Depuis ses débuts tonitruants face à l’Asvel pour son premier match avec Poitiers (34 points à 66%, 3 rebonds, 3 passes et 32 d’évaluation), le meneur américain Dominic James ne fait pas preuve d’une très grande régularité. Attendu comme le joueur pouvant être le déclic du PB86 dans sa course au maintien, l’ancien joueur de Marquette en NCAA n’a plus porté les siens à la victoire depuis sa première sortie remarquée en terres villeurbanaises (série de 4 défaites consécutives en cours).
Doté de très grosses qualités offensives, James alterne donc le très bon sur le plan individuel comme face à l’Asvel ou encore Boulazac (21 points, 7 rebonds et 7 passes pour 19 d’évaluation) et Limoges (22 points, 5 rebonds et 7 passes pour 19 d’évaluation) comme le plus que médiocre. En effet, s’il a impressionné et donné de l’espoir aux supporteurs poitevins par moment, il est également complètement passé à travers ses matchs à d’autres reprises. Face à de grosses cylindrées comme Gravelines (6 points à 18% pour -3 d’évaluation) ou Chalon (4 points à 12% pour -5 d’évaluation), il n’a pas réussi à trouver de solution, à la fois individuellement ou collectivement (2 passes décisives lors de ces deux matchs et des défaites de 13 puis 32 points).
Lorsque le remplaçant de Justin Gray est dans un bon soir, l’équipe de Ruddy Nelhomme l’emporte ou échoue proche de son adversaire (victoire contre l’Asvel et défaites de respectivement 5 et 8 points contre les voisins Boulazac et Limoges). Seulement, du fait de son jeu à risque, le meneur passé par le Partizan Belgrade a tendance à insister, même lorsqu’il est en délicatesse, notamment au shoot.
James a besoin de prendre énormément de tirs dans une rencontre (13,8 en moyenne), et force cet aspect de son jeu même s’il n’est pas à l’aise certains soirs (2/11 contre Gravelines ou 2/9 à 3 points contre Boulazac). Dans le même temps, lors de ces rencontres manquées au scoring, il distille également moins de passes décisives. S’il a tendance à perdre un grand nombre de ballons (3,6 par match, deuxième de Pro A*), il ne perd jamais son agressivité offensive (6,2 fautes provoquées de moyenne, meilleur du championnat dans ce domaine*).
Après cinq matchs en dents de scie, Dominic James devra réussir de nouvelles grosses performances et tirer le collectif poitevin vers le haut pour permettre à son nouveau club de se sauver dans l’élite dans une course au maintien qui se joue à l’heure actuelle avec Boulazac et Nancy.
* James n’a disputé que cinq rencontres et n’est donc pas présent dans les classements statistiques de la LNB.