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ITW Damien Inglis : « Je ne veux pas aller en NBA pour faire de la figuration ! »

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Maître à jouer du Centre Fédéral depuis le début de saison en Nationale 1 (16,5 points, 7,4 rebonds et 4 passes décisives pour 18,9 d’évaluation de moyenne), Damien Inglis (2m01, 1995) est le plus grand prospect français de la génération 95. Il a même montré récemment (lors du NIJT, il a tourné à 23,6 points, 9,6 rebonds, 9 passes décisives, 2 contres et 1 interception pour 42,3 d’évaluation de moyenne au cours des trois matchs de poule avant de se blesser en demi-finale) qu’il était parmi les tous meilleurs en Europe. Le natif de Cayenne, en Guyane, revient sur son début de saison et explique ses aspirations pour le futur, tant en club qu’en Bleu. Entretien.

Tout d’abord, comment va ton genou (Damien Inglis s’est blessé lors du tournoi NIJT, ndlr) ?

Ça va ! J’ai une entorse des ligaments. C’est beaucoup moins grave que ce je pensais. J’ai encore quelques jours d’arrêt donc il est possible que je revienne pour le match contre Blois samedi.

Quel bilan collectif tires-tu du NIJT (Nike International Junior Tournament, sorte d’Euroleague pour les jeunes) ?

D’un point de vue collectif, c’est bien. Parce que, même avec un effectif réduit, on s’en est quand même bien sortis. On est allés chercher la demi-finale. Malheureusement on a perdu le dernier match de poule contre le Partizan Belgrade. Du coup on a affronté l’Étoile Rouge en demi-finale. Malgré la défaite en demi-finale, on s’est bien rattrapés le lendemain en prenant notre revanche sur le Partizan et en allant chercher cette place sur le podium qu’on voulait. Maintenant on attend pour savoir si on aura une wild-card pour aller à Londres (seul le vainqueur du tournoi est qualifié pour la grande finale à Londres au moment du Final Four de l’Euroleague. Cependant, trois wild-cards seront attribuées, ndlr).

Photo : Tuan Nguyen

C’est vraiment un objectif d’aller à Londres pour les finales de l’Euroleague Junior (NIJT) ?

Oui. Depuis le début d’année, l’un de nos objectifs c’était d’aller à Londres pour pouvoir rencontrer les meilleurs jeunes de notre génération.

« J’ai su augmenter mon niveau de jeu quand il fallait »

Sur le plan individuel, tu as sorti trois grosses prestations lors des matchs de poule. Quel bilan tires-tu de ta prestation individuelle ?

Je suis satisfait, ça s’est bien passé pour moi. J’ai eu de bonnes situation dans le jeu, j’ai réussi à les concrétiser avec notamment un bon pourcentage aux shoots (64,29% sur les trois matchs de poule, nldr). J’ai réussi à trouver de bon espaces, à trouver mes partenaires. Donc, oui, je suis assez content de ce que j’ai fait. Mais bon, je suis un peu dégoûté de ne pas avoir fini le match contre l’Étoile Rouge en demi-finale. Au final, de ce que j’ai fait, je pense et j’estime l’avoir plutôt bien fait, tant sur le plan individuel que collectif.

T’attendais-tu à être à ce point performant ?

Non, pas du tout. Je savais que j’aurais quelques petites occasions où je pourrais m’exprimer, mais je ne pensais pas que ça se passerait aussi bien, que j’aurais autant de réussite sur le shoot, etc.

Qu’est-ce qui t’a motivé ? Qu’est-ce qui t’a permis d’élever ton niveau de jeu par rapport à la Nationale 1 ?

L’exigence de jeu que j’ai à l’Insep et à l’Euroleague, c’est la même. J’ai préparé les matchs de la même manière. Je m’étais dit de donner le maximum et après de voir ce qui allait se passer. J’ai essayé d’apporter à l’équipe, de ne pas faire d’erreurs, de ne pas baisser le niveau de jeu et au final ça s’est bien passé pour moi et pour l’équipe. Je n’ai rien changé dans la préparation de match mais j’ai su augmenter mon niveau de jeu quand il fallait.

