1 – Sean May (Paris-Levallois, 2e ex-aequo avec 4v – 2d) : 21,0 points à 65,0%, 6,8 rebonds, 1,8 passe et 1,7 balle perdue pour 22,8 d’évaluation en 32 minutes.
Quelle efficacité ! C’est peu dire que l’intérieur américain du PL a posé sa griffe sur le championnat dès les premiers matchs. L’ancienne star du Final Four NCAA 2005 a pour l’instant tout détruit sur son passage, grâce à une réussite exceptionnelle et des mains de fée. En sus, Sean May affiche également une régularité de métronome, puisqu’il n’est toujours pas descendu sous les 16 points et 17 d’évaluation. Tout parait facile pour l’ancien joueur NBA, qui ne semble jamais rien forcer en laissant le jeu venir à lui. Auteur d’un match de mammouth pour aller triompher du Mans à domicile (24 points à 10/13, 8 rebonds, 3 passes, 2 contres), il règne en maître sur les raquettes de Pro A depuis le début de saison. Au sein d’une équipe parisienne qui peut encore s’améliorer, il n’en reste pas moins le leader, le socle sur lequel tous ses coéquipiers s’appuient. Ayant signé 2 ans dans le club parisien, et si les blessures ne le fauchent pas en pleine course, on n’imagine même pas les dégâts collatéraux que va causer sa présence dans la raquette avec un collectif parfaitement huilé…
2 – Ricardo Greer (Strasbourg, 10e avec 2e ex-aequo avec 4v – 2d) : 12,8 points à 54,0%, 7,3 rebonds, 5,2 passes, 1,3 interception, 1,2 contres et 2,2 balles perdues pour 19,3 d’évaluation en 34 minutes.
Après la nouveauté May, voici un habitué des classements de MVP, qu’on ne présente plus, à savoir Ricardo Greer, couteau suisse numéro un de toute la Pro A depuis de nombreuses années. A force d’être habitué à le voir empiler points, rebonds, passes, interceptions et contres à tout va, on en oublierait presque que le dominicain effectue sa 11e saison dans l’hexagone. Double champion de France, il connait la musique et sait toujours aussi bien interpréter sa partition, sans fausses notes. Pas un match sous les 10 d’évaluation depuis le début de saison, et toutes les lignes statistiques sont noircies, si bien qu’il ne lui est pas nécessaire d’apporter énormément au scoring pour que son influence sur le déroulement du match se fasse sentir. Appliqué et ultra précieux pour Vincent Collet, il a également su réguler ses balles perdues et a soigné son pourcentage aux tirs en prenant moins de tirs de loin qu’auparavant. Avec son leader à ce niveau de performance, la SIG effectue du coup un bon début de saison, avec des victoires sur Limoges ou Villeurbanne notamment. Bien entouré au sein de l’effectif alsacien, Greer cherchera donc à maintenir le cap sur la durée, avant de pouvoir jouer les trouble-fêtes en playoffs.
3 – Darryl Monroe (Boulazac, 8e ex-aequo avec 3v – 3d) : 14,8 points à 58,2%, 9,7 rebonds, 2,8 passes, 1,0 interception et 1,8 balle perdue pour 19,5 d’évaluation en 31 minutes.
L’année dernière, Darryl Monroe était déjà à la base de la montée de Boulazac dans l’élite, fort de playoffs bouclés avec des chiffres ahurissants (17,7 points à 71,9%, 11,2 rebonds et 4,2 passes pour 27,8 d’évaluation en 32 minutes !!!). Il était donc clair qu’il n’attendait plus que se frotter aux intérieurs de Pro A, au sein d’un promu périgourdin qui a joué la carte de la continuité. Son début de championnat de très grande qualité ne surprend donc personne, encore moins son coach, Sylvain Lautié, qui a construit son équipe autour du solide intérieur américain. Régulier, appliqué, bien présent aux rebonds et toujours capable de jouer pour les autres grâce à une vision du jeu très développée pour un intérieur, il montre qu’il n’a pas ressenti d’écart de niveau par rapport à sa saison dernière. Son duo avec Amadi McKenzie pose donc encore une fois de sérieux problèmes pour les défenses adversaires, qui se voient obligées de choisir leur poison au moment de cibler le danger numéro 1. Avec déjà 3 victoires dont 1 contre un concurrents direct (Poitiers), le BBD peut déjà voir venir afin d’assurer tranquillement son maintien dans l’élite.
