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Sean May : « A North Carolina, on est de vraies rock star »

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Auteur d’un début de saison remarquable en Pro A avec le Paris-Levallois (20,5 points, 6,3 rebonds et 2 passes pour une évaluation moyenne de 22,5), l’ailier-fort américain Sean May se confie ce matin dans un long et passionnant entretien accordé au quotidien L’Equipe.

L’occasion pour l’ancien joueur de North-Carolina, qui a signé cet été pour deux saisons au PL, d’évoquer son cursus universitaire, sa carrière NBA et le rapport à l’argent inhérent au sport professionnel américain. Extraits.

« (A North Carolina, NDLR) j’ai passé les trois plus belles années de ma vie. C’était la folie tous les jours… Tout le monde vous connaît (…). Une vraie rock star. Les gens vous aiment parce que vous portez les couleurs de leur fac. On vous propose de manger gratuitement, on vous offre des cadeaux, alors que c’est interdit d’en recevoir… Mais il y a aussi le revers de la pièce. Vous ne pouvez pas sortir de chez vous comme un étudiant classique, vous avez tout le temps l’impression d’être épié par les autres.

(…) À la fac, on s’entraîne beaucoup, durement, on joue souvent aussi, mais c’est d’abord pour le fun. En NBA, ce n’est que du business. Chaque fois que vous pénétrez sur le parquet, vous avez un general manager qui vous évalue. On vous a sélectionné, donc si vous n’atteignez pas les standards pour lesquels on vous a choisi, alors vous dégagez. Moi, j’ai eu la malchance de me blesser avant même de disputer mon premier match en NBA. Je me suis en plus fait opérer du genou. Pour mon retour, je dispute vingt matches et je rechute. Nouvelle opération du genou. Pareil la saison qui suit. À ce moment-là, je peux vous assurer qu’il n’y avait plus de Sean May de North Carolina. Ils s’en foutaient complètement… »

Photo : Olivier Fusy

Outre cette gestion humaine, le pivot américain regrette également les dérives liées à l’argent en NBA. Avec des jeunes joueurs millionnaires du jour au lendemain et qui se retrouvent très rapidement ruinés. Car non préparé.

« Donnez 20 millions d’euros à un joueur qui quitte les Espoirs pour aller chez les pros et voyez ce qu’il en fait au bout de deux ans. Il y a beaucoup de chances qu’il ait tout dépensé. Pourquoi ? Car il n’est pas suffisamment mature, sans cesse sollicité par ses anciens potes, ceux du lycée, son entourage. Il va s’acheter des voitures, des maisons… (…) C’est quand même ridicule de donner autant d’argent à des gens, si ce n’est pas pour leur expliquer comment bien l’employer. »

L’interview complète de Sean May par Jérôme Cazadieu est à retrouver dans l’édition du jour de L’Equipe. Un must read.


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