Huit ans après avoir quitté l’ASVEL, dans de mauvaises conditions, Hervé Touré s’apprête à retrouver pour la première fois son club formateur – l’ailier avait manqué le match aller en raison d’une blessure au dos. Contre lequel il a toujours une dent après avoir été en conflit, et avoir été condamné à verser au club villeurbannais 50 000 euros (il avait été initialement condamné à 150 000 euros en première instance) pour rupture abusive de contrat.
« Je voulais partir à l’intersaison, mais il y avait ces trois ans de contrat que je devais à mon club formateur », raconte aujourd’hui le joueur, dans L’Est Républicain. « Je suis donc resté. (…) Mais j’ai clairement été pris pour un imbécile. D’abord, je n’avais pas d’appartement durant la pré-saison, alors que c’était prévu. C’était débrouille-toi. Puis, ce fut l’escalade (…) »
Le jeune Hervé Touré quitte donc l’ASVEL. Pour rejouer. Malgré le contrat qui le lie à Villeurbanne.
« J’ai dû payer 50 000 euros. Le prix de ma liberté. Ça a largement remboursé la formation dispensée, plus les intérêts… »
Les retrouvailles s’annoncent donc particulières demain, face à son club formateur.
« Je vais rester concentré sur la partie, car être plombé par l’enjeu émotionnel est le meilleur moyen de faire un mauvais match. On a d’abord l’objectif de se sauver. À moi d’être suffisamment pro pour rester dans mon match. Après, si je mets un gros dunk ou si je réussis un gros truc, il y aura peut-être une petite dédicace personnalisée, mais essayons d’abord de gagner. »