4 – Ahmad Nivins (Poitiers, 11e ex-aequo avec 2v – 4d) : 17,5 points à 65,5%, 7,0 rebonds, 0,5 passe et 2,3 balles perdues pour 20,2 d’évaluation en 33 minutes.
Perfectionniste, Ahmad Nivins ? A écouter le nouvel intérieur poitevin, on pourrait croire que son apport dans la réussite du collectif est minime, que ce soit après avoir claqué un 36 d’évaluation qui classe le bonhomme (29 points à 12/15 et 10 rebonds en 27 minutes) ou encore après avoir été élu MVP de la 1ere journée de Pro A ! Malgré les doutes qui entourait son arrivée, l’ancien pensionnaire de la Liga Endesa confirme match après match qu’il est une sacrée bonne pioche pour remplacer le vénérable Kenny Younger. Peu dispendieux, il provoque de nombreuses fautes et affiche en plus de ça une très belle réussite aux lancers pour un intérieur (90%). S’ils n’ont pas encore réussi à accrocher plus de deux victoires, les hommes du président Alain Baudier se reposeront en tout cas sur ce beau bébé imposant dans la raquette. Leader offensif du PB, il possède encore une belle marge de progression en défense ainsi que dans sa capacité à servir ses coéquipiers. C’est dire si l’intérieur américain peut encore nous surprendre, et faire taire toutes les interrogations qu’avait posée sa signature à Poitiers. Les Poitevins auront en tout cas bien besoin des performances de choix de leur pivot pour accrocher le maintien, après le départ d’une partie des cadres historiques du PB à l’inter-saison.
5 – Bernard King (Le Havre, 8e ex-aequo avec 3v – 3d) : 17,8 points à 56%, 2,8 rebonds, 6,8 passes, 1,0 interception et 4,0 balles perdues pour 19,2 d’évaluation en 36 minutes.
LE leader havrais, incontestablement. Capitaine courage des troupes d’Eric Bartecheky, Bernard King est pour beaucoup dans les deux victoires initiales du STB, réalisant deux performances de choix pour débuter la saison (25 puis 29 d’évaluation). Si depuis, les défaites s’accumulent, le swingman n’a pas vraiment baissé de pied, pesant toujours autant au scoring tout en apportant une qualité de passe très appréciable pour un collectif. Ce créateur, bon shooteur, qui provoque de nombreuses fautes, réalise donc un début de championnat très intéressant, encore haut dessus de ces deux saisons précédentes passées sous le maillot du Havre. Il efface ainsi une saison dernière décevante sous les couleurs nancéienne, et entend garantir à son club un maintien tranquille. Néanmoins, il aura besoin de soutien de la part de ses coéquipiers pour assurer les quelques victoires qui permettront au STB de sauver sa place dans l’élite, puisque s’il touche énormément le ballon au sein du système havrais, il peut dès lors être sujet à de nombreuses balles perdues. D.J. Thompson, le meneur américain de Saint Thomas, qui connait un début de saison timide, devra donc élever son niveau de jeu pour aider le chef de file de l’équipe dans sa mission.
6 – Shelden Williams (Chalon, 2e ex-aequo avec 4v – 2d) : 10,5 points à 62%, 7,5 rebonds, 1,7 passe, 1,2 interception et 2,7 balles perdues pour 15,5 d’évaluation en 24 minutes.
