La saison 2012-2013 de Seidou N’Joya s’avère être jusqu’à présent des plus difficiles, que ce soit avec Nanterre ou Bourg-en-Bresse. À la suite d’une saison réussie avec Boulazac en Pro B l’an passé (8 pts, 2,5 rebonds et 3,7 passes décisives pour 8,4 d’évaluation) ponctuée par une ascension dans l’élite, le joueur originaire de Yaoundé a tout d’abord rejoint la JSF Nanterre afin de redécouvrir la Pro A.
Après plusieurs années à Nancy où il souffrait d’un manque de responsabilités, le meneur JFL avait confirmé son potentiel dans le Périgord et semblait mieux armé pour de nouveau appréhender la première division. Du fait d’une forte concurrence aux côtés des Américains Chris Warren puis Trenton Meachman, l’ancien joueur de Nörrkoping en Suède a eu les plus grandes peines à s’exprimer sur un temps de jeu très réduit (0,3 point et 1,1 passe en 9 minutes de moyenne).
Peu à son aise dans le contexte nanterrien, le Camerounais a quitté la banlieue parisienne après seulement 7 matchs disputés pour rejoindre l’ambitieux projet de Frédéric Sarre à la JL Bourg. À l’étage inférieur, il a encore du mal à briller en rotation du vétéran Stéphane Dumas. Dans un profil complètement à l’opposé de ce dernier, N’Joya n’est pas aussi tranchant que la saison dernière (2,4 points, 1,1 rebond et 1,9 passe pour 1,4 d’évaluation). Le joueur bressan n’a d’ailleurs pas vraiment réalisé de match abouti jusque-là, puisque sa meilleure prestation est une évaluation de 6 face à Lille.
Avec un temps de jeu moindre que celui accordé l’an passé par Sylvain Lautié, ce meneur aux grosses qualités athlétiques semble avoir du mal à peser sur un match lorsqu’il joue le rôle de rotation et ses performances s’en ressentent. Au-delà du scoring, son ratio passes décisives-ballons perdus a fondu, passant de +2 à Boulazac à seulement +0,6 cette année. Pas encore réputé pour ses qualités de shooteur (26,3 % à trois-points en 2001-2012) – même s’il y travaille -, l’ex-Nancéien est plus que jamais en délicatesse avec son tir (21,9% aux tirs dont 5,9% derrière l’arc), signe de son manque de confiance actuellement.
Victime d’une blessure sérieuse en seconde partie de saison passée, l’ancien Boulazacois n’a pour le moment pas retrouvé le niveau qui était le sien au cours des 28 rencontres disputées avec le BBD. Un autre signe de sa mauvaise passe est le nombre de fautes provoquées par ce joueur agressif vers le cercle, chutant de 3,3 par match à 1,3 seulement. Espérons pour ce gros travailleur qu’il retrouve rapidement de meilleures sensations afin d’aider son équipe de Bourg à s’assurer une place en playoffs (actuellement 8e avec 13 victoires pour 11 défaites).