Héros du Paris-Levallois dans le match face au Mans grâce à son quasi buzzer-beater, Jawad Williams n’en restait pas moins critique sur sa performance du soir…
C’était prévu que ce soit toi qui prennes ce dernier tir ?
Non (rires). C’est sans doute le pire match de ma carrière professionnelle . Tout ce que j’ai fait c’est shooter et parler. J’ai vraiment de la chance. Mes coéquipiers me disaient de continuer à shooter et le dernier tir je l’ai mis.
Ce soir vous avez réussi à imposer votre façon de jouer, basée sur la vitesse et intensité.
C’est notre but, c’est de cette manière que l’on veut jouer en mettant une grosse pression sur le porteur de ballon et en jouant vite.
Est-ce que le fait d’avoir joué avec Sean May à North Carolina, et gagné le titre, rend les choses plus faciles pour vous ?
Oui, beaucoup. On a partagé tellement de choses à l’université… On passe tous les étés ensemble. Ça rend la vie dans un pays étranger beaucoup plus facile. On sort beaucoup sur Paris, par forcément la nuit je précise (rires). Sur le terrain on se pousse l’un l’autre. Il y a des moments où l’un va et pas l’autre, et on se soutient alors. C’est un sentiment extraordinaire d’être sur le terrain avec quelqu’un qui est comme un frère pour moi.
Que penses-tu d’Antoine Diot, qui réalise un formidable début de saison, d’autant plus après ce qu’il a traversé ?
Depuis le premier jour, je répète au coach : j’adore Antoine ! J’adore son approche du jeu, son attitude. À voir sa façon de jouer je n’arrive pas à croire qu’il a été blessé. Qu’il arrive à rebondir comme ça, qu’il arrive à montrer de quoi il est capable sur le terrain maintenant, je suis vraiment très content pour lui, et encore plus qu’il soit dans mon équipe !
Qu’est ce qui est arrivé à votre équipe au début du dernier quart-temps ?
On s’est désagrégé, on a mal défendu, on a perdu notre concentration, et je le prends pour moi, parce qu’en tant que capitaine c’est mon rôle de maintenir les autres concentrés et à être durs en défense. Je prends aussi sur moi d’avoir raté beaucoup de tirs ouverts ce soir et encore plus de n’avoir pas pris 1 rebond du match ! Je pense que je vais en entendre parler de la part du coach…(rires)
Mais tu as réussi le tir le plus important.
Grâce à Dieu je l’ai mis ! Si je ne l’avais pas mis ça n’aurait vraiment pas été. Je suis très exigeant envers moi-même et, quand je ne suis pas à la hauteur de mes attentes, je suis peut être plus critique envers moi-même que n’importe qui d’autre.
Ce tir est aussi une preuve que tu ne perds jamais confiance en toi.
Je ne perdrais jamais confiance en moi. Je sais à quel point moi et mes coéquipiers travaillons dur pour réussir une bonne saison et donc je resterais toujours confiant dans nos capacités à cause de ça.