Quantcast
Channel: Catch & Shoot est le site sur l'actu basket en France et en Europe » Livenews
Viewing all articles
Browse latest Browse all 11631

ITW Wendell McKines : « Les mots de Laurent Sciarra sont comme des paroles de la Bible »

$
0
0

Fraîchement arrivé des États-Unis, Wendell McKines (1,93 m, 24 ans) n’a eu aucun mal à s’adapter à son nouvel environnement. À tel point qu’il est immédiatement devenu le meilleur joueur du championnat ! Avec 21,6 points, 10,3 rebonds et 1,6 interception de moyenne pour 25,6 d’évaluation, le rookie américain est la meilleure arme d’un SPO Rouen, plutôt convaincant jusque-là. Rencontre avec un jeune joueur, à la bonne humeur communicative, promis à une belle carrière.

Wendell, tu vis actuellement ta première expérience professionnelle en France. Jusque-là, tout se passe bien ?

Oui, c’est le moins que l’on puisse dire. Je ne pouvais pas rêver mieux pour mes débuts.

Tu es probablement le meilleur joueur de Pro B depuis le début de saison. Tu t’attendais à être aussi dominant ?

Je ne savais pas vraiment. C’est ma première année en Europe, je partais un peu dans l’inconnu. Mais j’avais confiance en mon jeu et maintenant, j’ai confiance en mon équipe. Mes performances individuelles sont moins importantes que les performances collectives.

Du coup, le titre de MVP n’est pas vraiment un objectif ?

Pas vraiment, non. Ce n’est pas vraiment ce que je veux, mon objectif est de gagner ce championnat pour mon équipe.

Tu viens de faire le grand saut entre la NCAA et la Pro B. Qu’est ce que tu penses du niveau ici ?

Ce que j’ai vite remarqué, c’est qu’il y a beaucoup d’équipes talentueuses. Et surtout, le jeu va très vite ici. On fait énormément d’allers-retours sur le terrain. Il y a vraiment de bons joueurs en Pro B, je pense que c’est un bon endroit pour moi afin de commencer ma carrière professionnelle.

C’est un championnat très physique également, c’est quelque chose qui doit particulièrement te convenir…

Alors là, c’est sûr que c’est extrêmement physique ici ! J’aime ce championnat en effet, c’est ce que je recherchais pour mes débuts. Les autres équipes commencent à s’adapter à mon jeu mais on va faire quelques ajustements aussi.

Photo : Dvelec Photography

D’un point de vue collectif, tu es satisfait du début de saison de Rouen ?

Oui, oui. Nous sommes une équipe totalement nouvelle, on n’avait jamais joué ensemble avant d’arriver ici. Mais on apprend à se connaître et on s’améliore chaque jour à l’entraînement. Surtout, il nous reste encore une marge de progression considérable. Il faut que l’on grandisse en tant qu’équipe.

Vous avez un bilan positif avec 4 victoires en 7 matchs mais vous avez perdu des matchs sur la route que vous auriez pu gagner. La dernière victoire à Saint-Quentin va t-elle agir comme un déclic ?

Tout à fait, c’est ce qu’on espère. Avoir gagné là-bas nous a donné beaucoup de confiance. Dans ce championnat, les matchs à l’extérieur sont très difficile à gagner. À Saint-Vallier ou à Châlons-Reims, on a perdu de peu mais là, on a réussi à faire pencher la balance du côté. Cette victoire va nous faire aller de l’avant car il reste encore beaucoup de matchs à jouer cette saison. On est confiant en nos capacités de pouvoir créer un collectif afin de lancer une belle série de victoires ensemble.

Surtout que vous êtes encore invaincu à domicile, ce qui est très important.

Oui, c’est très bon pour nous. On adore jouer à la Kindarena, on aime nos fans, cette ville. On porte avec beaucoup de fierté le maillot de Rouen, on est fier de jouer pour tous ces gens qui nous supportent et d’essayer de gagner les matchs pour eux.

Il le faudra car, vendredi (ndlr : interview réalisée mercredi soir), vous avez un très gros match qui arrive contre Évreux.

Il y a une grosse rivalité entre les deux clubs. Alors oui, ce sera un gros match. Ça fait partie de ces rencontres où tu pars à la guerre, ça va être un combat de tous les instants sur le terrain. Il faudra être costaud et j’ai le sentiment que l’équipe qui jouera le plus physique repartira avec la victoire. C’est un match qui s’annonce très excitant pour les supporters, il y aura une grosse ambiance. Ils vont être bruyants, intense et on a l’obligation de sortir du terrain en vainqueurs. Pour eux.

Photo : Vincent Janiaud

De l’extérieur, on a l’impression qu’il y a une bonne entente, un bon état d’esprit au sein du SPO ?

Exactement, l’équipe est très soudée. On aime jouer ensemble et aussi, on aime traîner et passer du temps ensemble. C’est quelque chose qui se ressent sur le terrain. Tous les joueurs ont une super personnalité ici. On profite des moments passés ensemble.

Et tu as une bonne relation avec Laurent Sciarra ?

