Le week-end dernier, Jean-Pierre Siutat, le président de la Fédération Française de Basket-Ball, était à Cognac, pour assister à une rencontre de Nationale 1. L’occasion pour le président d’évoquer la situation économique actuelle dans la division, mais plus largement dans le basket français. Avec réalisme. Car l’été a été marqué par deux dépôts de bilan de clubs de Nationale (Liévin et Saint-Étienne).
» (…) On sait qu’il y a déjà eu deux dépôts de bilan cette saison et je pense qu’il y en aura d’autres. (…) Il n’y a pas de raison que ces deux clubs soient les seuls, explique-t-il dans Sud Ouest. Les difficultés financières sont profondes. Le climat est très défavorable pour les clubs en situation délicate, et il y en a beaucoup. Il faut arrêter de dépenser l’argent que l’on n’a pas, en stoppant l’escalade au niveau du salaire des joueurs, et en se concentrant sur la formation.
On a un comité de contrôle et de gestion qui fait très bien son travail, mais derrière, on est sur du déclaratif. Si les clubs trichent, cela devient difficile de faire de l’ingérence sur leur compte. Ensuite, sur les aspects recettes, les clubs font un copier-coller par rapport aux années précédentes, sans tenir compte de la conjoncture. Le problème, c’est que la crise s’est aggravée, et que les banques ne font plus d’avance sur la trésorerie. À mon avis, la situation des clubs en question aurait été plus saine si les banques avaient ouvert leurs lignes de crédit. Aujourd’hui, certains clubs sont en rupture de trésorerie, et ce n’est pas de la faute de la « Fédé ». La plupart d’entre eux ont été trop optimistes sur la situation. Lundi matin (hier, NDLR), j’ai convoqué les présidents de N1M pour leur faire passer un message clair. Un : il faut être de plus en plus vigilant. Deux : de notre côté, on sera beaucoup plus rigoureux. Et trois : on va mettre en place un fonds de réserve où les clubs seront obligés de verser un certain pourcentage de leur budget pour éviter tout dérapage. »