1 (=) – Mouhammadou Jaiteh (Boulogne, 5e ex-æquo avec 15v – 10d) : 16,2 points à 64,1%, 9,7 rebonds, 0,8 passe, 0,8 interception et 2,1 balles perdues pour 21,1 d’évaluation en 27 minutes.
Premier du précédent MVP Ranking, Mouhammadou Jaiteh conserve sa place malgré le fait qu’il vienne de manquer les 6 derniers matchs, la faute à une vilaine fracture du cuboïde qu’il s’est donnée face à Aix-Maurienne fin décembre. Sur la période qui sépare nos deux rankings, l’ancien pensionnaire du Centre Fédéral n’a donc pu disputer que 7 rencontres sur 13 possibles (20,9 d’évaluation en 26 minutes). Auteur d’une nouvelle grosse perf contre Hyères-Toulon avec 27 points et 10 rebonds en 29 minutes, il a été plus discret lors des deux matchs suivants (7,5 points à 42% et 7 rebonds en 24 minutes). En tout cas, son absence aura permis à Germain Castano de révéler encore un peu plus Mickaël Var, tout en mettant en lumière Abdoulaye Loum (13 points à 52,4%, 8,1 rebonds et 1,5 contre en 27 minutes lors de son indisponibilité), nouvelle preuve du flair boulonnais en matière de jeunes talents. De retour face à Saint-Vallier, il a repris pied au plancher (22 points, 11 rebonds, 4 passes en 27 minutes seulement), avant de signer sa meilleure marque à l’évaluation (42) en carrière face à Fos le week-end dernier, ce qui lui a valut le titre de MVP de la 25e journée. Qui pourra arrêter le jeune prodige ?
2 (=) – Julien Lesieu (Saint-Quentin, 12e avec 11v – 14d) : 15,3 points à 54,5%, 9,1 rebonds, 1,4 passe, 0,9 interception et 2,3 balles perdues pour 18,2 d’évaluation en 28 minutes.
Une fois l’un, une fois l’autre. Le jeu du chat et de la souris entre les deux intérieurs français dominants de l’antichambre, Mam’ Jaiteh et Julien Lesieu, semble cette fois avoir vu triompher le plus jeune du duo, malgré la blessure du jeune prodige. Toujours aussi régulier (3 matchs sur 13 en dessous des 13 d’évaluation sur la période), le numéro 11 du SQBB connaît cependant un léger fléchissement, tout comme son équipe (4 défaites sur les 6 derniers matchs). Moins performant au rebond sur ses dernières sorties (7,9 sur les 13 derniers matchs contre 10,5 sur les 12 premiers), moins scoreur aussi (13,8 contre 16,9 auparavant), l’intérieur peut cependant se défendre en ajoutant qu’il a bénéficié de beaucoup moins de minutes (26 contre 31 jusqu’à la 12e journée). Très solide malgré tout, Lesieu a connu un loupé face à Évreux qui coûte cher (3 d’évaluation en 25 minutes et une défaite 84-87 pour son équipe) mais n’a pas ménagé ses efforts contre Châlons-Reims (9 fautes provoquées pour 20 points et 13 rebonds en 32 minutes), Rouen (24 points à 10/16 et 6 rebonds en 29 minutes) ou encore Boulogne (7 fautes provoquées pour 16 points et 6 rebonds en 28 minutes), même si la victoire a encore fuit les coéquipiers de Jimmal Ball. On retiendra par contre son énorme match dans la victoire face à Antibes (20 points à 9/11, 12 rebonds et 2 interceptions en 32 minutes). Pour l’instant décrochés dans la course aux playoffs, les joueurs de Sébastien Lambert devront donc mettre les bouchées doubles sur la suite de la phase retour pour confirmer une saison d’ores et déjà réussie pour le promu.
3 (+3) – Steeve Ho You Fat (Évreux, 2e avec 18v – 7d) : 13 points à 51,1%, 6,3 rebonds, 1,4 passe, 0,8 interception et 2,2 balles perdues pour 14,9 d’évaluation en 28 minutes.
