Dans un match de série, c’est finalement l’ASVEL qui aura eu le dernier mot grâce à un énorme dernier quart-temps (10-31) et un Edwin Jackson en feu (62-70).
Ce Limoges vs ASVEL n’est pas sans rappeler les plus belles confrontations des années 1990/2000 où les deux clubs dominaient le championnat de France. Mais aujourd’hui, c’est surtout la course aux playoffs qui se jouait à Beaublanc. Et cette rencontre a eu la particularité d’être la définition même d’un match de séries. En effet, les partenaires de Michael Thompson (17 pts à 5/9 à 3-pts, 2 pds) vont prendre le meilleur départ et infliger un 11-0 en début de partie à des Limougeauds dépassés. Mais ces derniers vont bien réagir pour revenir quelque peu dans la partie. Malgré tout, plus adroits, les Gones vont terminer le premier quart-temps avec 9 points d’avance (13-22). C’est alors une nouvelle série qui se met en place permettant à l’aspirateur à rebonds Jon Brockman (9 pts, 18 rbds) – bien que très maladroit (4/14 !) ce soir – et à ses partenaires de revenir dans la partie. Les hommes de Panagiotis Giannakis auraient même pu revenir à égalité à la mi-temps mais ils vont se faire surprendre sur la dernière action et Edwin Jackson (20 pts, 4 rbds, 4 pds, 10 fautes provoquées) va dunker au buzzer pour donner cinq points d’avance à sa troupe (30-35).
Après une première mi-temps équilibrée, on s’attendait à voir une deuxième période du même acabit. Que nenni. Brad Wanamaker (12 pts, 6 rbds, 6 pds) et consorts vont revenir le couteau entre les dents des vestiaires. Ils resserrent leur défense, se libèrent en attaque et passe un terrible 22-4 à des joueurs de l’ASVEL totalement dépassés par les évènements. Beaublanc est en feu, Joseph Gomis (1 pd) et Trent Plaisted (12 pts, 6 rbds) peuvent faire le show au alley-oop. Le CSP Limoges paraît alors intouchable avec ses 13 points d’avance (52-39) à 10 minutes du terme. C’est le moment que va choisir Edwin Jackson pour montrer qui est le patron de son équipe. Il enchaîne gros tirs longue distance et pénétrations finement senties pour permettre à l’ASVEL d’y croire encore (52-44). De l’autre côté du terrain, les limougeauds déjouent complètement et en à peine deux minutes, celles entre les deux quart-temps, ils ont perdu tout ce qui leur avait permis d’effectuer un magnifique troisième quart, à savoir de l’abnégation, une grosse défense et des schémas de jeu respectés. Les hommes de Pierre Vincent n’en demandaient pas tant et reviennent très rapidement à la marque à la faveur d’un 14-0 (52-39, 52-53). Giannakis, qui aurait pu arrêter le jeu bien avant, houspille son équipe mais le mal est fait. Le CSP Limoges ne met plus rien en attaque et l’ASVEL décroche un probant succès à l’extérieur dans un match de séries.