Dans bien des cas, lorsqu’un club connaît une ascension sportive, l’équipe est peu modifiée afin de conserver la bonne dynamique. Charleville a plutôt suivi cette logique cet été, conservant son ossature, à l’image du pivot britannique Tafari Toney qui avait été l’un des artisans de la montée de l’étoile en Pro B l’an passé.
Solide l’an passé en NM1 (13,5 pts, 7,7 rebonds pour 16,6 d’évaluation), il découvre cette saison l’antichambre avec succès sur le plan individuel. Joueur énergique, sa présence pèse dans la raquette où il s’impose au rebond avec 7,44 prises par rencontre, ce qui le classe 11e meilleur rebondeur du championnat.
Formé aux États-Unis où il est né (Brooklyn), il a ensuite brillé outre-Manche, remportant le championnat local avec Liverpool avant de faire ses bagages vers l’Hexagone. Scoreur correct (13,1 points) sans dominer pour autant ce secteur, il peut prendre feu, à l’image du dernier match où il a marqué 29 points face à Hyères-Toulon. Dans le secteur offensif, Toney est surtout un joueur qui ne gaspille pas ses munitions puisqu’il tourne à un remarquable 60,61 % de réussite (8e de Pro B).
Sur les dernières journées, l’international britannique est sur une superbe dynamique, alors que son équipe peine paradoxalement avec une série de 5 défaites consécutives. Sur les 3 dernières journées, le pivot a réalisé ses 3 meilleures prestations offensives de la saison avec respectivement 20, 19 puis 29 points.
S’il est un joueur qui se montre à son aise dans le secteur de l’interception avec 1,56 ballons volés par match (18e de la division), il perd également beaucoup de balles (2,83 en moyenne), soit le plus grand nombre pour un joueur à son poste.
Titulaire inamovible de l’Étoile de Charleville dans la raquette, il quitte très peu le parquet (30,8 minutes de moyenne) et devra continuer à enchaîner les prestations de haut niveau afin que le club des Ardennes puisse accrocher son maintien en fin de saison.
Photo : Vincent Janiaud