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J.D. Jackson : « Je voulais continuer avec Antoine Diot »

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Malgré la cruelle défaite des siens face au Paris-Levallois (défaite sur un tir à 0,9 secondes de la fin de Jawad Williams, après avoir eu le contrôle du ballon sur remise en jeu avec 1 point d’avance à 10 secondes du terme de la partie), le coach manceau à bien voulu revenir sur le match, ainsi que se projeter sur le tirage de l’EuroCup.

Cette remise en jeu à 10 secondes de la fin fait très mal.

C’est bien Charles que l’on cherchait. J’avais demandé à ce qu’il se démarque bien et qu’il ne s’approche pas trop de la touche, mais c’est vrai que sous pression… D’après mes joueurs le ballon n’est pas sorti sur le dribble, moi je ne vois pas d’où je suis. Après ils mettent le tir qu’il faut pour gagner. Mais il faut que l’on réussisse ce genre de situation où il faut mettre la balle en jeu, provoquer la faute et mettre les lancers francs. Derrière, c’était un très beau match. Deux styles différents de jeu. Je n’aimerais pas toujours jouer contre Paris dans les 90 points, c’est clair. Je trouve qu’il y avait beaucoup trop de rythme dans leur attaque, des tirs pas faciles mais avec du rythme, avec de forts attaquants. Ça c’est un petit regret sur le déroulement de la rencontre. Le grand regret c’est que l’on n’arrive pas à plier ce match, qui aurait été une très grande victoire. Paris c’est une très bonne équipe, il y a un grand engouement autour d’eux. Il y a beaucoup de talents. Ça nous aurait fait du bien de les battre chez eux, mais c’est encore très tôt, il reste encore beaucoup de travail à faire, y compris les touches et les situations de fin match comme celle de ce soir qu’il faut savoir exécuter et plier un match. Je ne peux pas vraiment commenter sur l’action, je ne sais pas s’il y a faute ou perte d’équilibre, s’il y a réellement sortie en touche… il faut que je revoie à la vidéo. C’est juste dommage, parce que tout ce qu’il faut c’est recevoir le ballon, provoquer une faute et mettre les lancers. Mais Jawad a fait un super mouvement, plein de sang-froid, et puis ça n’aurait pas été très juste si on marque avec la planche à la fin… même si ça a failli marcher.

Et sur l’action juste avant sur le tir à trois points d’Antoine Diot ?

Notre tactique c’était de faire la faute bien avant, parce qu’on avait une faute à donner, mais on fait preuve de naïveté : Antoine il attend ça et on le laisse armer pour faire la faute bêtement quand il monte dans le tir. C’est du métier, du temps de travail ensemble qui manque. On a beau insister durant le temps-mort sur le fait de faire la faute avant qu’ils puissent armer, une fois sur le terrain… on perd un peu de concentration. Donc il faut que l’on répète ces situations, qu’on s’entraîne ensemble là-dessus. On continue et on apprend de ses erreurs, j’espère que ça nous servira pour la suite.

Comme tu l’as dit ce sont deux équipes avec un style de jeu différent, et on a l’impression que Paris a réussi à vous forcer à jouer à leur rythme.

Oui, mais ils ont fait des choix, avec un jeu ultra-dynamique. En défense ils ont fait des trappes tout terrain quasiment tout le match, comme contre Orléans, et ça force à accélérer le jeu. Tu ne peux pas juste mettre le pied sur le ballon, cette défense offre des possibilités en attaque si tu joues vite et donc il faut la sanctionner. C’est après, de l’autre côté, quand on arrive à marquer que l’on peut placer notre défense, qu’il faut réussir à les empêcher d’avoir du mouvement. C’est leur force, donc c’est simplement là où on a péché, à mon avis : il y avait trop de vitesse et trop de mouvement dans leur attaque placée.

Photo : Sébastien Meunier

Une autre force de Paris ce sont les qualités individuelles que vous n’avez jamais réussi à juguler, comme Antoine Diot par exemple.

Antoine a été très très fort, il est sur une autre planète en ce moment. Je réserve mon commentaire sur la frustration de subir ça de plein fouet (il sourit jaune). Je suis content pour lui. On a fini par réussir à le contenir un peu avant la fin, mais il a quand même trouvé la brèche sur des trucs tout bêtes et ça c’est regrettable parce qu’il n’y a pas de raison. Et puis c’est du grand talent Antoine, c’est bien pour le championnat.

Tu parles du talent d’Antoine, et justement, même si ce n’est peut être plus vraiment le moment maintenant, mais… pourquoi vous l’avez « laissé partir » ?

Antoine j’ai voulu construire autour de lui il y a deux ans, et il a fait tout pour et c’est juste à ce moment-là, en playoffs, qu’il a son hernie discale. Il revient mais sans se faire opérer et il fait une année galère où il était raide, il avait mal, et l’année dernière une année complètement blanche. Il essaye de revenir… et récidive de l’hernie. C’est seulement en fin de saison que les médecins décident qu’il faut l’opérer. Mais nous on n’a pas pu l’observer derrière et c’est clair que… J’adore Antoine et moi, dans mon cœur, je voulais continuer avec lui mais je voyais bien que c’était impossible auprès de beaucoup de monde que l’on construise encore autour de lui alors qu’il n’y avait aucune garantie. Tout le monde au Mans adore Antoine, mais le timing pour nous rendait presque impossible de le garder. Pour Paris le timing est presque parfait. S’il avait fait un mois ou deux comme ça en fin de saison régulière avec nous je crois que personne en France n’aurait pu le signer. De toute façon il faut revenir au fait que le plus important c’est qu’Antoine soit en pleine forme après deux années de galère. On peut toujours revenir en arrière et dire qu’il aurait dû se faire opérer dès le début mais ça c’est toujours facile après. C’est juste difficile de se faire matraquer par lui comme ça (rires). Je peux quand même être fier d’avoir participé pendant cinq ans à son éclosion.

Dernière question, que penses-tu du tirage de l’EuroCup ?

Je crois que Riga c’est peut être l’équipe la plus en forme en ce début de saison. Le Dynamo et Artland ont mal démarré leur championnat, mais ça ne veut rien dire, c’est comme dans les matchs de préparation, parfois il ne te manque qu’un petit quelque chose pour décoller. Quoi qu’il arrive, il faut que nous soyons très forts chez nous, systématiquement. L’année dernière on a perdu un ou deux matchs de manière vraiment lamentable à domicile et après c’est vraiment cuit. Donc les matchs allers et surtout celui à domicile il faut assurer. Sur la phase retour on a deux matchs à domicile et si on est sérieux on a de bonnes chances de se qualifier.


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