Après six journées de Pro B, voici notre premier MVP ranking des français de l’antichambre. Un classement dominé par les pivots…
1 – Julien Lesieu (Saint Quentin, 5e avec 4v – 2d) : 16,5 points à 51,8%, 10,9 rebonds, 1,5 passe, 1,2 interception et 2,2 balles perdues pour 20,3 d’évaluation en 29 minutes.
Après Wendell McKines chez les étrangers, encore une révélation pour notre premier Ranking des meilleurs français de Pro B ! Julien Lesieu, grand habitué des championnats français la NM1 connait un début de saison en fanfare, de la même manière que son club, Saint Quentin, promu qui surprend match après match. Formé à Gravelines, il avait découvert la Pro B avec Brest en 2004, dans un rôle de rotation, lors d’une saison soldée par une montée en Pro A. Parti par la suite en NM1 sous le maillot Challans puis Angers, il est arrivé à Saint Quentin en 2009. En 7 ans de Nationale 1, l’intérieur n’est jamais descendu en dessous des 10 points, 5 rebonds et 50% aux tirs. Un rouage important, donc, de chacun de ses clubs qui vient donc de concrétiser ces belles prestations à l’étage supérieur. Et de quelle manière ! 20 points et 20 rebonds (31 d’évaluation) contre Saint Vallier, 21 points et 11 rebonds (31 d’évaluation) contre Evreux, et dernièrement 26 points et 13 rebonds (28 d’évaluation) pour aller triompher du leader Antibes, chez lui qui plus est ! Il est donc le principal artisan du superbe début de saison du SQBB, auquel il faut ajouter les deux vieux briscards des picards, Jimmal Ball (13,5 points, 3,3 rebonds, 4,3 passes) et Darnell Williams (10,3 points, 5,7 rebonds, 2,3 passes). S’il continue sur cette dynamique, l’intérieur picard assurera un maintien plus que tranquille à son club. Et garnira peut-être son étagère d’un joli trophée individuel…
Photo : Tuan Nguyen
2 – Mam’ Jaiteh (Boulogne, 10e avec 3v – 3d) : 12,8 points à 63,0%, 9,8 rebonds, 0,7 passe, 1 interception et 0,8 balle perdue pour 21,0 d’évaluation en 26 minutes.
LA grosse surprise de ce début de saison, puisque l’ancien joueur de l’INSEP est seulement dans sa 18e année, et 5e année de basket, comme il nous l’a confié dans un riche entretien. Après avoir effectué une préparation très prometteuse avant le début du championnat (23 points et 17 rebonds notamment en amical), il avait commencé le championnat de manière plus discrète : 7,5 points et 6,0 rebonds pour 9,0 d’évaluation en 19 minutes. Puis, contre Denain, c’est le déclic : 22 points à 71%, 11 rebonds pour 31 d’évaluation ! Depuis, le jeune intérieur, cadre des équipes de France jeunes, ne touche plus terre et signe 15,5 points, 11,8 rebonds pour 27 d’évaluation en 29 minutes. Avec de telles performances, celui qui s’établit de plus en plus comme l’un des plus gros espoirs du basket français est devenu ni plus ni moins que le premier français à l’évaluation de Pro B !! Plus que prometteur donc, même si pour le moment, ses probantes prestations n’ont pas systématiquement garanti la victoire aux joueurs de Germain Castano (2 succès pour 2 revers sur les 4 derniers matchs). Quoi qu’il en soit, on se demande jusqu’où pourra aller Mouhammadou, qui a gravi les échelons très rapidement depuis le début de sa carrière. Espérons qu’il progresse encore un peu plus et amène Boulogne dans le haut de tableau de l’antichambre, après un début de saison mitigé pour le moment, avec 3 victoires et 3 défaites au compteur.
3 – Moussa Badiane (Antibes, 1er avec 5v – 1d) : 10,8 points à 62,8%, 7,0 rebonds, 1,7 passe, 0,7 interception et 1,3 balle perdue pour 17,5 d’évaluation en 30 minutes.
Pierre angulaire du redoutable système d’Alain Weisz, Moussa Badiane semble parti pour réaliser une nouvelle de saison de choix en Pro B. Parmi les intérieurs les plus respectés du championnat, le champion de France 2011 s’est distingué d’entrée avec 48 d’évaluation lors des deux premiers matches. Si la suite a été un peu plus délicate, malgré une belle performance contre le SQBB le week-end dernier, le frère de Pape Badiane n’en reste pas moins l’un des meilleurs joueur français du championnat. Toujours aussi efficace des deux côtés, il est un maillon essentiel du dispositif azuréen. Le meilleur joueur français du leader du championnat ? Probablement le critère le plus important pour décrocher un second titre de MVP de Pro B…
Photo : Romain Robini
4 – David Denave (Pau-Orthez, 2e avec 5v – 1d) : 11,8 points à 66,7% (50 % à 3 points), 2,0 rebonds, 4,5 passes, 0,8 interception et 2,3 balles perdues pour 14,8 d’évaluation en 28 minutes.
