Après avoir survolé la saison régulière (premier au classement avec 21 victoires et 5 défaites), l’Olympique d’Antibes élimine successivement en playoffs Levallois (2-0) et Cholet (2-0 aussi) avant de retrouver en finale un Pau-Orthez ambitieux, mené par le spectaculaire duo Rickie Winslow-Conrad McRae. Après une première manche remportée à l’extérieur par les Palois (87-91), les joueurs de Jacques Monclar se reprendront lors du deuxième match (100-96). Le match 3 dans la poche également (85-71), Antibes soulèvera le trophée au Palais des Sports de Pau, sur un dernier shoot de Richardson entré dans la Légende (81-80).
De gauche à droite :
# 6– Arsène ADE-MENSAH
Ade Mensah a remis le titre de MVP du championnat Espoirs 2012/13 à Yakuba Ouattara (photo : D.R.)
Arsène Ade-Mensah remporte son deuxième titre de champion de France avec Antibes, après celui de 1991. Il alimentera dans la foulée un feuilleton de l’été, en essayant une reconversion dans le football professionnel. Après des essais infructueux à Nice et Toulouse, « petit python » rechaussa les baskets, à Antibes, Paris (champion de France en 1997), la Grèce (Olympiakos et Near East), puis enfin l’ASVEL (champion de France en 2002). Il était encore récemment vice-président de la Fédération Ivoirienne de Basketball, en charge des sélections nationales mais a démissionné en début d’année, pour divergence d’opinion avec l’équipe dirigeante.
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# 13 – Jean-Philippe METHELIE
Plutôt utilisé en poste 4 au début de sa carrière, Jean-Philippe Méthélie s’oriente de plus en plus vers le poste d’ailier pur. Une transition qui s’opère totalement à Cholet, club dont il portera le maillot entre 1996 et 1998 et avec qui il remporte la Coupe de France en 1998 (meilleur shooteur à trois points du championnat la même année). Il prendra ensuite la direction du Limoges CSP, faisant partie de l’aventure du triplé championnat/coupe de France/coupe Korac en 2000. Il sera d’ailleurs le seul joueur du groupe à poursuivre avec le CSP après le dépôt de bilan opéré dans la foulée. Intronisé capitaine de l’équipe, Jean-Philippe restera fidèle au club jusqu’en 2004, date de sa retraite sportive. Le Martiniquais retournera ensuite sur son île natale, où il deviendra joueur de l’Intrépide de Fort-de-France entre 2006 et 2008, avant d’en devenir l’entraîneur.
# 7– Laurent FOIREST
Au moment de ce titre, Laurent Foirest a 22 ans. L’ailier fait partie des meilleurs joueurs de sa génération et sa trajectoire suivra ensuite la logique de l’époque. Après une année supplémentaire à Antibes, Foirest prendra la direction de Pau-Orthez, avec qui il remportera deux titres supplémentaires de champion de France (1998 et 1999) et un titre de MVP français en 1999. Direction ensuite l’Espagne et Vitoria, pour deux nouveaux titres (champion d’Espagne et Copa del Rey en 2002). De retour à Pau en 2003, l’international français aux 150 sélections soulèvera un nouveau trophée national en 2004, ainsi qu’un nouveau titre de MVP français. La moisson ne s’arrêtera pas là. Il rejoint l’ASVEL en 2006 et remporte le championnat de France en 2009, ainsi qu’une coupe de France en 2008 et la semaine des As en 2010. Retraité la même année, il a exercé au sein de ce club les fonctions de manager général jusqu’au printemps dernier. La direction villeurbannaise, souhaitant réduire son staff, n’a en effet pas renouvelé son contrat.
# 12– Henry JAMES
On a tendance à oublier que Michael Ray Richardson n’est arrivé qu’en cours de saison, en remplacement du décevant Henry James. Le journeyman NBA, passé auparavant par Cleveland, Utah et Sacramento, reprendra d’ailleurs à la suite de cet épisode antibois le chemin des parquets américains (Houston, LA Clippers, Atlanta puis Cleveland de nouveau). Son moment de gloire vint en 1997 où, sous l’uniforme des Hawks, il égalisa le record de trois points dans un seul quart-temps (7). Passé au cours de sa carrière par la Belgique, l’Italie, Porto Rico, le Mexique ou encore les Philippines, mais aussi par des ligues mineures américaines, il semble avoir mis un terme à sa carrière en 2003. La suite fut plus glauque. Empêtré dans des problèmes de drogue, Henry James a été condamné en 2007 à cinq années de prison pour trafic de stupéfiant.
