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ITW Joffrey Lauvergne : « Le Partizan, il n’y a pas mieux pour quelqu’un qui veut travailler »

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 En transit pour quelques semaines à Valence avant de signer un contrat de deux ans et demi au Partizan Belgrade, Joffrey Lauvergne (2,11 m, 21 ans) nous a fait partager ses impressions sur la découverte de ces deux cultures.

Par Frédéric Dussidour

Tu termines ta campagne espagnole avec 7 d’évaluation de moyenne en 5 matches de Liga Endesa mais aussi un tir au buzzer. Quelles sont les choses qui t’ont le plus marqué ?

A Valence, le ballon doit toujours passer à l’intérieur, c’est le premier objectif,  leur donner le ballon. Nous avions 30 systèmes. Au début, cela n’a pas été évident  mais après avoir tout assimilé, il y a vraiment de quoi trouver  des solutions en fonction des défenses que les adversaires peuvent te proposer. L’intensité des matchs est monstrueuse, ça court dans tous les sens, le basket proposé est toujours bon quelque soit l’équipe que tu rencontres. Par exemple, contre Manresa qui est dernier au classement, nous avons compté jusqu’à 20 points de retard avant de revenir sur le fil. En ce qui concerne le buzzer beater, j’étais déjà surpris d’être sur le terrain à ce moment là du match, mais en plus de recevoir la balle et d’avoir à shooter, je ne t’explique même pas ! Après, ça rentre tant mieux… Ce shoot et tout le reste ont été de très bons moments pour moi. J’ai vraiment adoré Valence, l’ACB, le coach…

« Les coaches ne font que crier « CORRE » « REBOTE » !! »

Quel était le rythme des entraînements en Espagne ?

Les matins, on commençait par du travail individuel en guise d’échauffement, 30 minutes  pas plus… Après, c’est 1h30 de jeu, que du jeu et encore du jeu… Sur demi-terrain avec du 3 vs 3, 4 vs 4, 5 vs 5. Ensuite, tu termines par du shoot mais avec de la course bien sûr. L’après-midi, tu débutes par un échauffement sans ballon d’un bon quart d’heure et derrière c’est deux heures minimum de jeu tout terrain où personne ne te dit rien sur ce que tu as raté, sur tes mauvaises décisions ou autres. Les coaches ne font que crier « CORRE » « REBOTE » (courir, rebond) ! Physiquement, il fallait toujours être « au carton ». Après tous les entraînements, je devais marquer 100 shoots  avec l’aide des assistants qui me prenaient les rebonds. Pour le coach, la musculation était un travail optionnel mais  je faisais cependant avec le préparateur physique deux séances de 15 à 20 minutes. C’était exactement ce que j’espérais en allant à l’étranger avec un coach Yougo dans une grosse équipe européenne.

Photo : ACB

 

La présence de Flo Pietrus et Mike Gelabale a-t-elle facilité ton intégration ?

Flo et Mike ont été cools. Mike est arrivé plus tard mais Flo m’a bien aidé. Il savait que ce n’était pas évident pour moi d’arriver en cours de saison, surtout quand c’est  ta première expérience à l’étranger et que tu ne parles pas la langue En plus, à Valence, tout le monde parle Espagnol. Flo, c’est un ancien, il le parle couramment donc rien que pour les consignes, il me traduisait tout. Ça s’est super bien passé avec tous les gars de l’équipe et les membres du staff.

Quelles ont été tes autres opportunités à part le Partizan ?

A Valence, le coach et le GM voulaient me conserver, mais celui qui s’occupe des finances leur a dit : «  écoutez, vous avez déjà cinq intérieurs sous-contrat jusqu’en 2015, qu’est-ce que vous allez faire d’un sixième ? ». Il y avait Manresa qui était très intéressé et pendant un temps Berlin.

« Mes coéquipiers m’ont dit que la salle avait été calme mais je n’avais jamais vu ça de ma vie »

Pourquoi as tu choisi le Partizan ? Le présence de Léo Westermann a t elle pesé dans la balance ?

En fait, le Partizan pour quelqu’un qui veut travailler, s’entraîner énormément, qui a besoin de jouer au plus haut niveau, il n’y a pas mieux ! C’est un club plus que mythique. Jouer devant des fans comme ça, j’en ai toujours rêvé. Et puis, j’aime les choses ambitieuses donc l’état d’esprit d’être le plus petit budget d’Euroleague, de la jouer tous les ans pour essayer d’aller au Final Four, ça me plait. Ils l’ont encore fait il n’y a pas si longtemps, c’est bien la preuve que c’est possible !
Même si Léo n’avait pas été au Partizan,  j’aurai signé. Mais qu’il y soit, c’est clair que c’est un plus. C’est  le top, c’est vraiment mon pote, ce n’est pas juste un ancien coéquipier.

Quand es-tu arrivé à Belgrade ? 

Je suis arrivé le 2 janvier, mais je n’ai pas pu m’entraîner tout de suite car il a fallu faire les tests médicaux  avant.

Photo : KK Partizan BC

 

Comment se passe une semaine d’entraînement au Partizan ?

Alors tous les matin, il y a une heure de musculation, ensuite de 1h30 à 2h de travail individuel et pour finir les coaches gardent quelques joueurs pour leur faire travailler le shoot. En gros, tu arrives à la salle à 10h et tu en repars à 14h30-15h. Le soir, on fait beaucoup de jeu, du travail de passe,  de shoot mais toujours avec une opposition comme du 3 vs 3 tout-terrain sans dribble en ne pouvant seulement shooter à 3 points. La séance du soir dure de deux à trois heures.

Tu as disputé ton premier match contre le Cibona le 5 janvier avec une victoire 74-68 (ndlr : depuis, Joffrey a disputé une deuxième rencontre le week-end dernier avec 5 minutes de jeu contre Siroki). Donne-nous tes premières impressions…

Avant d’arriver, je pensais que le Partizan écrasait tout le monde mais ce n’est pas le cas. Il y a 6 équipes dans le championnat Adriatique qui sont vraiment costaud. Je suis content de voir que c’est un très bon niveau. Le Cibona est une bonne équipe. Pour ce match, la salle était « calme » selon mes coéquipiers… Moi,  je n’avais  jamais vu ça de toute ma vie, c’état « impressionnant» ! Il y a eu quelques débordements avec des groupes de supporters du Partizan qui se détestent. Ils se sont battus, les CRS les ont séparé puis ils ont jeté des fumigènes, des pétards sur le terrain… Résultat, le match a été interrompu 15 minutes jusqu’à ce qu’un des 2 groupes soit expulsé de la salle.

Tu t’appelles maintenant Žofri Lovernj ! Il va falloir t’y faire ?!

Oui ça fait plus local. je trouve ça normal, c’est marrant !


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