À la recherche d’une pigiste médical pour pallier l’absence jusqu’à la fin de la saison de Frida Eldebrink, le Bourges Basket a jeté son dévolu sur l’Anglaise Johannah Leedham (1m76, 1987). Dans un pays où le basket est loin d’être le sport roi, Leedham est la fer de lance d’une jeune équipe qui a joué crânement sa chance lors des Jeux Olympiques de Londres. On se souvient notamment du match réalisé face à la France où Céline Dumerc avait sauvé sa patrie par deux shoots au buzzer venus d’ailleurs. Lors de cette rencontre, l’ancienne joueuse de Gorzow (Pologne) avait été très productive (29 pts, 8 rbds, 4 int, 2 pds). Depuis, elle a donc rallié le Berry où son adaptation a été très rapide, le QI basket de l’Anglaise aidant énormément.
« Elle apprend vite, elle est hyper-positive, généreuse des deux côtés du terrain, exemplaire dans son attitude et son investissement », a expliqué sa coach, Valérie Garnier, pour Le Berry.
Dans une interview accordée au journal de la région, elle explique pourquoi elle a choisi de rejoindre le Bourges Basket, un club qui semble partager les mêmes valeurs qu’elle.
« Depuis Gorzow, j’avais gardé des souvenirs de Céline (Dumerc NDLR), d’Emmeline (Ndongue) aussi. Bourges, c’est énormément de talent. Mais c’est aussi, à la base, une conception combative du basket. Ici, on doit donner tout ce qu’on a. Et pour ma part, j’ai toujours essayé de jouer ainsi. Jouer très simple, mais jouer très fort. Je savais donc que ça me conviendrait. »
En 4 rencontres sous le maillot tango, la native de Chester tourne à 11 points et 3,8 rebonds de moyenne en LFB. Sa capacité d’adaptation lui a permis d’être tout de suite rentable pour le groupe de Valérie Garnier. Elle explique notamment ce qui fait la force du groupe.
« Au fil des matchs, nous sommes devenues solides, et de plus en plus. Nous sommes certes encore irrégulières en attaque, mais notre défense constitue une base forte. On peut s’appuyer dessus, prendre confiance, faire déjouer nos adversaires. Et puis le public du Prado est fabuleux. Ils ont la foi, ils nous poussent à donner ce qu’on a de meilleur. Ça aussi, ça aide énormément ! »
Ces deux forces, la défense et le public, qui caractérisent le Bourges Basket depuis quelques années, ne seront pas de trop ce soir lors du huitième de finale aller de l’Euroligue face aux Polonaises de Cracovie.