Gagner en régularité. C’était en résumé ce que l’on pensait être l’axe majeur de progression pour Steeve Ho You Fat sur l’ensemble de la saison lors de notre dernier Ranking. 13 journées plus tard, force est de reconnaître que l’ancien Antibois est sur la bonne voie. En effet, sur la période, il a signé 10 matchs sur 13 au dessus des 10 points, de même qu’il n’est passé sous la barre des 13 d’évaluation à seulement 4 reprises. Si l’ailier ébroïcien est donc encore capable de dévisser sur un match (5 d’éval en 31 minutes contre le CCRB par exemple), il a néanmoins réduit la fréquence de ses trous d’air. C’est une des raisons pour lesquelles le Évreux de Rémy Valin est solidement ancré à la 2e place. En fait, on se rend mieux compte de l’importance du numéro 15 de l’ALM dans le collectif quand on voit qu’il est à 10 d’éval dans les défaites de son équipe, contre 16,8 unités dans les victoires. Depuis la 12e journée, ce chiffre s’accentue encore (9,5 dans les défaites, 19,4 dans les victoires). Difficile donc d’imaginer que les jaunes et bleus puissent accéder à la Pro A sans un Ho You Fat au top de sa forme, aux côtés de la triplette Wood/Hannah/Reed. Alors qu’ils doivent encore affronter Pau, Bourg et Le Portel dans cette phase retour, les Ébroïciens compteront donc sur leur ailier français pour les porter vers l’élite.
4 (+4) – Antoine Mendy (Pau-Lacq-Orthez, 1er avec 20v – 5d) : 13,6 points à 50,9 %, 4,3 rebonds, 1,3 passe, 1,6 interception et 2,5 balles perdues pour 12,6 d’évaluation en 26 minutes.
Sans LE Monsieur Propre de l’antichambre. Utilisé avec doigté par Claude Bergeaud (4 matchs sur 13 depuis la 12e journée au dessus des 30 minutes de jeu), Antoine Mendy emmène tranquillement les Palois vers une remontée directe, sans jamais rien forcer dans ses interventions (50% aux tirs dont 39% à 3 points). Au club depuis 2007, l’ailier français est le guide de la formation béarnaise, et ne manque pas d’être décisif quand le besoin s’en fait sentir. Ses tirs longue distance dans le corner, ainsi que ses pénétrations incisives vers le cercle sont autant de moments rassurants pour l’Élan. En vrai baromètre de son équipe, ses baisses de régime sont donc très malvenues, puisque cette saison, Pau-Lacq-Orthez s’est incliné à chaque fois que Mendy est descendu sous la barre des 4 d’évaluation. À 30 ans, ce vrai joueur de Pro A n’a évidemment plus rien à prouver dans l’antichambre. Crédités de 2 victoires d’avance à 9 matchs de la fin de la saison régulière, Mendy et ses coéquipiers sont très bien partis pour décrocher leur remontée dans l’élite. Une fois cela acquis, le numéro 8 de l’Élan n’aura pour seul objectif qu’un second titre de Champion de France de Pro B, après celui remporté en 2010.
5 (-2)– Jonathan Rousselle (Boulogne, 5e ex-æquo avec 15v – 10d) : 14,2 points à 48,1% dont 40% à 3 points, 1,8 rebond, 3,9 passes, 1,3 interception et 1,6 balle perdue pour 14,2 d’évaluation en 29 minutes.
2 Boulonnais dans les 5 meilleurs Français de Pro B ? Le pari jeune entrepris par le SOMB et Olivier Bourgain semble en tout point réussi pour le moment. Si la raquette est très bien fournie (Jaiteh, Cunningham, Var et Loum), on aurait tort de négliger l’apport des extérieurs, et en particulier celui de Jonathan Rousselle. L’ancien Espoir gravelinois continue en effet sur sa bonne lancée, après une première partie de saison réussie. Malgré un petit trou d’air entre la 13e et la 17e journée (7,5 d’évaluation sur la période), l’arrière a su se ressaisir depuis en alignant 7 matchs sur les 9 suivants à plus de 14 d’évaluation. Adroit à longue distance comme aux lancers, le numéro 4 Boulonnais est une arme offensive de premier choix, même s’il n’est cependant pas encore un vrai gestionnaire. C’est en effet depuis l’arrivée d’Austen Rowland à la mène que Boulogne tourne à plein régime (12 victoires – 7 défaites avec lui, contre 3-3 auparavant). La marge de progression de Rousselle se situe donc sans doute sur cet aspect-là, pour qu’il envisage ensuite avoir un rôle similaire dans l’élite. Il s’est en tout cas d’ores et déjà établi comme l’un des tous meilleurs Français de l’antichambre.
