À son arrivée à Cholet, l’arrière A.J. Slaughter semblait être une bonne pioche pour le club du Président Patrick Chiron, en remplacement de DeMarcus Nelson. D’abord touché au dos durant la préparation, puis opéré de l’appendicite, l’ancien joueur de Mons avait dû louper les deux premières journées de championnat. C’était alors un coup dur pour Jean Manuel Sousa, puisque le joueur avait effectué une pré-saison de qualité en enchaînant les cartons (18 points contre Orléans, 19 contre Nancy, 24 contre Nanterre et 26 contre Poitiers).
Mais depuis son retour de blessure, l’Américain semble ne plus être le même joueur, tant il est à la peine pour le moment. Auteur de trois premières rencontres mitigées pour ses premiers pas officiels sous les couleurs du CB (4 d’évaluation en 23 minutes et 28% aux tirs), ce joueur polyvalent semblait avoir réagi lors de la belle victoire de son équipe à Nancy (14 points à 4/5, 2 rebonds et 4 passes pour 19 d’évaluation en 30 minutes)
Malheureusement, l’embellie était de courte durée puisque l’arrière choletais est resté discret lors des matchs suivants (8,8 points, 2,2 passes pour 7,2 d’évaluation en 20 minutes). Il ne faut cependant pas blâmer le numéro 8 du club des Mauges puisqu’il ne gâche pas grand chose ces derniers temps (48% aux tirs et 1,6 ballon perdu en moyenne sur les cinq derniers matchs) et reste relativement mesuré dans son utilisation du ballon (autour de 7 tirs pris par match en moyenne depuis le début de saison).
Souvent sanctionné par les arbitres avec 3,4 fautes commises en 21 minutes passées sur le parquet depuis la 5e journée, l’arrière américain doit donc canaliser sa fougue pour pouvoir apporter à son équipe sur la durée. Tandis que le Cholet Basket est branché sur courant alternatif (3 victoires lors de ses 6 derniers matchs), Jean-Manuel Sousa aurait bien besoin d’un AJ Slaughter aussi saignant qu’en préparation pour enchaîner les victoires dans cette Pro A si dense et imprévisible.
Photo : Olivier Sarre