Hier soir, Bourges a emporté le titre de champion de France féminin après une saison plus compliquée que d’habitude. Un titre acquis dans la douleur, à Lattes, face à une équipe, le BLMA, qui avait pourtant dominé toute la saison de LFB, jusqu’à cette semaine et le match retour puis la belle de la finale. Après la rencontre, l’entraîneuse des Tangos, Valérie Garnier, était logiquement très heureuse.
« On est tellement passé par des hauts et des bas, des rires et des larmes… On ne pouvait pas existé ce soir (hier) si on n’avait pas d’envie, d’énergie, de volonté. Et moi je leur ai proposé de donner tout ce qu’elles avaient dans leur ventre et leur cœur. C’était improbable qu’on vienne gagner deux fois à Montpellier. Le challenge c’était d’abord de le pousser à aller jusqu’à la belle puis après on était plus qu’à quarante minutes du titre. »
L’assistante de Pierre Vincent en équipe de France féminine a tenu à féliciter son trio d’internationales Céline Dumerc (12 points à 3/10, 7 rebonds, 7 passes décisives et 7 fautes provoquées pour 19 d’évaluation en 34 minutes) – Emmeline Ndongue (11 points à 5/9, 7 rebonds et 2 contres pour 15 d’évaluation en 36 minutes) – Endy Miyem (16 points à 7/10 et 4 rebonds pour 18 d’évaluation en 26 minutes), exceptionnelles hier soir lors de la belle.
« Endy, Céline et Emmeline ont tenu la baraque toute la saison. Après avoir fait 82 matchs l’an passé (en comptant les JO, NDLR), 10 jours de repos et enchaîner sur 59 matchs. J’ai juste envie de les remercier parce qu’elles ont fait une saison pleine, elles ont emmené les autres joueuses, quelle qu’elles soient, vers cette énergie positive. Elles ont fait une saison incroyable. C’est pour ça qu’il y a tellement de joie. Par rapport à l’année dernière, ce titre a beaucoup plus de saveur. Car on est passé par tellement de bas et aujourd’hui on est championnes de France, troisième à l’Euroleague. »
L’expérience du Final 8 de l’Euroleague, où le Bourges Basket s’est classé troisième, a été très bénéfique pour les Berruyères au cours de cette finale en trois manches.
« Quand on est parti à Ekaterinbourg, on venait de perdre Stella (Kaltsidou) sur blessure et Endy (Miyem) pour un nez cassé. On était à 10 heures du matin devant le bus et on ne savait toujours pas si Endy pouvait prendre l’avion. On arrive là bas avec cinq heures de décalage, on en prend 25 contre le Fenerbahce et on se relève. C’était obligé de se servir de ce qui s’est passé au Final Four pour se relever sur la série de matchs en finale. Je sais que c’est une équipe qui n’a rien lâché et il y a quinze jours je leurs disais : ‘c’est cette équipe, l’équipe qu’on a aujourd’hui, qui est allée chercher la troisième place de l’Euroleague – car on parle beaucoup des absents – mais en fait c’est cette équipe la qui a terminé troisième. »
Le Bourges Basket doit désormais s’atteler à finaliser son recrutement pour connaître une saison un peu plus sereine la saison prochaine.