Après son aventure boulazacoise avortée, William Gradit s’était bien relancé en Pro A avec Cholet où il avait livré deux saisons tout à fait intéressantes, lui permettant d’attirer l’attention de la Chorale de Roanne qu’il a rejoint l’été dernier. Dans la Loire, le natif de Strasbourg réalise ni plus ni mois que le meilleure saison de sa carrière dans l’élite sur le plan individuel.
Photo : Olivier Fusy
Réputé pour ses grosses qualités défensives, « le coyote » continue à faire le travail dans ce secteur du jeu (1 interception par match), mais il pèse également dans beaucoup d’autres domaines. Tout d’abord, l’ancien Vichyssois n’a jamais été aussi prolifique que cette saison en Pro A puisqu’il tourne à 10,5 points par rencontre (dont quelques beaux cartons comme ses 22 points à 8/12 au tir contre Nanterre) et un bon 37,5 % à trois-points.
Un retour à Boulazac ce soir
Le joueur de 30 ans n’est pas étranger à la belle dynamique actuelle du groupe de Luka Pavicevic (sept victoires d’affilé, série en cours) puisqu’il n’est descendu qu’une seule et unique fois sous les 12 d’évaluation lors de cette période et a réalise une évaluation moyenne de 13,28 sur ces sept rencontres. Le joueur en parti formé aux Etats-Unis prend ses responsabilités sans sourciller (9,9 tirs par match) et s’affirme comme l’un des leaders de l’effectif sur les lignes extérieures.
Au-delà de ces belles dispositions au scoring, Gradit ne cesse d’apporter dans les divers aspects de jeu comme le rebond (3,4 prises par match) et se révèle également plus à l’aise que jamais dans la création en attaque puisqu’il distribue 1,9 passe décisive. Cette saison pleine (9 d’évaluation), en particulier lors des derniers matchs, est récompensée par une grande confiance du coach qui accorde 29 minutes de jeu par match à Gradit. Il a seulement démarré deux rencontres sur le banc.
Roanne qui occupe actuellement la quatrième place du championnat (avec le même bilan que Le Mans) aura la possibilité de continuer sa belle série ce soir lors d’un déplacement face à la lanterne rouge, Boulazac. Un retour au Palio pour Gradit, après son départ avorté du BBD il y a deux ans. L’année dernière à la même époque, il avait d’ailleurs déclaré que ce club « l’a dégoûté du basket ». Il devrait donc être des plus motivé.