Oui, oui, une très bonne relation ! Il croit en moi, il a confiance en moi et j’apprécie chacune des leçons qu’il m’a enseigné jusque-là. Ses mots sont comme des paroles de la Bible parce que c’est une légende ici, en France. Je veux tirer le meilleur de notre collaboration.Tout ce qu’il me dit, je m’en souviens pour m’en servir sur le terrain car il ne cherche rien d’autre que m’aider.

C’est un coach exigeant ?

Je dirais plutôt passionné ! Il aime le basket et il ne prend pas son boulot à la légère. Nous, les joueurs, il faut qu’on joue avec sérieux et intensité. Il veut que l’on prenne tous les tirs ouverts et surtout que l’on joue ensemble. Il peut être dur parfois mais on le respecte tous.

Tu as l’impression d’avoir beaucoup progressé à ses côtés depuis ton arrivée ?

Oui, oui, triple oui. Bien sûr ! Le coach ne me lâche pas, mes coéquipiers aussi. Chaque fois que je fais une connerie, ils sont là pour m’aider. Au fur et à mesure, j’ai mis toute dans mon énergie dans cette équipe pour la faire progresser et ça se ressent également dans mon jeu. Le mérite en revient en grande partie à mon coach et mes coéquipiers que j’apprécie beaucoup.

Photo : Dvelec Photography

Pourquoi avoir décidé de commencer ta carrière en France ? Tu avais d’autres opportunités ?

Une équipe en Italie était très intéressée mais on m’a conseillé d’aller en France, que je m’y plairais. Ma femme voulait venir ici car c’est un super endroit pour vivre. Rouen est une ville très agréable, très bien située, à 90 minutes seulement de Paris. Je ne regrette pas du tout mon choix. L’équipe est très attentionnée avec moi, ma femme, mon bébé qui est également venu avec nous. Je suis dans une excellente situation et je ne pourrais pas être plus heureux.

Tu es un joueur très spectaculaire. Le concours de dunk du All-Star Game pourrait t’intéresser ?

Je veux être au concours de dunks (il le répète trois fois) ! Je sais que ce All-Star Game est surtout pour les joueurs de Pro A mais je pense que je serai l’un des meilleurs quand même. Donc je veux aller au concours de dunks. Invitez-moi, invitez-moi ! Je vous amènerai toute ma saveur, my Wensday Flavor !

Comme tout joueur, j’imagine que la NBA est un objectif pour toi ?

(il hésite) Oui, oui… J’aimerais bien aller en NBA mais je suis heureux actuellement. Je me satisfait des opportunités que l’on me donne. J’aime être dans différents pays, j’adore être en France en ce moment. Les fans me montrent beaucoup d’amour. Bien sûr que tout joueur rêve d’aller en NBA mais tout ne se passe pas toujours comme on le voudrait. Donc il faut tirer le meilleur de ce qu’on a, comme je le fais en ce moment. Je suis vraiment très, très heureux en France. Je ne regrette rien.

C’est pour ça que tu as refusé une offre des Santa Cruz Warriors en D-League ?

La D-League ? Non, non, non, non merci. J’ai apprécié leur offre mais je préfère être un professionnel en Europe. Je suis mieux payé ici, je voulais découvrir un nouveau pays. Être payé pour être heureux en France, ça veut tout dire ! C’était plus un choix de vie qu’autre chose. Il faut être épanoui dans la vie, et je suis très heureux ici !

Donc tu n’as pas eu trop de mal à te faire à la culture française ?

Oui, j’aime les gens ici, je n’ai pas vraiment eu de mal à m’adapter. Je profite de la vie française, j’aime la musique et les personnes d’ici donc ce n’était pas si difficile. Les Français ont beaucoup de saveur, ils sont très drôles. Ils sont passionnés, ils aiment passer des bons moments. Ce que j’en dis, c’est que vous avez tout bon !

La musique est très importante pour toi, tu es aussi producteur à tes heures perdues ?

C’est ça. Je fais de la musique, du hip-hop surtout. J’ai ma propre marque : Wensday Entertainment. C’est quelque chose que j’adore faire et je suis impatient de commencer à effectuer quelques représentations ici en France.

Tu peux continuer ta passion à Rouen ?

Oui. D’ailleurs là, je rentre juste du studio donc c’est parfait.

Tu tweetes en Français aussi. Tu apprends la langue ou c’est Google Traduction ?

Oui, je me sers de Google Traduction pour certains tweets. Pour d’autres, mes coéquipiers m’aident. Mais je suis vraiment en train d’apprendre le Français, c’est quelque chose dont je dois tirer profit en étant ici. Je tweete un peu en Français car je respecte la culture française donc j’aime discuter avec mes followers français. Tout simplement car je suis ici et je veux passer un bon moment !

Pour finir, tu aurais un message pour tes supporters de Rouen ?

J’aime Rouen. Je profite, je suis heureux ici et je travaille dur. Suivez moi sur Twitter @4WensdayFlavor, téléchargez ma chanson « I Clown » qui est sur mon Twitter. Tous les jours, c’est Wensday. Tiens, mercredi, c’était un super jour pour faire une interview. Tu fais de partie de Team Wensday maintenant, bien joué ! Les t-shirts Team Wensday arrivent d’ailleurs, assurez-vous d’en avoir un. C’est la vie !

Photo : Dvelec Photography


Viewing all articles
Browse latest Browse all 11631

Trending Articles