À quelques heures d’un derby qui s’annonce bouillant face à Poitiers, Frédéric Forté, le président du Limoges CSP se confie pour 7 à Poitiers sur la saison de son club et sur l’importance du déplacement dans le Poitou.
« Ce match à Poitiers va être capital. En gagnant aux Arènes, on s’écarterait quasi définitivement de la zone rouge. On sait aussi que, pour Poitiers, c’est l’une des dernières chances pour se sauver. Mais sincèrement, ce n’est pas une équipe qui nous réussit ! On a perdu quasiment tous les matchs importants face à Poitiers. Donc, on viendra avec beaucoup d’humilité. Vous savez, le match aller, on le gagne en menant deux secondes. (…) Nous sommes plusieurs équipes à être dans ce mini-championnat pour la descente. Rien n’est fait, même s’il était plus qu’important de gagner face à Nancy pour ne pas revoir arriver tout de suite les démons d’il y a deux ans. Cela étant, on les a juste un peu repoussés, pas éliminés définitivement. C’est une saison longue, stressante. Et ce n’est pas notre pain quotidien par rapport à l’histoire du club, au fait qu’on s’appelle le Limoges CSP… Personne ne veut nous voir comme un promu. »
Enfin, le président limougeaud revient sur l’arrivée l’été dernier de Panagiotis Giannakis, qui a choisit de rejoindre le CSP malgré d’autres (grosses) propositions, et sur la manière dont le technicien grec est en train de façonner son groupe, à sa manière.
« Quand on signe Giannakis, on ne se trompe pas d’objectif. Il n’est pas venu pour être champion de France. Vous savez, il a refusé le Real Madrid l’été dernier. S’il avait voulu être champion, il y serait allé… Giannakis a envie de construire, d’apporter sa patte à ce club. Et ça prend forcément du temps. Nous n’avons pas forcément des joueurs du calibre Euroleague, mais un groupe extrêmement compact. Beaucoup de joueurs sont interchangeables. A contrario, on manque peut-être un peu de leadership sur certains postes, d’où des fins de matchs mal négociées. Ce n’est pas parce qu’on est Limoges et qu’on a Giannakis sur le banc de touche qu’on gagne à tous les coups. Maintenant, l’entraîneur est en haut de la pyramide, les choses sont en place. (…) Quand on change les habitudes et la hiérarchie, ça prend du temps à assimiler.
Les gars s’entraînent trois heures le matin, trois heures l’après-midi. Dans le basket français, on a toujours appris aux joueurs à courir vite et sauter haut. Là, on leur dit, il faut contrôler sa vitesse pour pouvoir s’arrêter. Il faut que le corps et la tête assimilent tout cela. Nous savions que ça prendrait du temps. C’est pour cela que le maintien est notre seul objectif (…). »