# 9– Stéphane OSTROWSKI
Stéphane Ostrowski est en 1995 au sommet de son art. Les déboires financiers du club au cours de l’été le conduiront à prendre la direction de Cholet. Qu’à cela ne tienne, « Ostro » reviendra sur la Côte d’Azur pour la saison 1998-1999, passera ensuite deux saisons (1999-2001) à Chalon-sur-Saône pour revenir définitivement à l’OAJLP de 2001 à 2005 (Pro A puis Pro B). Il prendra sa retraite à l’âge de 43 ans, malgré des performances individuelles impressionnantes. L’ancien international (193 sélections), au palmarès long comme le bras, entraînera brièvement Antibes en 2005/2006. Il est aujourd’hui responsable communication/marketing du CSP Limoges, club où il a évolué entre 1985 et 1992.
# 15 – Willie REDDEN
Willie Redden dispute en 1995 la première de ses trois saisons avec l’Olympique d’Antibes. En 1997, à l’âge de 37 ans, il dispute une ultime saison avec le Limoges CSP, club au sein duquel il a évolué entre 1992 et 1994 et avec qui il a remporté le titre européen en 1993. Installé pendant un temps la région lyonnaise, l’Américain naturalisé est ensuite rentré dans sa Floride natale. Il travaillerait actuellement au service des sports de la ville de Vero Beach.
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Frédéric Domon (photo : D.R.)
# 14 – Frédéric DOMON
Plutôt en fin de carrière, le pivot international (16 sélections, toutes en 1995) rend encore de grands services dans la raquette antiboise. Frédéric Domon prendra sa retraite deux plus tard, en 1997, toujours à Antibes. Il jouera ensuite dans les divisions nationales, d’abord à Tourcoing (N3, 97/98), puis à Longueau (Pré National, 99/00) et Esquennoy (N3, 00/01). Il entraîne depuis 2005 le club d’Amiens Boves Métropole Basket-Ball, devenu entre temps l’Amiens Sporting Club Basket-Ball.
# 10 – Cheikou N’DIAYE
Avant tout réputé pour ses qualités défensives, Cheikou rend services en bout de rotation des champions de France 1995. A Antibes jusqu’en 1997, passé ensuite le temps d’une saison par Besançon, le pivot franco-sénégalais s’avèrera un véritable globe-trotter. De 1998 à 2003, son road-trip le mènera au Portugal (Illiabum), où il est suspendu 3 mois pour dopage, en Belgique (Gand), en Grèce (Aris en première division, Sporting en deuxième division) et en Allemagne (Trier en première division, Ulm en deuxième division). De retour en France en 2003, il évolue en N2, à Souffelweyersheim, avant de repartir en 2005, à Hanovre (Allemagne, championnat régional, cinquième division). La dernière trace dans son parcours mène à la Tunisie, où il a évolué en 2007/2008 au Club Africain de Tunis. Au final, une carrière originale mais discrète pour un joueur dont on a depuis perdu la trace.
# 5 – Billy Joe WILLIAMS
Celui qui fut l’un des meilleurs joueurs français du championnat à la fin des années 80 – début 90 (All-Star en 1987 et 1989, meilleur marqueur français en 1991 à Monaco avec 23,2 points par match) a 32 ans cette année-là. Il jouera avec l’Olympique d’Antibes jusqu’en 1998 avant d’entamer sa reconversion. Il fut d’abord general manager de l’AS Monaco entre 1999 et 2004, avant de retourner aux Etats-Unis (il est naturalisé français). Il réside à Cleveland, dans l’Ohio, et a travaillé successivement dans une entreprise immobilière, pour l’Etat de l’Ohio et depuis 2012 dans une compagnie d’assurance, Allstate.