Est-ce que tu es conscient d’avoir marqué les esprits des observateurs sur place ?

Conscient non. Parce que sur le moment on n’y pense pas trop. Sur le moment, je pensais plus aux résultats de l’équipe. Maintenant, avec du recul, je vois que j’ai fait quelque chose de bien. Après, je n’aurais pas la prétention de dire que j’ai marqué les esprits.

« Le niveau défensif des Serbes m’a impressionné ! »

Tu as pu affronter des équipes de toutes l’Europe. Est-ce que des joueurs en particulier t’ont marqué au cours de ce tournoi ? Notamment au sein de la formation vainqueur de l’Étoile Rouge de Belgrade qui a dominé le tournoi ?

Oui, il y avait de bons joueurs, des gars que je connaissais du championnat d’Europe U16 en 2011. Ça a permis de voir l’évolution de certains joueurs. Mais ce qui m’a le plus impressionné, c’est la défense de l’Étoile Rouge et notamment la cohérence et l’envie qu’ils mettent durant 40 minutes. Leur niveau défensif m’a vraiment impressionné !

Quels sont tes objectifs sur la fin de saison et sur cet été (Euro U18) ?

Comme je disais tout à l’heure, l’objectif numéro un c’est d’aller à Londres pour l’Euroleague Junior. Après, sur un plan personnel c’est d’avoir une bonne sortie, trouver un bon club professionnel où j’aurais un bon coach, un bon cadre. En somme, un projet d’équipe où je pourrais avoir un bon rôle dans l’équipe.

Avec l’équipe de France en U18, on est conscient que cette année on peut vraiment faire quelque chose. Il y a deux ans au championnat d’Europe U16 avec la même équipe, on avait fini quatrième. Donc là on va essayer de passer ce palier qui va nous permettre de monter sur le podium et pourquoi pas décrocher le titre.

Photo : Tuan Nguyen

Tu parlais tout à l’heure d’une équipe avec un projet pour l’an prochain à ta sortie de l’Insep. Tu recherches quel type de projet exactement ?

Je suis en pleine réflexion en ce moment mais je n’ai pas encore établi le vrai projet qui m’intéresse. Je ne sais pas si ce sera en Pro A ou en Pro B. En tout cas, ce que je veux, c’est une vraie opportunité de pouvoir me développer avec un vrai plan de travail car j’ai encore beaucoup de travail à fournir. La seule manière de pouvoir le faire, c’est la compétition, c’est le fait de jouer avec des minutes assurées sur le terrain et d’avoir une bonne place dans l’équipe.

Dans ce que tu décris, ça tend plus vers un projet en Pro B à l’instar de ce que Mam’ Jaiteh fait cette saison avec Boulogne/Mer.

À vrai dire, ça se fera où ça se fera. Si le projet m’intéresse vraiment en Pro B, j’irai. Si on me propose un projet intéressant en Pro A, j’irai également. L’essentiel c’est d’avoir une vraie place dans l’équipe.

« Je ne veux pas aller en NBA pour faire de la figuration ! »

Tu as déjà annoncé avoir comme objectif d’aller en NBA. Le plus vite possible ou tu veux avant cela t’affirmer en France voire Europe ?

Au niveau des jeunes, je pense avoir prouvé que je pouvais jouer en Europe avec notamment le NIJT récemment et l’Euro U16. Maintenant je vais passer chez les pros et c’est totalement différent. Après, c’est clair que la NBA c’est l’objectif ! Mais je ne peux pas te dire quand. Je sais juste que les prochains mois et les prochains étés qui arrivent, je m’engage à travailler pour devenir plus fort pour ainsi atteindre mon but.

