En début de saison, lors des traditionnels pronostics d’avant saison, rares étaient les suiveurs de la LFB à donner cher de la peau du Pays d’Aix parmi l’élite en avril 2013. Mais force est de constater qu’aujourd’hui, avec un effectif et des moyens extrêmement réduits (nous vous en avions parlé ici), Bruno Blier a fait des miracles. À une journée de la fin du championnat, les Aixoises sont encore en course pour décrocher une place pour le Challenge Round, malgré leur défaite (60-61) à domicile en milieu de semaine face à Charleville-Mézières.
Nous le savons, en LFB, la période des transferts commence au mois de mars et, une fois la saison achevée, la plupart des clubs évoquent leurs premières recrues. Mais pour certains, la situation est plus difficile que d’autres. C’est le cas du Pays d’Aix. En conférence de presse mercredi soir (propos recueillis par Aix Sports Infos), Bruno Blier a évoqué l’avenir et notamment celui de ses joueuses.
« J’ai des joueuses qui ont envie de rester ici, qui se plaisent à Aix, qui se plaisent à l’entraînement et qui ont envie de poursuivre l’aventure. Ce sont des joueuses qui sont sollicitées par ailleurs mais elles sont prêtes à faire des efforts pour rester. Elles ont vécu une belle saison et elles ont envie de continuer mais… On sait que ça recrute à droite et à gauche et les gens ne peuvent pas attendre éternellement. C’est leur métier ! »
Certaines joueuses ont envie de rester mais est-ce que le club pourra se le permettre ? Telle est la question. Et quand il est question d’argent, Bruno Blier n’y va pas par quatre chemins et se dit inquiet.
« Alors est-ce que je suis inquiet pour la saison prochaine ? Oui… je suis inquiet ! Je le suis d’autant plus que si le budget continue à baisser, on sait que ça sera encore plus compliqué, j’ai eu accès aux budgets des clubs de LFB et nous sommes les derniers avec Toulouse, et d’assez loin. Des clubs comme Arras ou Villeneuve, c’est une fois trois quart notre budget. Cela veut dire qu’au niveau de la masse salariale c’est presque le double. Donc cette année c’est un petit miracle que l’on soit encore en train de se battre pour le Challenge Round, alors qu’en début de saison tout le monde nous prédisait une 14e voire au mieux la 13e place. Malheureusement on sait que le propre des miracles c’est de ne pas se reproduire. »
Gageons qu’une fois la saison achevée, c’est à dire samedi soir en cas de non-qualification pour le Challenge Round, nous devrions en savoir un peu plus sur la situation du club du président Guy Boillon.