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ITW croisée entre Livio Jean-Charles et Mam’ Jaiteh

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A l’issue de l’ultime entrainement de l’équipe internationale du Nike Hoop Summit et avant la rencontre (cliquez ici pour en lire le résumé), on a réuni Livio Jean-Charles (futur MVP de la compétition) et Mouahammadou Jaiteh pour un entretien croisé. Sans concession l’un pour l’autre. En pagaille, souvenirs de l’INSEP, des équipes de France de jeune et prédictions quant au futur de chacun.

Capture d’écran 2013-04-19 à 20.24.21

Racontez nous votre première rencontre.

Livio : C’était à l’INSEP. Je me rappelle, je l’ai vu arrivé et je me suis tout de suite dit « oh le Susu (présumé)! ». Il venait d’arriver à l’INSEP, j’étais dans ma deuxième année. On partait à l’entrainement et je l’ai croisé alors qu’il retournait aller chercher ses chaussures qu’il avait oublié dans les chambres. On lui disait « cours, cours ! ». On savait déjà que ça allait mal se passer avec Tahar (Assed-Liegeon) s’il arrivait en retard.

Mam’ : Ah la piste avec Tahar ! On avait beau essayer d’éviter, trouver toutes les excuses du monde, c’était obligatoire. Tout le monde à l’INSEP est passé par là. c’est un dur moment, comme un baptême.

Livio : Notre génération (93) la piste s’était, au moins, jusqu’en décembre. Au début de saison énormément de séances et après une fois chaque fin de semaine. Même si tu ne fais pas toutes les trois années à l’INSEP tu en as eu largement assez.

Mam’ : En tant que premier année, je m’étais informé un peu au sujet de ceux qui étaient déjà à l’INSEP. Des autres 94 m’avaient déjà parlé de Livio : « Il est fort (no homo !) », il sortait d’un gros championnat d’Europe. J’ai commencé à regarder comment il jouait et quand je l’ai vu pour la première fois je me suis dit: « oh le Rastaman » parce qu’il était arrivé avec des tresses et une démarche nonchalante, habillé en mode INSEP.

Un souvenir commun ensemble à l’INSEP ?

Mam : Oh merde…

Livio : Cela me fait penser à des trucs ça… (fou rire général)

Mam : On ne peut pas raconter ça honnêtement.

Livio : On  fait un championnat d’Europe ensemble. Il était surclassé avec nous. Quand je l’ai vu joué je me suis dit : « Ouais la il taffe vraiment ». Il nous avait beaucoup aidé sur les rebonds. Et en-dehors du terrain il a toujours été un peu timide. Honnêtement je l’ai jamais vu comme un 94. Pour moi il était 87, né un an avant Nico Batum.

Mam : Je fais quand même beaucoup plus jeune que lui ! A première vue quand on me regarde ça donne l’impression que je suis plus âgé mais quand je me mets à parler on entend que je ne suis pas né en 87.

Capture d’écran 2013-04-19 à 20.16.47

Sinon, comment étaient les soirées à l’INSEP ?

Mam’ : Ah les aller-retours en soirée… Nos premières soirées. Comme tout le monde à cet âge, on fait un peu des conneries. Et des fois ça ne passait pas. On était limité en soirées mais on avait toujours des petites techniques. Sans forcément rentrer dans les détails, on faisait mine d’avoir fait nos devoirs, d’être prêt à aller dormir et 10 minutes après il y a quelqu’un qui toc à la porte et qui dit : « oh les gars on sort ! ». On disait: « Non pas possible je suis mort, il y a école » et 10 minutes après on était habillé. On marche dans le métro, on met la musique, on se chauffe, on arrive devant la boîte et après c’est toujours la question : « Va t-on rentrer ? ». Tout le monde connait la phrase mythique : « Prenez la file de gauche s’il vous-plait ». Cela voulait dire « pas possible pour ce soir ».

Livio : Bon, ça nous est arrivé qu’une fois.  Personnellement en rentrant à l’INSEP je me suis jamais fait prendre (rires).