Confirmer ses excellentes prestations de la saison dernière dans un club prétendant à la montée. Voilà l’objectif que s’est fixé en quittant Saint-Vallier pour l’ogre béarnais. Après 3 saisons convaincantes dans la Drôme, l’arrière français effectue un début de saison très convaincant sous les ordres de Claude Bergeaud. Au sein d’une équipe riche en talents, il est donc en train de prouver qu’il peut reproduire ses bonnes saisons précédentes dans une grosse écurie de Pro B. Avant sa fracture du nez contre Bourg, il avait été très adroit aussi bien à 2 comme à 3 points, mais également aux lancers francs (100% jusqu’à maintenant). Bon passeur, son retour contre Denain a été important pour ses coéquipiers, qui sont péniblement venus à bout des joueurs de Marc Silvert. Alors que l’infirmerie béarnaise est en train de se dégarnir, les responsabilités devrait être plus réparties, ce qui permettrait à Denave de bénéficier d’une plus grande liberté. Il pourra alors exprimer toutes ses qualités, bien aidé par Nacho Ordin et CJ Jackson notamment. De son rendement dépendra la possible montée de l’Elan dans l’élite.
5 – Philippe Braud (Bourg, 9e avec 3v – 3d) : 16,8 points à 61,4%, 1,7 rebond, 1,2 passe, 1,2 interception et 1,5 balle perdue pour 15,5 d’évaluation en 29 minutes.
Plus de temps de jeu et de responsabilités, voilà ce que recherchait Philippe Braud en quittant Roanne pour Bourg-en-Bresse. Pour l’instant, l’ancien joueur de Chalon semble avoir trouvé son bonheur dans l’Ain. Meilleur marqueur français de championnat, il évolue beaucoup plus libéré qu’à la Chorale avec bien plus de confiance. Homme en forme de la JL Bourg actuellement, il tourne à 21,3 points sur les trois dernières rencontres de Pro B. Alors qu’il n’a rien perdu de son shoot légendaire (61% et 53% à trois points), l’Auvergnat souhaite également étoffer son jeu au contact de Fred Sarre. Un critère indispensable pour monter dans la hiérarchie de ce classement. Tout comme le bilan collectif, qui devra s’améliorer puisque la JL sort d’un début de saison mitigé avec déjà trois défaites en six matches.
Photo : Vincent Janiaud
6 – Joachim Ekanga-Ehawa (Aix-Maurienne, 3e avec 4v – 2d) : 13,3 points à 47,3%, 3,9 rebonds, 1,7 passe, 1,5 interception et 1,7 balle perdue pour 13,8 d’évaluation en 31 minutes.
Voilà un vieux briscard de l’antichambre (Nantes, Beauvais, Nanterre, Paris avant Aix-Maurienne), même s’il a aussi goûté à la Pro A avec Chalon et Paris, ainsi qu’à la Nationale 1 (Rodez) et même la Nationale 2 avec Cambrai ! Très expérimenté, il a également connu une montée en Pro A avec le PL. De là à connaitre cela une nouvelle fois avec Aix-Maurienne ? Joueur crucial pour l’équipe d’Antoine Michon, ses meilleures performances correspondent avec les victoires de son équipe. Aix est en effet à 4-0 lorsque son ailier franco-camerounais fournit plus de 10 d’évaluation, alors que les savoyards ont connu deux défaites dans le cas contraire. C’est dire si ses performances sont importantes pour son équipe. Capable d’artiller à longue distance avec une jolie réussite, très présent au rebond pour son poste malgré ses 1,87m, il a fournit de très gros matchs contre Lille (28 d’évaluation) et Bourg (23 d’évaluation). Une valeur sûre de la Pro B, donc, dont la régularité sera la clé de la saison de son équipe, en relais de celle de ses Américains vedettes, Cliff Brown et Erroyl Bing
7 – Steve Ho You Fat (Evreux, 4e avec 4v – 2d) : 12,8 points à 40,0%, 6,5 rebonds, 1,7 passe, 0,7 interception et 2,8 balles perdues pour 14,2 d’évaluation en 28 minutes.