Si dans deux ans (draft 2015) je trouve mon meilleur niveau et que je vois que c’est le moment de faire le grand saut aux États-Unis, je le ferai. Si c’est dans trois ans, c’est pareil. Globalement, j’irai au moment où je sentirai que je serai prêt. Si j’arrive à être performant en professionnel, que je fais de bons matchs et que mes chances d’être drafté sont hautes, pourquoi ne pas y aller rapidement. Après, ça ne me dérange pas d’attendre une ou deux saisons de plus avant de franchir le cap, car l’objectif c’est d’y aller et d’avoir un vrai rôle dans une équipe NBA. Je ne veux pas y aller pour faire de la figuration et y faire un aller-retour. Donc s’il faut prendre mon temps, il n’y a pas de problème.

« Être le plus complet possible »

Damien Inglis sous le maillot bleu lors de l’Euro U16 en 2011 (Photo : FIBA Europe)

Quels sont les principaux éléments de ton jeu que tu souhaites faire progresser ?

Principalement sur le plan technique, parce que je suis un ailier assez grand qui porte pas mal la balle, notamment ici à l’Insep. Mon jeu est amené à porter la balle donc je dois progresser sur mon dribble. Après, j’estime que j’ai encore une bonne marge de progression au niveau du tir. Je dois passer un cap à ce niveau-là pour être plus performant et plus régulier. J’ai également des progrès à faire sur le plan physique et notamment la vélocité. Aller plus vite, plus haut. Globalement, il faut tout travailler pour être le plus complet possible.

As-tu des modèles dans le basket ou des joueurs qui te font rêver ?

Actuellement, le joueur que je suis le plus, c’est LeBron James. C’est un joueur avec un gabarit énorme qui arrive à faire ce qu’il veut sur un terrain. J’essaye toujours de regarder des vidéos de lui pour m’en inspirer. C’est clair qu’il est présent dans tous les compartiments du jeu donc il y a toujours quelques choses à prendre. Après, il y a toujours quelques petits points spécifiques que je regarde de plus près et que je pourrais apporter à mon jeu. C’est un ailier de grande taille qui joue partout sur le terrain et qui est donc, comme moi, amené à porter la balle en attaque, à dribbler, à prendre des pick’n'roll, faire des contre-attaques sur les transitions, etc. Je prends exemple aussi sur son jeu dos au panier, son travail sans ballon. Je regarde tout ce qu’il fait et qui pourrait m’aider à développer mon jeu.

Es-tu en contact avec les autres Guyanais du basket professionnel (Jean-Charles, Séraphin, Ho You Fat, Léonard…) ?

Avec Kevin Séraphin, on se connaît un peu. Quand on était en Guyane on se côtoyait de temps en temps grâce à mon cousin qui est plus âgé que moi et qui le connaissait bien. Quand j’étais en Guyane plus jeune et avant qu’il ne parte en France, je jouais un peu face à lui, on discutait basket ensemble. Maintenant, on se parle de temps en temps par message. Mais en France, Christophe Léonard, Livio Jean-Charles, Steeve Essart, ce sont des joueurs que je connais bien et que je fréquente beaucoup.

Tu cites Steeve Essart qui est, comparativement aux autres, d’une autre génération. C’est une source d’inspiration pour toi ?

Tout à fait. Il fait partie de la première génération de Guyanais à venir ici en métropole et à s’exprimer sur le plan basket. C’est un joueur qui est en fin de carrière donc, oui, forcément il me donne des conseils à chaque fois qu’on se voit.

Tu es champion du monde 3×3 mixte U18 en titre, as-tu prévu de défendre ton titre l’été prochain ?

J’ai découvert ça comme tout le monde l’été dernier et c’est une discipline que j’adore. Donc pourquoi pas y participer. Mais c’est au mois de septembre donc il faudra voir ça avec le club dans lequel je serai l’année prochaine. Il faudra voir si l’entraîneur est d’accord, etc.

L’an dernier, on y était avec un an d’avance et on a réussi à faire troisième avec les gars. Donc partir avec la même équipe et participer à une dernière aventure avec mes potes de l’Insep pour décrocher le titre, ça pourrait être sympa !

Photo : FIBA Europe


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