Le meneur nancéien John Linehan connaît une saison pour le moins compliquée, lors de laquelle il a manqué dix rencontres en championnat à cause d’une blessure aux ischion-jambiers. Revenu au jeu depuis huit matchs, « le virus » éprouve de grosses difficultés à retrouver son niveau de jeu qui en avait fait l’une des références à son poste en Pro A.
Depuis son retour sur les parquets de l’Hexagone, le double champion de France (en 2010, avec Cholet, puis en 2011, avec Nancy) n’a jamais dépassé les 4 points et tourne à un famélique 1,12 point de moyenne sur cette période. S’il n’a jamais été un spécialiste du scoring, l’ancien joueur universitaire de Providence est particulièrement en délicatesse avec son apport dans ce domaine puisque ses pourcentages n’ont jamais été aussi bas (22,4% aux tirs contre 35,2% sur ses 7 saisons en France et 20% à trois-points alors qu’il tourne à 30,6% en carrière).
L’ensemble de ses statistiques sont en baisse, en particulier dans ses domaines de prédilection que sont la passe (0,75 passe décisive depuis huit matchs alors qu’il distribuait 3,4 caviars par rencontre avant son arrêt) et l’interception puisqu’il volait 2 ballons par rencontre lors de ses sept premiers matchs de la saison avant de tomber à 0,5 de moyenne lors des huit dernières journées.
S’il est toujours compliqué de revenir à son meilleur niveau après plusieurs mois d’arrêt, la tâche s’avère d’autant plus difficile lorsque le suppléant au poste explose lors de l’intérim. En effet, lors de la première partie de la saison, Solo Diabaté occupait davantage le poste 2 du fait de la blessure de Jamal Shuler, puis l’Ivoirien a par la suite évolué à la mène lors de l’absence de Linehan. Or Diabaté réalise une saison de très haut vol (13,4 points, 4,4 rebonds et 6,7 passes pour 16,4 d’évaluation) et passe ainsi la quasi-intégralité du match sur le terrain (36 minutes de moyenne).
Ainsi, le temps de jeu du micro-meneur de 34 ans a fondu (11 minutes de jeu depuis son retour alors qu’il disputait 23 minutes par match avant de se blesser), expliquant en partie ses difficultés actuelles.
John Linehan et le SLUC auront l’occasion dès ce soir de faire un pas vers le maintien lors de leur déplacement au Paris-Levallois.