Attention, grosse marge de progression ! Contrairement à son compatriote May qui avait déjà connu l’étranger et différents championnats, l’ex-NBAer découvre quant à lui un nouvel environnement, une nouvelle vie, bien loin des strass et paillettes de la Grande Ligue, et de sa compagne Candace Parker. Malgré cela, Shelden Williams s’est plutôt bien adapté et progresse à chaque match, non seulement en Euroleague où il se montre peu à peu essentiel pour son équipe (28 points et 13 rebonds en 29 minutes contre Sienne !), mais également en championnat. Certes, le remplaçant d’Alade Aminu n’évolue pas du tout dans le même registre que son prédécesseur, préférant le jeu au sol et les âpres luttes dans la peinture. Mais il apporte une assise défensive qui est tout autre, et peut également se nourrir de ses expériences NBA pour encadrer une partie du groupe. Pour l’instant ménagé par Greg Beugnot, qui lui accorde moins de 24 minutes sur le terrain, il n’est pas moins efficace et précieux par son activité, sa combativité et sa hargne au rebond. Petit à petit, il prend ses marques et les adversaires le découvrent douloureusement (20 points, 9 rebonds, 3 passes en 31 minutes contre Boulazac). A ses coéquipiers de s’adapter à son jeu pour faire de cet Elan une machine encore plus redoutable et redoutée aussi bien sur le front Européen qu’en Pro A. Après cela, les Chalonnais connaissent maintenant le chemin pour parvenir aux sommets, donc gare à ceux qui se dresseront sur leur route.
7 – Jawad Williams (Paris-Levallois, 2e ex-aequo avec 4v – 2d) : 14,8 points à 46%, 4,7 rebonds, 2,0 passes, 2,7 interceptions et 1,3 balle perdue pour 16,7 d’évaluation en 32 minutes.
Deuxième joueur du PL après Sean May présent dans ce classement, et il s’agit justement du compère du pivot à l’époque de North Carolina et de leur titre NCAA en 2005. Déjà présent dans le club de la capitale la saison dernière, Jawad Williams avait su démontrer de très belles aptitudes en attaque, réalisant quelques gros cartons offensifs sur l’ensemble de l’année. Cette saison, l’ailier américain se montre également très présent sur les lignes de passes (plus de 2,5 interceptions par match), même s’il n’en demeure pas moins un défenseur correct mais sans plus, pouvant encore faire des progrès de ce côté du terrain. Il fait également preuve d’une vraie régularité offensivement puisqu’il n’a jamais marqué moins de 11 points, s’avérant précis à 3 points et appliqué aux lancers francs, tout en participant au rebond, ce qui lui permet d’être pour le moment assez complet, plus impliqué que l’an dernier. En sus, Williams s’est montré décisif en offrant la victoire aux troupes de Francis Flamme contre Le Mans, sur un tir au buzzer plein de sang froid. C’est donc un leader pour l’équipe de la capitale, capable de renverser un match sur la seule réussite de son poignet, une menace permante que les défenses adversaires ne peuvent absolument pas négliger. Au PL, le danger vient donc de partout…
8 – Caleb Green (Orléans, 15e avec 1v – 5d) : 18,3 points à 56%, 6,5 rebonds, 2,7 passes, 1,2 interception et 3,2 balles perdues pour 19,7 d’évaluation en 32 minutes.
Qu’il est dur de faire de belles performances alors que son équipe patauge… Arrivé cet été de Belgique, l’intérieur américain Caleb Green est l’un des seuls Orléanais à surnager en ce début de saison, en compagnie de Brian Greene et Maro Pellin. Possédant quelques références en Euroleague, l’ancien joueur de Charleroi ne déçoit pas ses dirigeants, qui mettaient en avant ses qualités de combattant avant le début du championnat. Très régulier (aucun match à moins de 13 d’évaluation), il porte à bout de bras l’OLB offensivement, profitant des capacités de création de Greene et Pellin. Polyvalent, capable d’apporter dans tous les secteurs du jeu, il n’en demeure pas moins très sollicité au sein du collectif de Philippe Hervé, ce qui entraîne une forte propension chez lui à perdre des ballons. Contrairement aux autres recrues estivales, et en attendant de voir ce que va apporter Chris Hill, il est donc le seul véritable motif de satisfaction pour une équipe d’Orléans qui a raté son début de saison. Il faudra donc que les autres joueurs de l’OLB se mettent rapidement au niveau de leur intérieur américain, qui s’efforcera lui de conserver le même niveau de performance tout au long de l’année.