6 (-1) – David Denave (Pau-Lacq-Orthez, 1er avec 20v – 5d) : 10,9 points à 50,9% dont 39,1 % à 3 points, 3,2 rebonds, 4,4 passes, 1,4 interception et 2,7 balles perdues pour 13,1 d’évaluation en 28 minutes.
Il y a moins d’un mois, quand les premières discussions autour de ce 3e ranking ont débuté au sein de la rédaction, nous placions David Denave bien plus bas dans notre classement, jusqu’à le placer à la 11e place au profit de Karim Atamna, qui surfait sur la superbe série de victoires de Fos. 3 journées plus tard, l’arrière béarnais a remis les pendules à l’heure (19,3 d’évaluation en 28 minutes sur les 3 derniers matchs) et reste en bonne place dans notre Ranking. Toujours aussi précieux au sein du collectif de Claude Bergeaud, l’ancien leader du SVBD est capable de coups d’éclats décisifs qui ont permis à son équipe de repartir avec la victoire dans des rencontres bien mal embarquées. Créateur invétéré et ne tirant jamais la couverture à lui, Denave a simplement pris une dimension telle qu’il peut se permettre de choisir le moment opportun pour frapper, celui qui permettra à son équipe de prendre un avantage définitif sur son adversaire. À l’image de son coéquipier Antoine Mendy, le numéro 9 de l’Élan ne force pas et s’efforce de garder le contrôle, laissant sa vision du jeu et son talent balle en main jouer pour lui. Le moins que l’on puisse dire est que cela fonctionne à merveille dans le système de Bergeaud, et cela amènera sans doute Pau-Lacq-Orthez en Pro A l’an prochain.
7 (+2) – Garry Chathuant (Rouen, 8e ex-æquo avec 14v – 11d) : 14,2 points à 44,2%, 4,8 rebonds, 1,2 passe, 1 interception et 1,5 balle perdue pour 13,1 d’évaluation en 31 minutes.
En voilà un qui est sur une bonne dynamique ! Tout comme son équipe (10 victoires – 5 défaites sur la période), Garry Chathuant reste en effet sur 15 matchs de haute volée (15,4 points à 47%, 4,5 rebonds et 1,1 interception depuis la 11e journée). Troisième force de frappe offensive de l’équipe derrière le duo McKines / Bassett, l’ancien Brestois est l’un des leaders d’expérience sur lesquels Laurent Sciarra peut s’appuyer. Sans s’affoler après une première partie de saison difficile à la fois pour lui (10,8 d’évaluation sur les 10 premiers matchs) comme pour son équipe (4 victoires pour 6 défaites), l’ailier a su rebondir pour retrouver l’ensemble de ses capacités et porter les siens vers d’importantes victoires. Relancé dans la course aux playoffs, le SPO compte bien évidemment sur son numéro 9 pour décrocher le précieux sésame ouvrant les portes des matchs couperets.
8 (-4) – Angelo Tsagarakis (Châlons-Reims, 4e avec 16v – 9d) : 13,3 points à 47,1% dont 45,9% à 3 points, 2 rebonds, 1,6 passe, 1 interception et 1,8 balle perdue pour 11,3 d’évaluation en 28 minutes.
