne jouions pas bien.

Tu as connu la Pro A et la Pro B, pour toi quel était le niveau des équipes française il y a une dizaine d’années ?

Face à Milos Teodosic (photo : Adriatic League)

J’ai rencontré beaucoup d’équipes françaises, que ce soit quand je jouais dans le championnat français mais aussi quand je rencontrais des équipes françaises dans le cadre de matchs de coupe d’Europe. À l’époque il y avait un bon niveau, je me souviens d’Antibes, par exemple, avec Ostrowski qui était un joueur incroyable, Rivers également. L’Asvel avec Bilba mais aussi Cholet, Chalon… C’était des équipes qui étaient très attachées au jeu et j’ai souvent gagné contre les équipes françaises ! (rire)

Tu as été international croate et tu as longtemps joué dans le championnat croate, quel regard portes-tu sur la nouvelle génération ?

Les basketteurs croates ne sont plus aussi bons que lorsque j’étais un jeune joueur. À l’époque, on avait vraiment beaucoup de talents avec, entre autres, des joueurs comme Kukoč, Radja, Vranković, Petrović… Mais j’espère qu’avec la nouvelle génération on arrivera à améliorer notre niveau car nous avons des jeunes joueurs talentueux et pour cela on a besoin de faire un beau résultat avec l’équipe nationale.

Après avoir été joueur de basket pendant 18 ans quel est, pour toi, le meilleur souvenir de ta carrière ?

Sans hésitation quand j’ai porté pour la première fois le maillot de l’équipe nationale de la Croatie. Se tenir face au drapeau croate fut pour moi un moment vraiment très fort.

Et inversement, le plus mauvais ?

Le plus dur c’était en Slovénie, avec Ljubljana  quand on a joué le match 3 face au FC Barcelone pour la qualification du Final Four de l’Euroleague. Je suis resté tout le match sur le banc alors que j’étais prêt pour rentrer et aider mes coéquipiers.

Tu as terminé ta carrière de joueur en 2008, que fais tu depuis ?

Comme tout joueur qui termine une carrière, ce n’est jamais facile de se reconvertir après avoir consacré tant de temps au basket. J’ai créé une affaire à Zagreb, parallèlement j’entraîne des enfants de 3 ans au baby basket et, depuis cette saison, je suis assistant coach au KK Zagreb.

Et l’avenir, comment le vois-tu ?

Je ne sais pas encore, je vais prendre mon temps. Soit je reste dans les affaires et je continue d’entraîner les enfants, soit je deviens coach d’une équipe première en m’y investissant à plein temps. La seule chose qui est certaine c’est que, d’une manière ou d’une autre, je resterai dans le basket parce que j’aime ce sport et que j’y ai passé des années magnifiques avec des superbes souvenirs.


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