Trois mots pour qualifier l’un et l’autre?

Mam’ : Le sourire…

Livio : Il parle de lui là non ?

Mam’ : Le « petit black » et le sommeil. Il dort tout le temps, sauf sur le terrain.

Livio : Le porc, rigolade et le dernier je le dirais pas ça va lui apporter des problèmes (rire).

Qu’est ce tu envies le plus dans le jeu de Mam’ / Livio ?

Mam : Son extrême mobilité, le fait de pouvoir être mobile en attaque et en défense, d’avoir le jeu de jambes qu’il a pour pouvoir défendre sur des intérieurs ou des extérieurs. Il peut enchainer pleins de choses différentes avec une grosse intensité.

Livio : Sa force, son physique. Même quand il y a du monde autour de lui qui essaye de lui prendre la balle il arrive à finir. Moi il faut que je m’écarte un peu, je peux pas prendre le contact sur les gens et shooter comme ça face à eux. Tout à l’heure c’est ce qu’il m’est arrivé. La façon dont il a de garder la balle quand tout le monde lui tape sur les bras c’est très fort. Tout est dans les doigts… Comme Damien (Inglis). (rires)

Qu’est-ce que tu envies le moins/secteur à améliorer ?

Mam’ : Son physique (rires). Quoique… Son physique l’aide aussi. S’il était plus costaud, il n’irait pas aussi vite. C’est un mal pour un bien. Si j’étais moins costaud j’irais sans doute plus vite aussi.

Livio : Il y a rien, je vois pas vraiment. Il court vite en plus. On va dire sa vision du jeu.

Capture d’écran 2013-04-19 à 20.20.00

Vous comptez faire l’Euro U20 ensemble cet été ? Vous visez quoi, le titre ?

Livio : Je pense qu’on sera ensemble à l’Euro. C’est toujours difficile mais on espère qu’on va se retrouver. Et l’objectif, c’est d’être d’être champion. Il faut que Mam’ gagne une médaille.

Mam’ : L’an passé a été un souvenir très difficile pour moi. Le sentiment qu’il avait l’an passé je l’ai cette année (Livio a gagné une médaille avec la génération 92 à l’euro). J’ai jamais gagné de médaille de ma vie donc il faut que j’arrive à en avoir au moins une dans ma jeunesse, dans ma vraie jeunesse ! (rires)

Qui a déjà dunké sur l’autre ?

Livio : Je ne m’en souviens pas !

Mam : C’est normal que tu ne t’en souviens pas, ça ne t’est jamais arrivé ! Moi j’ai souvenir d’avoir déjà essayé mais il m’a contré.

Livio : Je m’en souviens plus honnêtement, c’est trop loin.

Dans 5 ans vous vous voyez où, et en train de faire quoi ?

Livio : Dans cinq ans je le vois bien avec un maillot bien dégueulasse genre… les Bucks. Un truc vert et rouge. Un endroit où il va bien se faire chier. Mais il sera la star de la team donc ça équilibre le tout. Dans une ville zéro mais tu es la star de l’équipe donc ça équilibre. Il sera tranquillement dans le cinq.

Mam’ : Dans cinq ans je le vois trop bien. Il va progresser d’année en année, étape par étape mais toujours de manière positive. Il va arriver, se faire drafter, les gens vont se poser des questions à son sujet et il va prouver année après année. Cela deviendra impossible à nier. Un peu comme il fait à l’ASVEL où l’année dernière il ne jouait pas forcement et cette année il prouve et continue de franchir les étapes.

Le Hoop Summit c’est aussi les interviews en anglais. Lequel de vous deux se débrouille le mieux ?

(Mam’ montre immédiatement du doigt Livio)

Livio : A l’INSEP j’étais bon en anglais mais Mam’ était meilleur en espagnol.

Qui est le meilleur joueur à NBA 2K ?

Livio : On n’a pas amené de console à l’hôtel mais Mam’ est le meilleur.

Mam’ : C’est incontestable. J’étais le roi à l’INSEP. MVP.


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