# 4 – David RIVERS
Peut-être le meneur de jeu américain le plus talentueux passé par le championnat de France. Dans sa deuxième saison à Antibes, l’ancien Laker (il a disputé les finales NBA 1989 avec Los Angeles) explose en 1995 (MVP de la saison). L’OAJL, avec ses déboires financiers, ne pourra pas le retenir plus longtemps. Il quitte Antibes après un seul match disputé au début de la saison suivante, direction l’Olympiakos d’Athènes avec qui il remporte le titre européen en 1997 (MVP du Final Four). Passé ensuite par le Teamsytem Bologna en Italie, Tofas Bursa en Turquie puis de nouveau l’Olympiakos, l’Américain a collectionné les titres et les distinctions individuelles. Il met un point final à sa carrière de joueur en 2004, après une dernière saison dans son club de cœur… l’Olympique d’Antibes (alors en Pro B). Hyperactif sur le terrain, David Rivers l’est aussi en dehors. Il serait fastidieux de dresser ici un panorama complet de ses activités, tant les projets de cet homme d’affaires basé en Floride sont nombreux. Si ses activités concernent différents domaines, leur vocation caritative est une constante. Il est notamment le directeur de Rivers Capital Investments LLC., une société créée dès 1991.
Arrivé en cours de saison :
# 11 – Michael Ray RICHARDSON
Arrivé au bout de quelques matchs en remplacement d’Henry James, « Michel Raymond » s’impose d’emblée comme la figure marquante du championnat. En 1995, cette star déchue de NBA à la réputation sulfureuse a 40 ans. Son talent et son sens du jeu sont toutefois intacts, en témoigne son shoot décisif qui offre le titre à Antibes. Richardson ne s’en tiendra pas là. Il jouera une saison supplémentaire à Antibes, puis trois autres successivement à Cholet, Forli (Italie) et Livourne (Italie également). De retour à Antibes en 2001, il rangera définitivement les baskets en 2002, après un détour à Golfe-Juan. Devenu entraîneur, il prend en mains les Albany Patroons en 2004 (CBA), poste dont il fut débarqué après une polémique liées à des commentaires déplacés à l’encontre des Juifs. Sa carrière sur les bancs de touche se poursuivra malgré tout au Oklahoma Cavalry (CBA), devenu en 2008 le Lawton-Fort Sill Cavalry (CBA, puis PBL). Il remportera trois titres au passage dans ces ligues mineures (2008, 2009 et 2010). En 2011, il fut le premier coach engagé dans la toute nouvelle ligue canadienne, la National Basketball League of Canada, précisément au London Lightning. Son équipe a remporté les deux premiers titres de l’histoire de cette ligue (2012 et 2013), et Richardson a été élu coach de l’année en 2012 au Canada.
Entraîneurs :
Jacques MONCLAR
A l’instar de Grégor Beugnot, Jacques Monclar est un jeune entraîneur avec le vent en poupe. Jacques a encore la nuque longue, tourne une pub pour de l’après-rasage et remporte son deuxième titre de champion de France avec Antibes. En 1996, il s’attaquera à un nouveau défi, celui de driver l’orgre béarnais. L’expérience tournera court, Monclar est démis de ses fonctions au bout de quelques matchs en 1997/1998. Il prendra la direction du Limoges CSP puis, rebelote un an plus tard, quitte le Limousin et retourne à Antibes (1999-2002). On le verra ensuite sur le banc de Paris (2002-2004) et Dijon (2005-2007). Commence alors une nouvelle vie pour lui, celui de consultant télé et radio : d’abord à L’Equipe TV et Europe 1, puis RMC Sport et le Groupe Canal +. Son duo sur Sport + avec David Cozette lui conférera un statut d’icône dans le microcosme du basket français. Coup de tonnerre en décembre 2012, il quitte le groupe pour rejoindre BeIn Sport, où il commente désormais la NBA. L’été 2013 voit son retour aux affaires, au Paris-Levallois, où il est nommé manager sportif. Il reste consultant chez BeIn Sport mais démissionne de ses fonctions à la LNB, où il occupait notamment le poste de président de la commission sportive.
Serge PROVILLARD
Le fidèle assistant de Jacques Monclar prendra sa succession à la tête de l’équipe pour la saison 1996/1997. On le reverra plus tard en tant qu’entraîneur principal d’Antibes, entre 2002 et 2005 (Pro B). Depuis, Serge a entre autres dirigé Nice en ligue féminine et Fréjus en Nationale 2 masculine. Il travaille actuellement au service animations jeunes de la ville d’Antibes Juan-les-Pins.