9 – David Lighty (Nanterre, 8e ex-aequo avec 3v – 3d) : 15,0 points à 60%, 3,8 rebonds, 2,6 passes, 0,6 interception et 2,2 balles perdues pour 15,4 d’évaluation en 30 minutes.
Un américain très humain, porteur de valeurs fortes et doté d’un état d’esprit irréprochable. Tout le monde à Nanterre se félicite de l’arrivée et de l’apport de l’ancien étudiant d’Ohio State, que ce soit son coéquipier Stephen Brun ou son coach Pascal Donnadieu. Plus que ces louanges qui montrent les qualités humaines du bonhomme, ce sont ses performances sur les trois premières journées qui avaient frappé les observateurs : 18,7 points à 70% aux tirs (!), 4,3 rebonds, 3,3 passes pour 21,3 dévaluation en 33 minutes. Parti ensuite au chevet de sa mère, souffrante, aux Etats Unis, il a loupé la 4e journée et peine depuis à réitérer les mêmes performances, même s’il a semblé plus à l’aise contre lors de la dernière journée contre Roanne. Malgré tout, on aurait tort d’enterrer cet ancien pensionnaire de la Lega italienne, puisqu’il s’est montré très appliqué aux tirs (60% de réussite dont 55% à 3 points) et qu’il participe à tous les secteurs du jeu. Avec l’arrivée de Chris Massie, il devrait cependant avoir moins de pression et pourra sans doute s’exprimer encore plus librement au sein du collectif des banlieusards, qui réalisent un bon début de saison dans l’optique du maintien. Un chic type, donc, qui on l’espère sera capable de se reprendre et de continuer sur ses bases élevées du début de saison.
10 – Amadi Mc Kenzie (Boulazac, 8e ex-aequo avec 3v – 3d) : 13,8 points à 50,0%, 8,0 rebonds, 1,8 passe, 1,2 contre et 2,2 balles perdues pour 15,7 d’évaluation en 34 minutes.
Amadi Mc Kenzie ou Blake Schilb ? Le choix a été difficile à faire, entre un Boulazacois en plein boom pour sa redécouverte de la Pro A et un Chalonnais irrégulier, bien moins fringant sur les 3 derniers matchs (8,3 points à 31%, 3,3 rebonds, 2,7 passes pour 8,0 d’éval en 30 minutes), nous avons choisi de mettre à l’honneur le premier, puisque le promu périgourdin déjoue pour le moment les pronostics. MVP de la 4e journée, l’intérieur américain prouve qu’il a bien le niveau Pro A, après un premier passage dans l’élite à Vichy, dans un rôle de rotation. On peut même voir qu’en enlevant son premier match raté contre Le Havre (4 d’éval), il présente des chiffres en tout point remarquables : 15,4 points à 50%, 8,8 rebonds et 2,2 passes pour 18,0 d’évaluation en 36 minutes. On voit bien donc là combien il reste essentiel dans l’effectif de Sylvain Lautié. Joueur le plus utilisé par son coach, McKenzie constitue donc avec Darryl Monroe la clé de voûte du BBD, et les deux compères de la raquette forment un trident de choix avec Osiris Eldridge, recrue américaine venue prêter mains fortes à ces deux principaux artisans de la mondée du club du président Auzou. Aussi efficace offensivement que présent sous le cercle pour cueillir quelques précieux rebonds et contrer son opposant direct, l’Américain est d’autant plus dangereux quand il se met à attaquer le panier et provoquer des fautes. A lui de continuer sur cette voie et de ne pas flancher, parce qu’on parie que Blake Schilb va revenir comme un boulet de canon dans le classement au cours des prochaines semaines…