Attention, Ho You Fat connait un début de saison très irrégulier ! 20 d’évaluation de moyenne lors des deux premiers matchs, puis 0,5 lors des deux suivants puis finalement 22 sur les deux derniers matchs. S’il n’avait pas connu ses deux trous d’airs, l’ailier fort ebroïcien en serait à 17,8 points et 22 d’évaluation en 30 minutes de jeu. Joueur solide depuis 4 ans après sa sortie du centre de formation choletais, l’ancien antibois sort d’une performance de choix contre Boulogne (28 points à 12/19 et 6 rebonds pour 30 d’évaluation en 35 minutes). L’intérieur français est encore jeune (24 ans), et doit donc encore travailler non seulement pour être capable de reproduire ses performances sur la durée d’une saison, mais devra également soigner son tir (40 % aux tirs, 18,2 à 3 points) comme il sait s’appliquer aux lancers (27/27 depuis le début de saison !). S’il y parvient, gare à ceux qui se dresseront sur son passage et celui d’une ALM Évreux qui a réussi son début de saison.
8 – Charles-Henri Bronchard (Le Portel, 7e avec 4v – 2d) : 12,0 points à 66,7%, 4,3 rebonds, 0,7 passe, 0,3 interception et 1,5 balle perdue pour 13,0 d’évaluation en 22 minutes.
Figurer parmi les 10 meilleurs français du début de saison alors qu’on passe seulement 22 minutes sur le parquet ? C’est à croire qu’il ne faut pas plus de temps à l’Undertaker pour se faire respecter dans la raquette au milieu de ses adversaires. Toujours très appliqué au tir et apportant son écho au rebond, l’intérieur barbu gâche rarement les minutes qui lui sont accordées. Dur au mal et débordant d’énergie quand il est sur le terrain. En sus, il s’est montré décisif en convertissant un tir au buzzer dans les toutes dernières secondes de la confrontation entre Le Portel et Fos dans le Sud, offrant la victoire à son équipe malgré un faible temps de jeu. Un modèle d’abnégation et de volonté, donc, qui saura se montrer encore une fois très utile à son coach, Eric Girard, tout au long de la saison. Joueur de collectif, bon défenseur, son apport est loin de se limiter aux simples statistiques.
Photo : Seb-G
9 – Edouard Choquet (Fos, 13e avec 2v – 4d) : 13,0 points à 44,0%, 3,5 rebonds, 4,7 passes, 1,0 interception et 2,5 balles perdues pour 14,3 d’évaluation en 35 minutes.
Difficile début de saison pour les Fosséens, qui sont loin de leurs standards de la saison passée, ponctuée par une demi finale de playoffs perdue dans le match décisif contre le CSP. Malgré ces premiers matchs hésitants de la part des hommes de Rémi Giutta, le meneur des « Black & Yellow » fournit des performances de choix depuis la première journée du championnat en déplacement à Lille. Révélation française de la saison passée, le jeune meneur est le principal pilier de l’effectif sudiste, au même titre que le capitaine Mamadou Dia. Les deux joueurs ont été décisifs dans la victoire à l’arrachée de leur équipe contre Châlons-Reims, dans un match déjà capital pour toute son équipe. Crédité de 22 d’évaluation ainsi que d’un trois points ultra clutch dans les derniers instants, l’arrière reconverti meneur a prouvé qu’il était bien le leader de Rémi Giutta. Maintenant, malgré les 4 défaites en 6 matchs du Fos Ouest Provence Basket, il faudra que Choquet sonne la révolte et amène ses partenaires dans son sillage, pour remonter au classement et retrouver le haut de tableau.
10 – Axel Julien (Hyères-Toulon, 16e avec 2v – 4d) : 11,3 points à 41,2%, 4,8 rebonds, 4,0 passes, 1,2 interception et 2,0 balles perdues pour 13,8 d’évaluation en 32 minutes.
La bonne surprise de ce début de saison ! A seulement 20 ans, le jeune Varois prouve qu’il a déjà l’étoffe d’un joueur majeur de Pro B. Très responsabilisé par Jean-Aimé Toupane avec 32 minutes de moyenne, le natif de Saint-Tropez répond parfaitement aux attentes. En grande forme depuis trois semaines (15,3 points, 4,7 rebonds, 4,3 passes pour 17,7 d’évaluation), sa bonne dynamique correspond au réveil du HTV. Capable d’évoluer sur les postes 1 et 2 où son association avec Corey McIntosh peut faire des ravages, son jeu complet commence à être craint par toutes les défenses du championnat. Si son shoot reste encore largement perfectible (41%), il constitue un rayon de soleil dans la morosité actuelle de la rade varoise. A créditer également d’un double-double en Coupe de France à Vichy (12 points, 5 rebonds, 10 passes).
Photo : Seb-G