Vainqueur sans trop trembler, malgré un rapproché d’Orléans, le coach manceau nous a donné son analyse du match.
Une bonne réaction après la défaite crève-cœur à Paris.
Surtout la première mi-temps, où on peut difficilement être mieux. On est face à, honnêtement, une des équipes traditionnellement parmi les plus fortes et les plus en place défensivement, et sur la dureté et sur le côté tactique, et pourtant on a vraiment enchaîné ce que l’on avait travaillé et que l’on voulait mettre en place : notre jeu de passes qui apporte des solutions qui se présentent un peu partout et avec de la réussite. Du coup notre défense était placée, était intraitable et, franchement, c’était du très beau jeu. Une deuxième mi-temps regrettable, surtout le troisième quart-temps, dans lequel on n’arrive pas à jouer du tout. Ils sont vraiment montés en intensité, c’était très très dur mais nous, tout ce qu’il fallait faire, c’était faire vivre le ballon, de continuer à être agressif et collectif. Mais, au contraire, on a ralenti et c’est le piège de cette défense. Si tu ralentis le jeu, face à cette défense, quoi que tu fasses, tu commences à subir et tu commences à paniquer et tout devient dur. Dans le dernier quart-temps Khalid revient et trouve un tir ou deux intéressants pour garder la distance à +10. Je crois que s’il n’y a pas cette faute d’attaque (Khalid EL-Amin est sorti pour 5 fautes, dont deux dernières offensives provoquées par Marco Pellin, ndlr) qui nous fait mal pour la gestion de fin de match… Mais c’est bien aussi pour certains qui ont besoin d’assumer des responsabilités, Pape (Sy), Charles (Kahudi) et Cam (Long) ont tous remonté la balle sans la perdre, on a provoqué des fautes et mis les lancers. Donc tout cela est très bien, je suis très content de cette victoire, car on sait toujours que ça va être difficile quand tout va bien et que l’on est loin devant tôt dans la première mi-temps contre une équipe comme Orléans. D’autres équipes vont peut-être se dire « OK, c’est comme ça, c’est perdu » mais Orléans jamais. Leurs joueurs gardent leur intensité, ils montent même celle-ci et ils vont réagir. On gagne chez nous, ceux qui étaient à 0 défaite (Asvel, Paris, Le Havre et Gravelines) ont perdu, ce qui montre bien que le championnat est archi-serré. On va à Limoges, qui est allé gagner à Gravelines, pour la prochaine journée donc ça va être dur dur. On est un petit peu déçu en se disant que l’on pourrait être seul leader ce soir sans l’erreur à Paris, mais on est content de ne pas être distancé.
Donc tu confirmes que pour toi, après avoir revu les images à la vidéo, il y a bien une erreur d’arbitrage sur la remise en jeu à 10 secondes de la fin.
Il n’y a rien à confirmer, c’est du jugement. Dans ces moments-là il faut être très lucide et très costaud, parce qu’il y a beaucoup d’activité. Le truc c’est qu’on sait qu’ils ne vont pas faire de faute franche, donc il faut surveiller beaucoup les accrochages des bras et tout, et c’est là justement que Charles perd l’équilibre et le ballon. Il est tenu au niveau des deux bras assez irrégulièrement. Après ils ont bien joué le coup, c’est un peu caché. S’ils laissent entrer la passe, ils font faute sans contestation et le match est probablement plié. Malheureusement pour nous ça ne tombe pas en notre faveur, mais il faut laisser ça derrière. Il y aura d’autres fois où ça tombera en notre faveur. Cette fois-là c’était une mauvaise interprétation en notre défaveur. Mais on a quand même travaillé cette semaine, avec notre défense qui est quand même assez intraitable, pour simuler ces situations et ce soir on était mieux : on a trouvé des passes, provoqué des fautes, même s’ils étaient très agressifs.
Avec toujours une défense qui est en place par contre. C’est même elle qui vous permet de rester devant.
Ce soir, même en étant maladroit ou en difficulté en attaque, si on ne perd pas tant de ballons on les tient, comme Nancy, vers 50-55 points. Ils marquent beaucoup sur des contre-attaques parce que lorsqu’on perd la balle, derrière on n’est pas en place et vlan : 3 points. Si on a un peu plus de maîtrise, de gestion, dans ces moments chauds, on les tient défensivement. C’est vrai que notre défense ce soir, comme face à Nancy, c’est ce que l’on veut voir. Paris ce n’était pas du tout ce que l’on voulait : ils couraient et on les a laissés courir et donc le match se joue en 85 points. Ce soir c’était mieux, clairement.