Dans le sillage d’une Céline Dumerc exceptionnelle, Bourges décroche la troisième place (65-57) de l’Euroligue féminine version 2012/2013. Historique !
L’Euroligue féminine prend fin aujourd’hui après une saison âpre et intense qui nous aura réservé bien des surprises à l’instar de ce match pour la troisième place entre deux formations pas forcément attendues aussi haut. La première, Kosice, qui a surpris tout au long de la saison et qu’on n’attendait pas à pareille fête mais qui n’a pas volé sa place dans le dernier carré du Final Eight. Tandis que Bourges, déjà content de figurer parmi les huit meilleures équipes d’Europe a réalisé un gros tounroi final pour se hisser dans le dernier carré. Et ce sont les Slovaques qui vont faire honneur à leur rang de favori en entamant de la meilleure des manières possibles la rencontre. Profitant de l’extrême maladresse (15,8% de réussite après 10 minutes) des Berruyères, Alexandra Quigley (18 pts à 7/20, 8 rbds, 2 pds) et ses partenaires vont rapidement faire le break pour mener 7-19 à la fin du premier quart-temps à la faveur d’un 11-0.
Laxistes en défense lors des dix premières minutes, les Tango vont rectifier le tir après l’interruption d’une minute trente où Valérie Garnier a recadré tout son monde. Avec une défense resserrée et un allant retrouvé en attaque dans le sillage du duo Céline Dumerc (24 pts, 7 rbds, 3 pds) – Romane Bernies (10 pts, 2 rbds) où l’une trouve la mire longue distance tandis que l’autre est efficace en percussion, le Bourges Basket revient petit à petit à hauteur des coéquipières de Miljana Bojovic (3 pts, 3 rbds, 5 pds, 3 int). Au four et au moulin, le capitaine berruyère, sur un nouveau trois points très longue distance (3/6 dans l’exercice à la mi-temps), va permettre à sa formation de revenir à un petit point (26-27) à la mi-temps. Toujours maladroites (26,5% au total mais 20% à 2-pts) les joueuses de Valérie Garnier ont profité d’une bonne adresse à trois points (4/9, 44,4%) pour conserver toutes leurs chances de décrocher la troisième place.
Les deux formations reviennent avec de bien meilleures intentions sur le plan offensif mais ce sont bien les Slovaques qui gardent la main sur la rencontre (33-38, 26e) grâce notamment au bon rendement de Plenette Pierson (10 pts, 6 rbds). Mais les Berruyères, qui ont considérablement augmenté leur niveau de défense continuent à s’accrocher et cela finit par payer à la fin du troisième quart-temps où sur une interception de Céline Dumerc conclue par un lay-up en contre-attaque, les compteurs sont remis à zéro (40-40) avant que Romane Bernies ne donne le leadership à son club sur un panier en tête de raquette au buzzer du troisième quart-temps (42-40).
Les Slovaques de Kosice vont passer en zone dans le quatrième quart-temps, mais cela n’y fait pas grand-chose. Romane Bernies continue à démontrer tout son talent et Bourges prend quatre points d’avance (49-45). En-dedans en première période, Emmeline Ndongue (10 pts, 3 rbds) et Endéné Miyem (4 pts à 1/11, 10 rbds) font le travail des deux côtés du terrain gênant considérablement les joueuses de Kosice qui ne trouvent plus aucune solution en attaque et s’en remettent à des tirs venus d’ailleurs ou bien des lancers-francs. Mais à ce petit jeu là, elles vont se montrer extrêmement maladroites (9/18) laissant de nombreux points en route. Bourges n’en demandait pas tant pour creuser l’écart sur un lay-up (54-46, 37e) de Johannah Leedham (8 pts, 4 rbds, 2 pds, 3 int). Si Kosice peut encore y croire, Céline Dumerc, sur un énième trois points, va clore la rencontre et donner douze points d’avance (58-46) à sa formation à 90 secondes du terme. S’en suit une dernière minute très longue où Kosice tente le tout pour le tout en envoyant les Berruyères sur la ligne de réparation. Solides, les partenaires de Marissa Coleman (9 pts, 6 rbds) terminent le travail et finissent par s’imposer de 8 points (65-57).
Le Bourges Basket décroche ainsi la troisième place de l’Euroligue Féminine et renoue avec le podium de la compétition reine en Europe douze ans après son dernier sacre (2001).
Photo : Olivier Martin