Grâce à son « Diamant » brut, le Panathinaïkos est allé arracher la victoire à Barcelone au bout du match 2 des quarts de finale de l’EuroLeague (65-66). Les Grecs réalisent un mini-exploit et égalisent à 1-1 dans cet affrontement d’une intensité folle.
Qualifier ce match de « très chaud » serait un doux euphémisme. Pire que ça, c’était « l’Enfer » ce soir au Palau Blaugrana de Barcelone. Un Enfer dont se sont extirpés vainqueurs les Athéniens du Panathinaïkos. Et il en fallait des ressources pour réussir à dompter le club catalan après un premier match perdu en prolongation mardi (72-70). Mais les Grecs ont su construire leur succès du soir sur cet échec, qu’ils ont eu du mal à digérer à chaud (estimant, pour rester poli, s’être fait voler par l’arbitrage et par l’EuroLeague elle-même). Ce Pana avait déjà prouvé une fois qu’il pouvait faire douter l’épouvantail catalan. Il a remis ça ce soir, en s’appuyant sur sa carte maitresse, l’As Dimitris Diamantidis.
S’il s’est montré plutôt discret dans un premier temps (2 points durant trois quart-temps), le « Diamant » s’est réveillé au bon moment pour redonner, d’un tir primé, l’avantage à son équipe à 6 minutes de la fin (58-60). Un avantage que le Pana avait perdu juste avant la pause au terme d’une première mi-temps conquise par le Barça, adroit derrière l’arc des 6,75 m (56% à 5/9). Un Barça qui menait alors 32-27 dans le sillage de Juan Carlos Navarro (20 pts à 7/15 dont 3/8 à 3-pts). Les Espagnols allaient ensuite déjouer et laisser revenir le Pana dans le troisième round (50-48), s’acharnant à longue distance (36% à 9 sur 25 au final). Les pertes de balle du Pana permirent cependant au Barça de rester devant, grâce notamment au jeune Alejandro Abrines (10 pts à 3/4). Comme mardi, tout se décidera dans le money-time.
Durant celui-ci, le duel entre deux des légendes européennes actuelles, Navarro et Diamantidis, fut inévitable. « Juanca » permit tout d’abord au champion 2010 de reprendre un peu d’air à moins de deux minutes de la fin grâce à deux paniers que l’on imaginait déjà salvateurs pour les Espagnols (64-60). C’était sans compter sur Michael Bramos (13 pts à 5/7 dont 3/3 à 3-pts) qui climatisa légèrement le Palau d’un tir primé. Ne convertissant ensuite qu’un seul de ses deux lancers (65-63), Navarro laissa alors le champ libre au Pana, et à son rival. Diamantidis ne se dégonfla pas et porta l’estocade à 3-pts à 9 secondes du terme de la partie (65-66). Battu par plus « clutch » que lui, Navarro manqua le lay-up à 4 secondes, bloqué par un très bon Stéphane Lasme (9 pts, 7 rbds et 3 ctrs). Excellent durant le match 1 mardi, Saras Jasikevicius (2 pts) ne put convertir sa tentative à 3-points au buzzer.
Bien épaulé par James Gist à l’intérieur (14 pts à 5/9 et 7 rbds), Dimitris Diamantidis (10 pts à 2/3 à 3-pts et 4/4 aux lancers, 3 pds, 3 int et 4 bps) et les siens repartent donc de Catalogne avec la victoire et un gros avantage psychologique dans les bagages. Le Barça, qui n’avait jusqu’alors perdu que deux de ses vingt-cinq rencontres d’EuroLeague, va devoir à son tour résister à une grosse ambiance mardi et jeudi prochains : celle de l’O.A.K.A d’Athènes. Pour un nouvel Enfer.