Hier soir, Lattes-Montpellier s’est incliné en finale de la LFB contre le Bourges Basket. Une cruelle désillusion pour le BLMA qui, après avoir dominé la saison régulière et s’être imposé à Bourges lors du match aller, pensait bien tenir le premier titre de champion de son histoire. Pourtant, après la rencontre, l’entraîneur des Héraultaises, Valéry Demory, a trouvé le succès des Tangos logiques.
« Ce soir il n’y a pas eu photo. Encore moins que jeudi soir. Elles ont fait un gros match. Elles ont toujours trouvé les solutions offensives avec un taux d’adresse très haut – 58% à 2 points. On a jamais su les contrecarrer, imposer notre jeu. On s’est précipité. Enfin c’est peut être de leur faute aussi (sourire).
Ça prouve qu’on n’est pas encore à leur hauteur tout simplement. Il manque beaucoup de choses. On ne va pas en faire la liste sinon on n’est pas couché. Bourges, pour l’instant c’est le meilleur club de France et nous on ne l’est pas.
On perd contre une grosse équipe. Je ne sais pas si on n’a pas tout donné, peut être que Bourges nous a empêché de tout donner. On est battu par plus fort que nous, il n’y a même pas à discuter. Le regret il peut peut être être sur le deuxième match. Mais ce soir il n’y en a pas. J’ai cherché des solutions, jouer avec des écrans, des picks, faire des zones, des boîtes… A un moment, la mallette elle est vide (rires). Je n’ai plus d’idées après.
Je savais qu’il fallait qu’on sorte encore un gros match. Et on n’a fait qu’un gros match sur les trois de la finale. Il fallait en faire deux. A Bourges, on n’a pas été à notre meilleur niveau car on a raté des paniers tout cuits. Mais on a joué notre basket, on s’est lâché. Alors que sur les deux matchs chez, je n’ai pas trouvé qu’on s’est lâché. »
« Gagner la Coupe de France, ne serait-ce que pour Edwige »
Premier de la saison régulière avec trois victoires d’avance sur Bourges, le BLMA va encore devoir attendre pour être champion.
« Si on faisait du foot ou du hand, on serait champion ce soir. Mais on fait du basket. Et en basket il y a les playoffs. J’ai déjà perdu et gagner des titres en playoffs en tant que joueur et ce soir je perds en tant que joueur. C’est comme ça. Quand j’ai dit après la victoire à Bourges qu’on n’avait pas gagné, certains ont rigolé. Ceux qui ont rigolé rigolent moins ce soir. Moi je savais très bien qu’une grande équipe, ça a de l’orgueil.
Ça prouve qu’on n’est pas encore à leur hauteur tout simplement. Il manque beaucoup de choses. On ne va pas en faire la liste sinon on n’est pas couché. Bourges, pour l’instant c’est le meilleur club de France et nous on ne l’est pas. »
Malgré cette défaite, l’entraîneur de Lattes-Montpellier a constaté que son équipe a fait des progrès par rapport aux finales de 2008 et 2012, déjà contre Bourges.
« D’habitude on est battu en deux manches directes (rires). Là on en a gagné une au moins. Et puis on a rêvé. C’est ce qu’on recherche. On s’en approche. Bourges est encore très costaud. On a fait rêver une salle, une ville, c’est déjà bien. Quand on draine de l’enthousiasme comme ça, ça fait du bien. Ce que j’ai bien aimé c’est que malgré l’engagement physique, il n’y a jamais eu de mauvais gestes même si Pierre Fosset (le président du Bourges Basket, NDLR) a un petit peu allumé dans la presse parlé du nez cassé d’Endy Miyem dans la presse en disant qu’on avait volontairement cassé le nez d’Endy Miyem (lors de l’entretien qu’il nous a accordé il y a une semaine). Ça ça ne se dit pas parce que jamais je n’ai dit à une de mes filles ‘vas y tape, casse lui la gueule’. Il y a trop de respect entre les deux équipes. »
Céline (Dumerc) sur deux/trois tirs de fou, elle empêche qu’on recolle. C’est ça la classe des grands joueurs. Mais si on ne les joue pas ces grands matchs, on restera où on est. Il faut qu’on les joue, qu’on apprenne de tout ça. Bourges est costaud depuis des années, le sera encore l’année prochaine. C’est un club qui a beaucoup d’avance en terme financier, de structures, d’ossature de l’équipe de France. Vous vous rendez compte, on les a bousculé, on les a poussé dans leurs derniers retranchements. Il nous a manqué un petit truc. »
Malgré cette défaite, la saison du BLMA n’est pas terminée. Dimanche, elles affrontent Nantes-Rézé en finale de la Coupe de France à Bercy.
« On a deux jours pour se laver la tête et préparer le match de Bercy. Après la saison qu’on a fait, il faut aller finir la saison en beauté. Ne serait-ce que pour Edwige. »