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Laurent Sciarra : « À Rouen, on n’a pas les moyens de nos ambitions »

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Samedi soir, avant la large victoire du SPO Rouen à Fos-sur-Mer, Laurent Sciarra a longuement répondu à Romain Davesne, journaliste à La Marseillaise. Désormais entraîneur du club normand, le Niçois revient sur sa première expérience comme coach professionnel, à Vichy l’an passé. Une expérience difficile, puisque la Jav est descendue en Nationale 1. Malgré tout, il ne regrette pas d’y avoir signé.

photo : Dvelec Photography

« Si je ne reprends pas Vichy, est ce qu’un club comme Rouen me fait confiance ? Est-ce que toutes les conneries que j’ai pu faire – parce que j’en ai faites moi aussi, je ne jette pas la faute qu’aux joueurs – ne me servent pas pour cette saison ? Est-ce que ça ne me servira pas pour après ? J’ai fait ça parce que j’aime le basket, et j’ai envie avant tout de lui donner ce qu’il m’a donné. Des donneurs de leçon, il y en a plein : « Pourquoi tu as fait ça ?, Pourquoi tu es allé à Vichy ?… C’était une galère ! ». Et pourquoi pas ? Évidemment, tout le monde rêve d’aller au Panathinaïkos ou au Real de Madrid. Mais tu peux rêver… Il y en a qui rêvent toute leur vie. Moi, bizarrement, je n’ai pas envie de rêver. Vichy s’est présenté, il y a eu une belle approche avec le président, on s’est bien entendu, ça s’est fait comme ça. Et moi je fonctionne comme ça. »

Son club, le SPO Rouen, a décidé de ne pas demander de wild-card. Le meilleur marqueur de la finale olympique de 2000 explique pourquoi.

« Parce qu’on n’a pas les moyens de nos ambitions, tout simplement. On a une salle magnifique (la Kindarena), mais on n’a rien à mettre dedans. Quand je vois le match de mardi en Coupe de France contre Paris-Levallois (Pro A), ça me conforte dans ce que je pensais. Mon président a été très lucide en décidant de ne pas présenter de dossier. On n’a aucun joueur dans notre effectif qui peut jouer en Pro A l’année prochaine. Maintenant, si des sponsors, privés et publics, sont prêts à venir, et à poser 5 millions d’euros sur la table, je veux bien refaire une équipe à zéro. Mais admettons que l’on soit obligé de faire une équipe à 2,5 millions pour jouer en Pro A : tu fais une équipe avec qui ? Avec quoi ? Si tu n’as aucun mec sur qui t’appuyer, tu fais quoi ? Tu fais rien. Tu fais montée, descente. Ça fait du bien aux gens de la région, aux collectivités, un peu à ton égo. Et au grand président de la Ligue, Monsieur Béral, qui nous dit : « Je ne comprends pas que vous ne présentiez pas de dossier ! ». Mais coco, moi je te le dis : c’est très lucide de la part de notre président de n’avoir présenté aucun dossier, parce que c’est utopique. C’est vendre du rêve. Contrairement à d’autres clubs, de Pro A et de Pro B, on devrait terminer l’exercice sans déficit. Alors qu’il y a plein de clubs qui se permettent des écarts. Mais ce n’est pas la politique de notre président, et je crois que c’est une très bonne politique. Pour l’instant, on a pas les moyens de nos ambitions. Alors avant, c’était différent, parce que les Cotonniers (ancienne salle du SPOR) ne coûtaient rien, et que les collectivités envoyaient un max de blé. Tu pouvais faire une équipe avec la deuxième ou troisième masse salariale de Pro B, et faire venir des joueurs à 80 – 90 000 euros la saison. Cette année, on en est très loin. »

Retrouvez l’intégralité de l’entrevue en cliquant ici. À ne pas manquer !


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