Vraie chute dans le classement d’Angelo Tsagarakis, qui occupait une très belle 4e place de notre précédent Ranking. 5 défaites pour son équipe de Châlons-Reims dont 4 lors des 6 derniers matchs, et légère baisse statistique sur la période avec 12,4 points à 44% pour 10,4 d’évaluation en 28 minutes. Cependant, cela serait bien trop sévère de voir cela comme une sanction pour l’arrière Français. Le numéro 9 du CCRB est en effet l’un des principaux leaders d’une équipe faisant partie du Top 4 de la Pro B, qui plus est une équipe où la marque est très largement répartie (7 joueurs à plus de 7 points de moyenne). Le bilan est donc relativement positif pour l’ancien étudiant d’Oregon State, malgré seulement 5 matchs sur 13 au dessus de la barre des 10 d’évaluation. Tsagarakis est en effet un très fort shooteur qui a peu d’équivalent dans l’Hexagone et, si son apport dans les autres secteurs n’est pas aussi significatif que chez d’autres membres de notre classement, il ne gaspille que très peu le ballon (92,5 % aux lancers francs, 1,8 ballon perdu seulement en 28 minutes). Capable de prendre feu à tout moment, l’ancien Burgien reste une arme importante en attaque (10 matchs sur 13 au dessus de la barre des 10 points) sans négliger l’aspect défensif. Un joueur majeur d’une grosse équipe, donc moins mis en valeur individuellement, tout simplement.
9 (-2) – Moussa Badiane (Antibes, 5e ex-æquo avec 15v – 10d) : 8,2 points à 58,5%, 6 rebonds, 1,6 passe, 2 contres et 1,8 balle perdue pour 13,6 d’évaluation en 26 minutes.
Plus les rankings se succèdent, et plus il semble que Moussa Badiane descend au classement. Alors, baisse de régime individuelle ou autre explication ? Malheureusement, tout n’est pas si simple et il serait vraiment injuste d’imputer cette régression à ses seules performances. Certes, on peut dans un premier temps constater un fléchissement significatif de ses performances puisque le pivot a signé 17,5 d’éval sur les 8 premières journées contre 11,8 sur les suivantes. À l’image de son équipe, le numéro 13 des Sharks a surfé sur une vague d’euphorie avant de petit à petit rentrer dans le rang. Comme l’ensemble de ses partenaires, Badiane est en difficulté, et affiche 9,9 d’évaluation depuis 8 matchs, confirmant la mauvaise série antiboise (6 revers sur les 8 dernières journées). Moins utilisé (24 minutes depuis la 9e journée contre 30 auparavant), l’intérieur français n’en reste pas moins efficace et appliqué. Clé de voûte de la défense d’Alain Weisz, il est simplement moins sollicité en attaque. Charge à lui mais surtout à ses coéquipiers de trouver de nouvelles solutions pour repartir de l’avant.
10 (NC) – Mickaël Var (Boulogne, 5e ex-æquo avec 15v – 10d) : 9,5 points à 49,7% dont 34,2% à 3 points, 4,9 rebonds, 0,8 passe, 1,6 interception et 1,4 balle perdue pour 11,6 d’évaluation en 20 minutes.
Le 3e Boulonnais de notre Ranking peut sans doute être considéré comme la surprise du chef, tant on ne se doutait pas en début de saison qu’il pourrait exploser à ce point là. Ainsi, au soir de la 12e journée, c’est à dire au moment d’établir notre 2e Ranking de la saison, Mickaël Var pointait à 4,8 points à 40%, 3,8 rebonds, 1,1 passe et 1,3 interception pour 7,1 d’éval en 15 minutes. A priori pas de quoi faire partie des meilleurs Français de l’antichambre. Et puis, trois journées plutôt correctes plus tard, le coup de chaud prend forme : entre la 16e et la 24e journée, le numéro 12 du SOMB tournera à 16,9 points à 51% dont 34% à 3 points, 8 rebonds, 2,7 interceptions, 0,7 contre pour 20,3 d’éval en 30 minutes. Une toute nouvelle dimension pour l’ancien Espoir poitevin, grâce à un repositionnement bénéfique à l’aile. Que ce soit au niveau du shoot longue distance comme en défense, les 2,04 m du Français posent de sérieux soucis à ses adversaires directs. MVP des 16e et 18e journées, Var est capable sur un match de mettre au supplice la défense adverse grâce à une panoplie offensive riche et une dimension athlétique ô combien importante. Un atout de plus dans la manche de Germain Castano, et une belle promesse pour l’avenir, qui s’écrira sans doute en Pro A pour l’ancien Palois.