Début avril 2003. Après avoir vécu une deuxième année mouvementée à Varèse en Italie, Gregor Beugnot (55 ans) s’engage pour l’Élan Chalon à neuf journées de la fin (six victoires) où il remplace Philippe Sudre – qui a lui même succédé à Emmanuel Schmitt et Erik Lehmann. Pour ses dix ans – soit un an de plus qu’à l’ASVEL où il a entraîné entre 1992 et 2001 – à la tête de la formation professionnelle du club, France 3 Bourgogne a interrogé le technicien ardennais qui se veut toujours ambitieux.
« Je ne veux pas faire de Chalon, un club qui a rejoint les cadors, mais plutôt en faire LE cador du championnat. Après il faut faire avec le contexte de la région, économique notamment. C’est lié au projet sportif. »
La saison dernière, celle du triplé, reste son meilleur souvenir lors de sa période chalonnaise.
« Forcement, la saison dernière, les titres gagnés, c’est une vraie réussite. Pour le pire, c’est certainement la finale de l’EuroChallenge l’an passé également. On avait la possibilité de gagner cette coupe d’Europe mais on avait un déficit sur un poste, à l’intérieur, ce qui a gâché l’aventure. Mais un échec, c’est aussi enrichissant. »
Quant à la saison en cours – l’Élan a été sorti au premier tour de l’Euroleague, en quart de finale de la Leaders Cup, en Coupe de France et figure parmi le trio de tête de la Pro A -, elle n’est pas un échec.
« C’est la première fois que je m’autorise le droit d’ouvrir le parapluie. On a fait un mois et demi de préparation cet été pour rien, pour rien ! On a eu beaucoup trop de blessés pour mettre en place quoi que ce soit. Williams a joué son premier match avec trois jours d’entraînement seulement, ensuite Denmon s’est blessé. On a pas eu d’automatismes, on a des circonstances atténuantes. Après on a enchaîné avec l’Europe sans possibilité de retravailler. On a fait le calcul avec le staff avant la Leaders Cup, on avait fait depuis le mois d’août seulement une semaine de travail avec l’effectif au complet… Depuis un mois, l’équipe est au complet malgré des petits pépins physiques, et comme par hasard, on a des meilleurs résultats. On a évolué défensivement, psychologiquement. Ça veut dire que finalement, on ne s’était pas trop trompés à l’inter-saison sur ce groupe. »
Reste à savoir désormais si le natif de Cliron (08) fêtera ses onze ans à la tête de l’Élan. Tout risque de dépendre de la fin de saison.
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