A quelques jours de la finale de Coupe de France (dimanche prochain à Paris-Bercy contre Lattes-Montpellier), l’entraîneur des Déferlantes du Nantes-Rezé Basket, Emmanuel Coeuret, revient avec nous sur sa première saison en Loire Atlantique.
Propos recueillis par Frédéric Dussidour.
Après avoir remporté trois fois l’épreuve, Nantes-Rezé échoue en demi-finale du Challenge Round. Est-ce un échec au vue de votre saison ?
L’échec est surtout la non qualification en EuroCoupe sportivement. Mais sur la série contre Basket Landes, les joueuses ont fait le maximum et nous avons assisté à un beau duel entre deux équipes assez proches.
Qu’est-ce qu’il a manqué de votre confrontation face à Basket Landes pour faire la différence ?
L’avantage du terrain a été déterminant, nous avons joué cinq fois Basket Landes cette année et les scores ont toujours été serrés. La défaite à Arras en championnat nous coûte l’avantage du terrain.
Première année sur le banc de Nantes-Rezé. Quel bilan tirez-vous de cette saison, somme toute riche avec un quart de finale européen et une finale de Coupe de France, voire un titre ?
Il est difficile de faire un bilan maintenant ayant encore un match à jouer. Mais je pense, à mon humble avis, que nous avons effectué une belle saison. L’état d’esprit affiché par l’équipe fut irréprochable et celle-ci a fait de « beaux coups » (début de saison, qualification en 1/4 de finale de l’EuroCoupe, victoire contre Bourges, etc.). La fidélisation d’un public qui est venu nombreux à Mangin et la mobilisation de bénévoles autour d’une équipe et d’un projet.
Qu’est-ce qu’il a manqué pour rivaliser avec le Top 4 cette année ?
Il nous a manqué de la régularité et de la rigueur pour être plus performant sur toute la saison.
« A Bercy ? Rien à perdre, tout à gagner »
Le 5 mai prochain vous disputez une finale de Coupe de France, la première pour le club. Comment est-ce qu’on aborde un tel rendez-vous ?
Rien à perdre ,tout à gagner !
C’est forcément une rencontre à part. Nécessite-t-elle donc une préparation spécifique ?
La difficulté réside dans la gestion des trois semaines entre le dernier match de la saison et cette finale. Pas si simple !
Le recrutement pour la saison prochaine est déjà bouclé ou vous attendiez de savoir si vous alliez être Européens ?
Cela avance doucement mais sûrement…
Marielle Amant fait partie de la pré-sélection pour l’Équipe de France. C’est l’aboutissement d’une bonne saison pour elle qui a montré une certaine constance tout au long de la saison. De quoi parier sur l’avenir ?
Le projet bâti autour des 89 (Isis Arrondo, Sarah Michel et Marielle Amant), encadré par des joueuses d’expériences nous a donné raison et je reste persuadé qu’il sera solide l’année prochaine.
« La seconde phase du championnat espoir est une hérésie ! »
En revanche, point de Sarah Michel et d’Isis Arrondo qui auraient pu y prétendre. Comment expliquez-vous qu’elles ne fassent pas partie de la liste de Pierre Vincent ?
N’étant pas sélectionneur de l’équipe de France, il m’est difficile de porter un jugement sur cette sélection. Faire des choix, c’est faire des mécontents.
Votre avis sur la cascade de dépôt de bilan en Ligue 2 ? Doit-on, selon vous, garder cette « architecture » des divisions où alors en retirer une ?
La refonte des championnats n’est pas une réussite et elle a nivelé vers la bas la qualité des championnats. Et je ne parle pas de la seconde phase du championnat Espoirs qui est pour moi une hérésie ! Disputer six rencontres sans intérêt pendant des périodes plus propices aux révisions scolaires…
Photo Une : LFB.