Malgré la défaite à domicile en demi-finale retour face à Valence (63-68), le Lokomotiv Kuban décroche son billet pour Charleroi et la finale de la deuxième compétition européenne.
Le Loko s’est fait peur. Après avoir remporté le premier round à Valence la semaine dernière, les Russes ont eu de réelles difficultés à se débarrasser définitivement de Valence. La faute à une maladresse chronique (42% à 2-points et 17% à 3-points pour l’une des équipes les plus adroites de cette édition) mais aussi à une équipe espagnole rugueuse. Alors qu’elle tournait à 18 passes décisives de moyenne sur la compétition, l’équipe russe a été bloquée ce soir à 6 assists par Valence. Rien à voir avec le match aller (87-97), cette deuxième empoignade s’est jouée sur la défense.
Alors que les Russes semblaient avoir verrouillé le match dès les premières minutes, les Valenciens ont pu passer un 11-3 en fin de deuxième quart-temps pour virer en tête à la pause (26-28). La deuxième mi-temps confirmera cette série puisque les Russes n’ont jamais pu reprendre l’avantage durant les vingt dernières minutes. Et à deux reprises, Valence est même parvenu à revenir à égalité sur l’ensemble des deux matches (43-53 au milieu du QT4 puis encore 47-57 à 3’49 de la fin). C’est à ce moment que Nick Calathes est passé à l’action, repoussant les assauts espagnols en scorant, dans les quatre dernière minutes, 7 de ses 19 points (à 6/13, 7 rebonds et 8 fautes provoquées). Une fois l’orage ibérique passé, les Russes ont su être solides sur la ligne pour plier l’affaire, à l’instar de Jimmy Baron (9 pts à 1/9, mais 6/6 aux lancers dans les 20 dernières secondes).
Malgré les bons matches de Stefan Markovic (14 pts à 5/8, 5 rbds et 6 pds), Bojan Dubljevic (14 pts à 7/18, 11 rbds et 2 pds) ou Pau Ribas (12 pts à 4/10, 3 rbds et 4 pds), le parcours de Valence en EuroCup s’arrête donc à une marche de la finale. Déjà privé de Vitor Faverani pour cette double-confrontation (talon), le club espagnol a du enregistrer au cours du match les blessures de Florent Piétrus (4 minutes de jeu, luxation de l’épaule gauche) et de deux de ses titulaires : Serhiy Lishchuk (10 pts, 7 rbds en 25 min) et surtout Justin Doellman (6 pts, 3 rbds en 12 min), son homme fort du match aller. Une hécatombe malvenue pour Valence, qui ne ralliera pas sa troisième finale en quatre ans (finaliste l’an dernier et champion en 2010). En outre, les nombreuses maladresses pèsent lourd dans la balance (4/22 à 3-pts et 10/18 aux lancers).
A contrario, il s’agit de la première finale en EuroCup du Lokomotiv Kuban, mais de sa quatrième finale européenne. En trois finales, jamais le club russe n’est sorti vainqueur : battu par Nancy en Coupe Korac en 2002, par les Roumains de Ploiesti en EuroCup Challenge en 2005 et par les Slovènes de Novo Mesto en EuroChallenge en 2011. L’occasion de soulever une première Coupe européenne le 13 avril à Charleroi face au vainqueur du match Bilbao – Budivelnik Kiev (retour demain / aller 93-83 pour Bilbao). L’occasion aussi d’étendre le règne de la Russie qui a remporté les deux dernières EuroCups (UNICS Kazan en 2011 et Khimki Moscou en 2012).