Tel un phénix, Arnaud Ricoux renaît toujours de ces cendres. Touché mais jamais coulé, il a su constamment rebondir de club en club. Contraint de s’exiler pour la première fois cet été afin d’exercer son métier, c’est de l’autre coté de la frontière, en Suisse, et plus précisément à Neuchâtel que l’on a retrouvé sa trace. Élu coach de l’année en 2007 en NM1 il a accepté de revenir avec nous sur son parcours et en particulier sur ses succès, mais aussi ses échecs.
Bonjour Arnaud, comment se passe ta saison avec Neuchâtel ?
La saison se passe bien puisque, pour un promu, nous sommes en finale de la coupe de Suisse (l’événement le plus important en Suisse, NDLR) et nous sommes également qualifiés pour les playoffs puisque nous sommes quatrième au classement.
Pourquoi ce choix de venir à Neuchâtel ?
Le choix de Neuchâtel s’est fait tardivement (en août). Il était pour moi inconcevable de rester inactif une année ou d’attendre qu’un coach soit en situation difficile pour le remplacer. Ce n’est pas ma conception de ce travail. J’ai eu cette opportunité, le projet me semblait viable et intéressant, j’ai accepté, même si il a fallu faire des sacrifices sur le plan familial (sa famille est restée en France, NDLR).
C’est ta première expérience à l’étranger, comment est la vie en Suisse ?
La vie est assez paisible, les gens sont gentil. Après, il y a assez peu de différences puisque je suis en Suisse romande et près de la frontière (25 kilomètres). D’un point de vue basket, le championnat est assez hétérogène mais il y a de belles équipes comme Genève, Lugano ou encore Fribourg.
L’année dernière, tu as connues ta première expérience en tant que coach d’une équipe féminine. Quels souvenirs en gardes-tu ?
À Reims, pour une première expérience dans le secteur féminin, je garderais le souvenir d’un président exemplaire.
Auparavant tu étais à Saint-Quentin, l’histoire avait bien commencé avant de mal finir.
Saint-Quentin restera pour moi un souvenir difficile car, après une très belle première saison, la deuxième fut un calvaire pour moi et ma famille (le conseil d’administration avait démis de ses fonctions Arnaud Ricoux, remplacé par son adjoint, Sébastien Lambert).
Tu es resté longtemps au Portel avant d’être mis à l’écart, quel regard portes-tu sur toutes ces années dans le Nord ?
Le Portel est sans doute ma plus belle réussite. Durant cinq ans j’y ai connu un public formidable, une ambiance extraordinaire et surtout une montée de NM1 à Pro B avec un groupe de joueurs vraiment exceptionnels. Dommage que, par la suite, cela se soit mal terminé. Je n’ai plus de contact avec grand monde mais ce club me reste cher.
Avec Boulazac, tu as fait partie d’un cycle long, ça t’évoque quoi ?
Boulazac, j’y suis resté quatre ans. J’ai participé à l’évolution du club en accédant à la NM1 et je m’y suis fait quelques amis sincères.
Et Denain ?
À Denain j’étais un jeune coach, et j’y ai connu des gens formidables et un bon public.
Continues-tu de suivre le championnat de France et en particulier tes anciens clubs ?
Oui, bien sûr ! Cela fait 17 ans que je coache de la NM2 à la Pro B. La plupart des clubs où je suis passé sont à haut niveau. Non seulement je regarde ce qu’ils font mais, ayant encore quelques contacts partout, je sais ce qu’il s’y passe. Ils font tous partie de mon histoire.
Tout au long de ta carrière, tu as connu des clubs réputés pour leurs fidèles supporteurs, quels étaient tes rapport avec eux ?
J’ai eu la chance d’aller, dans la plupart des cas, dans des clubs où le public était nombreux. Je les ai toujours considérés comme étant le moteur des clubs. Les supporteurs payent leur place pour venir nous voir jouer, nous encourager ; nous devons les respecter.
En fin de contrat avec Neuchâtel où seras-tu la saison prochaine ?
Je n’y ai pas encore trop réfléchi, les échéances en coupe et en championnat avec Neuchâtel sont pour le moment mes seules préoccupations. Mais je suis en fin de contrat et il va falloir que je m’en occupe sérieusement, j’espère pouvoir trouver un projet intéressant où mon expérience et mes connaissances pourront aider une équipe.
En dehors du basket as-tu des passions, des hobbies ?
J’aime faire du sport (musculation, jogging, natation) pour garder un peu la forme, sinon j’aime aller voir des concerts, je suis fan de séries TV et apprécie les soirées poker entre amis.